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L’espoir des anciens

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Apres sa formation, Gilbert Bayaram a evolué au sein de plusieurs clubs, notamment à l’ASPL 2000.

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Guillano Edouard (à gauche) accueille favorablement la réouverture du CNFF.

Tel le phénix, le centre de formation va renaître de ses cendres. Cette pépinière a produit de nombreux footballeurs de talent comme Orwin Castel, Gilbert Bayaram et Guillano Edouard. Ceux-ci se remémorent cette époque.

Coup d’envoi d’une nouvelle aventure. Avec la décision de ministère de la Jeunesse et des Sports de rouvrir le Centre National de Formation de Football (CNFF), c’est une nouvelle espérance qui naît dans le cœur des amateurs du ballon rond. Cela fait remonter à la surface des souvenirs qui semblent être lointains. C’est le cas des anciens de la maison, plus particulièrement des footballeurs issus du centre. Orwin Castel, Guillano Edouard et Gilbert Bayaram sont passés par là. Le CNFF a vu le jour en 1990 sous la présidence de Vincent Rogers.

À l’instar de ces trois footballeurs, ils étaient nombreux à être sortis du CNFF avant de rejoindre des clubs de l’élite. Ce projet était novateur à l’époque et bénéficiait de l’expertise francaise, sous la coordination de Francois Blaquart. Le côté académique et professionnel n’était pas négligé. Les premières séances d’entraînement se déroulaient sur le terrain du complexe sportif de Rose-Hill, puis à Réduit avec l’aménagement des terrains de jeux. Ce sont des éléments de la sélection des moins de 16 ans qui étaient les premiers à intégrer le centre en janvier 1990. Les jeunes du CNFF participaient au championnat de la D2 alors que leurs aînés portaient les couleurs de Maurice Espoirs chez l’élite.

Orwin Castel a fait les beaux jours du Sunrise en gardant ses buts. Ses envolées et ses sorties ont dérouté bon nombre de buteurs. C’est dans les années 90 qu’il quitte le Sunrise Jnr pour rejoindre le CNFF. Après sa formation, il retourne chez les jaune et noir, mais revient s’aguerrir au sein de Maurice Espoirs. «Difficile de raconter en détail tout ce que le CNFF m’a apporté dans ma carrière de footballeur et dans la vie de tous les jours. C’était une école de la vie avec des encadreurs tels que Victor Thomas, Akbar Patel, Desiré L’Enclume, Sarjoo Gowreesungkur ou encore Nirmal Rewa», souligne le gardien de but qui s’est éloigné des terrains depuis un accident en 2007. Des propos repris par son ancien coéquipier du CNFF, Gilbert Bayaram, qui évolue actuellement au sein de Pamplemousses SC. Il se souvient de cette belle époque. «J’ai tellement de bons souvenirs qu’il m’est difficile de les énumérer tous. Mais ce que je retiens de mon passage dans ce centre, c’est que je suis devenu plus discipliné, dans la vie comme sur le terrain de football», confie l’ex-joueur de la Fire Brigade.

Dans la cour des grands

Guilliano Edouard continue le récit : «Je me souviens encore quand Maurice Espoir avait fait ses premiers pas en championnat de première division. On avait pris la quatrième place et on avait même dominé le grand Sunrise. Ce sont des moments inoubliables et je remercie le CNFF de m’avoir donné la chance de passer de l’apprenti au professionnel», nous dit ce défenseur de l’Association Sportive Vacoas-Phoenix.

«Grâce au CNFF, j’ai pu entamer une carrière de pro en Afrique du Sud. Le CNFF a fait ses preuves lors du sacre de Maurice aux Jeux des îles de l’océan Indien de 2003; sept des 11 titulaires étaient issus du CNFF», poursuit Orwin Castel âgé aujourd’hui de 35 ans. Et à Gibert Bayaram d’ajouter : «Je me souviens parfaitement comment on a aidé à aménager le terrain de foot à Réduit. On était une bande d’amis et faire partie du CNFF était ene bel zafer à l’époque. C’était un honneur et on avait un sentiment de fierté car on était les meilleurs jeunes.»

Succédant au milieu de terrain de Pamplemousses SC, l’ex-gardien du but de la sélection nationale souligne : «Les sponsors mettaient le paquet; ils nous donnaient des équipements de qualité pour nous pousser à nous surpasser sur le terrain. C’était une source de motivation pour nous les jeunes à l’époque et j’espère que les sponsors vont répondre présents dans la nouvelle aventure du CNFF. À long terme, c’est la sélection nationale qui va être la grande gagnante et les footballeurs pourront aspirer à une carrière pro à l’étranger.»

Commentant la décision de rouvrir les portes du CNFF aux jeunes footballeurs, nos trois invités sont unanimes : «C’était une mauvaise décision de fermer ce centre et cela nous a attristés.»

«Je suis très content de la décision qui a été prise. Cela aidera les jeunes à progresser davantage; ils bénéficieront de tous les avantages que le ministère mettra à leur disposition», dit Guillano Edouard.

Gilbert Bayaram parle de l’importance d’assurer une bonne transition des jeunes du CNFF aux clubs : «Ce sont deux mondes différents et il ne faut donc pas jeter les jeunes dans la nature à l’aveuglette.»

Pour Orwin Castel, l’espoir de la réussite est de mise : «Cela a marché dans le passé et cela peut marcher une nouvelle fois. Je suis moi-même disposé à aider à la relance du CNFF et partager mon expérience avec les jeunes.» L’attente est grande, il n’y a pas de doute

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Sarjoo Gowreesunkur (ancien mentor du CNFF) : «C’est une bonne idée mais…»

«Un Centre National de Formation de Football est important car les jeunes joueurs qui en sortiront seront la relève», déclare d’emblée le coach. Il a apporté son expertise dans la formation des jeunes du CNFF dans les années 90. «C’est une très bonne idée de rouvrir le centre car c’est le symbole de la formation. Le CNFF a fermé ses portes et le ministère et la MFA ont décidé d’ouvrir quatre centres techniques à travers l’île, ce qui, à mon avis, était une excellente initiative car cela permettait à 100 jeunes de s’entraîner – 25 par centre – alors qu’au CNFF, on ne prenait que 25 joueurs.»

L’ancien mentor de Maurice Espoirs souligne l’importance d’une bonne gestion du centre : «Il faut savoir comment le gérer et de ne pas le prendre pour une club privé. J’ai passé des moments fantastiques, de 1990 à 1992, avec Maurice Espoirs et cela grâce à Jean Michel Benezet. D’ailleurs, c’est au sein de Maurice Espoirs que j’ai débuté ma carrière d’entraîneur et je peux vous dire que j’ai appris beaucoup de choses de ces jeunes. J’ai pu mener cette équipe en finale en deux occasions, mais on a perdu contre la Fire Brigade. N’empêche, les deux ans que j’ai passés à la tête de Maurice Espoir resteront à jamais gravés dans ma mémoire.»

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