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Douloureux enseignements !

La polémique est inutile ! Le dialogue, nécessaire ! Parce qu’il y a eu mort d’homme, parce que deux jeunes ont été amèrement arrachés à leur famille sur la route vers Grand-Bassin, parce que tous les débats ne les ramèneront pas à la vie, nous ne pouvons que nous incliner devant leur dépouille en imaginant l’immense chagrin que ce drame entraîne !

 

Cette double tragédie n’affecte pas seulement les proches des deux victimes, électrocutées, mais tout un pays, choqué et accablé devant ces départs inattendus dans un moment aussi intense qu’est la célébration d’un Maha Shivaratree portant le sceau du deuil cette année.

 

Mais c’est aussi parce qu’il y a eu mort d’homme, c’est aussi parce que deux personnes ont péri de manière cruelle, qu’on ne peut se taire. Sur les réseaux sociaux, deux camps s’affrontent depuis la terrible tragédie de jeudi dernier : d’un côté, ceux qui estiment que le temps est au recueillement et non aux controverses ! Ils n’ont pas tort ! Face à la grande douleur de tous ceux affectés par ce bouleversant accident, on ne peut que témoigner de nos marques de sympathie en pensant à ces être aimés partis vers d’autres ailleurs, alors qu’ils revenaient remplis de ferveur d’un pèlerinage et heureux d’avoir, en toute dévotion, construit leur kanwar.

 

De l’autre, il y a ceux qui, parfois de manière abrupte, parfois de manière raisonnable, disent ce que beaucoup pensent : qu’il y a eu une exagération sur la taille des kanwars, que les structures ressemblent progressivement à une compétition entre plusieurs groupes (chacun essayant d’user de l’idée la plus originale : créativité, musique, générateur, fumigène) et que les autorités sont tout aussi coupables d’avoir fait preuve de laxisme par peur de contrarier leur électorat !

 

Ces voix-là aussi n’ont pas tort et si la critique semble être facile et simpliste, elle n’est pas dénuée de vérité. Il ne s’agit pas là de réflexe raciste, ni de Mauriciens intolérants, comme certains essaient de faire croire ! Bien sûr qu’il existe, comme dans n’importe quel débat, quelques commentaires inacceptables. Mais ils sont isolés et ne représentent pas le déchirant ressenti collectif des Mauriciens qui, dans une grande majorité, toute foi confondue, sont de tout cœur avec ceux affectés.

 

Il aura malheureusement fallu cette tragédie pour provoquer un sursaut tardif. C’est ainsi que l’on aura entendu le commissaire de police annoncer des sanctions «aux kanwars qui posent problème ou qui comportent des risques de sécurité», avant de faire un appel pour éviter la manipulation des fils à haute tension.

 

Une recommandation éminemment importante quand on a pu voir, tout au long du pèlerinage, des personnes munies de longues perches, qui avançaient les fils électriques, permettant aux kanwars trop hauts de passer leur chemin. Et ce, au vu et au su des officiers de police, qui ne peuvent rien faire, en l’absence d’une réglementation claire, même s’il y a des lois qui relèvent de la sécurité routière.

 

Il aura fallu faire face à l’impensable pour que le président de la Mauritius Sanathan Darma Temple Federation fasse un appel plutôt surprenant, le jeudi soir du drame, en demandant à ceux qui avaient des gros kanwars de ne plus avancer : «Bann ki pe sarye gro gro kanwar, aret anplas. Ni pou al Ganga Talao, ni pou retourne…» Une demande inattendue, provoquant désordre et confusion, les pèlerins étant déjà en route, ne sachant plus comment opérer !

 

Deux jeunes ont payé de leur vie, alors que plusieurs blessés ont subi un choc qui marquera leur pèlerinage de 2023 à jamais. Quels en sont les enseignements ? Si nous ne pouvons saisir ce moment pour provoquer une réflexion, un débat dépassionné dans un pays où il est difficile de discuter religion en toute rationalité, de peur d’être traité de communaliste, quand le fera-t-on ?

 

La salutaire décision prise par le conseil des ministres pour un comité interministériel dont le but est la réglementation des pèlerinages religieux, ne devrait pas se limiter uniquement aux politiques de la majorité. Au-delà des membres de la Task Force et des associations socioculturelles, il serait encourageant que cette plateforme accueille les politiciens de l’opposition ainsi que ceux venant des partis extraparlementaires. Car il s’agit d’intérêt public et les réglementations devraient aller au-delà de la politique et de son alternance !

 

Ce serait dommage que chaque gouvernement fasse ses propres propres lois tous les cinq ans ! Le temps est aux mesures concrètes car il y a une vaste campagne de communication qui devrait accompagner le nouveau cahier des charges ! Et il n’est pas trop tôt pour se mettre au travail, tout en honorant la mémoire des deux inoubliables disparus. La polémique est inutile ! Le dialogue, nécessaire !

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