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L’obligation de rendre des comptes !

Ce n’est pas une faveur mais un droit ! Ceux qui sont payés des fonds publics doivent être accountable ! Il ne s’agit pas de service mais le public a le droit de savoir pour quelles raisons un député, qui en sus, est Deputy Chief Whip de la majorité, s’est permis de bousculer un infirmier, après avoir pénétré dans une clinique privée sans le port du masque obligatoire, pour ensuite faire comme si de rien n’était lors du congrès de son parti, à Curepipe, vendredi !

 

Pire, alors que notre confrère Le Mauricien l’approchait pour une déclaration, l’élu de la circonscription n° 17 a refusé de faire des commentaires, alléguant que c’est une affaire «personnelle». Qui est celle de bousculer physiquement un infirmier pour ne pas répondre ensuite de son acte d’agression ?

 

Imaginons que la scène fut inverse ! Imaginons que c’était l’infirmier qui avait poussé le député ! L’employé, un ressortissant indien, aurait été renvoyé illico presto dans son pays, par le premier avion !

 

La lecture n’est pas exagérée quand l’on sait que c’est le même Dhunoo qui est à l’origine de la suspension d’une journaliste de la MBC. L’histoire avait été révélée par non moins que le Premier ministre lui-même, à l’Assemblée nationale, après une question de Stéphanie Anquetil ! On apprenait alors que le Chief Whip avait qualifié le comportement de la journaliste de «misconduct» parce que celle-ci avait refusé de prendre sa déclaration et sa carte de visite lors d’une fonction.

 

Ainsi donc, tous les écarts sont tolérés pour les princes du jour : suspension, agression, abus de pouvoir ! Si le Premier ministre avait ainsi confirmé l’ingérence (condamnable) du député, qui mécontent, de ne pas passer sous les caméras de la MBC, peut dicter sa loi, allant jusqu’à faire suspendre une employée, aujourd’hui, en se taisant sur cet incident, en tolérant un acte malveillant, Jugnauth se montre complice d’un élu se comportant en voyou.

 

La politique du silence adoptée dans le cas du député Dhunoo est la même que celle de l’autre affaire de lettre anonyme attribuée à un «Senior Advisor» du Premier ministre.

 

Il s’agit ici aussi d’un conseiller, payé (plutôt cher) des fonds publics et à qui on ne demande aucune faveur mais uniquement sa version des faits ! Ainsi, à part une mise en demeure envoyée à deux groupes de presse et à laquelle le Premier ministre a fait référence, sans aller plus loin, ni Jugnauth, ni Arian, n’ont répondu aux médias sur les allégations graves où une lettre anonyme, brandie à l’Assemblée nationale, est aujourd’hui au centre d’une effroyable polémique.

 

Pourtant, la question est simple car il s’agit de demander à l’Advisor si oui ou non, il en serait l’auteur. Et il est d’intérêt public que d’entendre sa réponse ! Or, en se terrant dans le silence jusqu’ici, malgré les sollicitations des médias, que ce soit le conseiller ou encore le Premier ministre, les deux laissent planer le doute tandis que plusieurs voix crient à la machination et au complot !

 

Cette série de scandales mettant en cause un pouvoir politique qui se croit tout permis sur toile de fond d’un État policier – où nous avons assisté à une nouvelle arrestation musclée de l’avocat Akil Bissessur, dans une affaire prétendument liée à la drogue, suivie de celle de Darren L’Activiste, ce samedi – nous donne une idée du pays dans lequel nous vivons et de la (petite) mentalité de nos gouvernants !

 

Que les citoyens continuent à exercer leur devoir de vigilance car ceux qui sont payés à coups de centaines de milliers de roupies puisées de l’argent public des travailleurs trimeurs, doivent rendre des comptes !
 

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