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Les effluves d’un nouveau scandale…

Serait-ce de la poudre aux yeux ? Assistons-nous encore une fois au scénario classique avec l’ICAC dans le rôle du bouclier ? Quelles sont les vraies raisons de la descente des enquêteurs de la commission anti-corruption dans les locaux du CEB ?

 

Alors que les accusations de malversations de la députée mauve, Joanna Bérenger, envers le CEB autour d’un contrat obtenu par la société Corex Solar furent considérées comme étant infondées, fausses et malveillantes, alors que le CEB (au travers d’un communiqué et des plaintes policières), et le ministre Lesjongard (réclamant Rs 25 millions à la députée pour diffamation), répètent inlassablement que toutes les procédures ont été respectées, voilà que l’ICAC sort le grand jeu, débarque au quartier général du corps paraétatique, en mettant la main sur les papiers relatifs à ce dossier qui prend la pente d’un nouveau scandale.

 

Ainsi, après que Lesjongard a qualifié les propos de Joanna Bérenger de «déplacés», «de la part d’une jeune députée, élue pour la première fois», «ki fine rant dan piez so ou so bann Whistleblower san ki li reflesi ki ena enn azanda kase», au final, l’ICAC aura estimé les allégations suffisamment sérieuses pour, officiellement, faire une descente des lieux !

 

Est-ce que la mainmise sur les documents a pour objectif de prévenir les prochaines questions parlementaires, afin de brandir l’habituel argument de l’enquête en cours de l’ICAC, évitant ainsi tout embarras des ministres interrogés avec la complicité du speaker-paravent ? Est-ce que, comme l’affirment les rumeurs, l’exercice de l’ICAC avait également pour but d’obtenir des informations sur les lanceurs d’alerte de cette affaire ? «Nou finn pran not ki Whistleblower finn donn linformasion ki li anvi done», lançait le ministre Lesjongard après les déclarations de Joanna Bérenger.

 

Si au départ, c’est l’élue de la circonscription du No 16 qui a rendu public tout ce qu’elle considère de maldonne dans cette histoire, elle a depuis été rejointe par les principaux dirigeants du PTR qui font écho à ses dénonciations !

 

Patrick Assirvaden, a non seulement donné raison à sa collègue du MMM, qui a «dit toute la verité» mais réclame la publication de l’ensemble des documents relatifs à ce contrat qui selon lui est «illégal», en raison du non-respect des «critères».

 

Le Président du PTR rappelle, également, les autres contrats obtenus par cette firme, essentiellement celui d’un projet à Rodrigues, en alléguant que Corex Solar a ses entrées au CEB. Il réclame ni plus ni moins la révocation de l’ensemble du board.

 

Assirvaden n’est pas le seul Rouge à monter au créneau ! Lors d’une conférence de presse des Travaillistes ce vendredi, c'est Boolell qui, à son tour, prend le relais, qualifiant cette histoire de «scandale de haut voltage», ou encore de «politique mafieuse», après avoir dénoncé ce qui serait selon lui un  «contrat taillé sur mesure.» 

 

Face à la presse, Boolell est devenu du coup un ardent défenseur du Freedom of Information Act, réclamant toute la lumière sur ce dossier, tout en soulignant une évidence : que l’accès à l’information est un droit, et non un privilège !

 

Reste à savoir comment réagira le pouvoir face à ces accusations sérieuses qui sèment le doute dans l’opinion publique ! Peut-il en être autrement quand le CEB demeure dans l’imaginaire collectif un corps paraétatique englué dans des pratiques incertaines, ayant même poussé Jugnauth à révoquer son ancien vice-Premier ministre, en la personne de Collendavelloo dans le sillage de l'affaire St Louis ? 

 

Si le public suit cette nouvelle histoire de près, c'est parce qu’il y a une impression d’un gaspillage, voire du vol de l’argent des  contribuables,  sur toile de fond de perception d’une chaîne d’intermédiaires de corrompus, qui empochent des sommes indignes sur le dos d’honnêtes citoyens ! À quand une enquête nationale sur tous ces corps paraétatiques trempés dans des affaires douteuses ? Est-ce que la descente de l’ICAC va donner des résultats probants ou serait-ce de la poudre aux yeux ?

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