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Neuf fonctionnaires arrêtés par l’ICAC

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Les accusés ont été présentés en cour de Port-Mathurin le mardi 21 janvier et ont retrouvé la liberté contre une caution de Rs 15 000.

Ils n’auraient pas respecté les procédures concernant l’octroi de deux contrats de gardiennage. C’est ce qui a conduit à l’arrestation de neuf fonctionnaires par l’ICAC durant la semaine écoulée : Christelle Grandcourt, chef de département à la commission de l’Éducation, Ah-Leong Chan Siow, chef de département à la commission de la Femme, Nathalie Roussety, Marylaine Spéville et Marie Noëllette Spéville, Finance Officers, et Jean Daniel Roussety et Marie Rolanda Castel, Stores Officers, ainsi que deux fonctionnaires mauriciens à la retraite, Jean Jacques Rousseau, ancien chef de département à la commission de la Santé, et Daniel Nima, chef de la section store à la même commission.

En 2007, deux contrats de gardiennage pour la surveillance de deux sites tombant sous la responsabilité de la commission de l’Éducation et celle de la Santé ont été octroyés à un ancien candidat du parti Mouvement rodriguais, Giovanni Etienne, alors que ce parti était au pouvoir. Selon les enquêteurs de l’ICAC, tout semble indiquer que Giovanni Etienne ne détenait aucun permis pour opérer. Malgré cela, les neuf fonctionnaires arrêtés lui ont alloué ces contrats. Ils répondent d’une accusation provisoire de «public officer using his office for gratification» en infraction à la Prevention of Corruption Act.

Contacté au téléphone, l’un des fonctionnaires arrêtés dans cette affaire, clame son innocence et défend ses collègues. «Nous ne sommes pas des corrompus. Il y a eu erreur. Il s’agit d’un cas de “mal-administration” et non de corruption. Cette affaire n’aurait jamais dû prendre une telle tournure car un comité disciplinaire aurait suffi pour tirer les choses au clair», argue-t-il. Notre interlocuteur avance que ses collègues et lui se sont basés sur un document provenant de la police en date du 26 juillet 2007 pour octroyer les contrats en question à Giovanni Etienne. «Il est mentionné sur ce document que la demande de Giovanni Etienne pour l’obtention d’un permis pour opérer son agence de sécurité était à l’étude et que la police n’avait aucune objection à le lui accorder. On s’est basé sur ce document pour aller de l’avant.»

Contacté, Giovanni Etienne abonde dans le même sens. «Tout a été fait selon les procédures. Après la correspondance datée du 26 juillet 2007, une annonce a même été publiée dans la Government Gazette pour que ceux qui auraient une objection contre mon service de sécurité puissent se manifester. Depuis, mon dossier est au point mort», dit-il, avant d’ajouter qu’en 2010, l’ICAC l’avait déjà interrogé à ce propos.

Certains membres du Mouvement rodriguais soutiennent qu’il ne s’agit là que d’une affaire purement politique. «L’un des deux chefs de département arrêtés dans cette affaire est proche de notre parti. Il devait être confirmé à son poste en mars prochain. Mais tel ne sera pas le cas vu qu’il a été interdit de ses fonctions ainsi que les autres. On ne comprend pas non plus pourquoi les sept fonctionnaires rodriguais ont dû s’acquitter d’une caution de Rs 15 000 alors que les deux anciens fonctionnaires mauriciens, présentés en cour à Maurice, ont réglé une caution de

Rs 10 000», se demande notre interlocuteur. Quoi qu’il en soit, les fonctionnaires mauriciens à la retraite devront se rendre à Rodrigues dans les jours à venir dans le sillage de cette enquête.

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