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Ce que dit la loi

31 décembre 2013. Cinq membres d’une famille ont été victimes d’une attaque à l’acide. Vingt-cinq jours plus tard, l’un d’eux, âgé de sept ans, a succombé à ses graves brûlures. Cette affaire, au-delà du drame, provoque des interrogations quant à l’ut

t la vente (libre) de produits nocifs.

Ces substances se vendent comme des petits pains. Parmi les plus courantes, l’on trouve des flacons de poison contre les rats et lézards, mais aussi des produits nocifs sous forme de craie pour se débarrasser des cafards. En outre, l’on trouve de la soude caustique et du gramoxone qui peuvent causer mort d’homme en cas d’ingurgitation.

De ces produits, certains marchands ambulants ont fait leur gagne-pain. Dans une rue très fréquentée de la capitale, l’on entend même certains d’entre eux lancer : «Pran zot poison.» Nous approchons donc un de ces marchands qui, pour répondre à nos questions, préfère garder l’anonymat. «Cela fait quelque temps que je fais ce métier», explique-t-il. «Cela ne rapporte pas beaucoup, mais il y a un marché à exploiter à Maurice en ce qui concerne ce genre de produits», soutient-il.

Mais qui lui fournit ces produits ? Notre interlocuteur préfère ne pas répondre. Nous n’en saurons pas plus. Quelques mètres plus loin, d’autres marchands interrogés sur leur commerce refusent également de nous répondre.

Pour de plus amples informations, nous avons contacté le ministère de la Santé. Ce dernier précise que trois lois régissent la vente et l’utilisation des produits nocifs : la Dangerous Chemicals Control Act, qui requiert une licence en bonne et due forme, la Pharmacy Act et la Dangerous Drugs Act. En outre, un marchand ambulant n’a pas le droit de commercialiser des produits nocifs.

Cependant, la Dangerous Chemicals Control Act ne fait pas mention de la vente des produits nocifs aux mineurs. «Les Public Health & Food Safety Inspectors effectuent régulièrement des descentes dans la rue, mais aussi lorsqu’ils reçoivent des plaintes», assure notre source au ministère de la Santé. Et d’ajouter qu’il y va de la responsabilité de chaque individu de faire bon usage des produits nocifs.

L’article 228 du Code pénal fait ressortir que toute personne qui utilise de l’acide ou tout autre produit nocif pour nuire à une autre personne est passible d’une peine d’emprisonnement. Dans ce cas, la personne encourt une condamnation de plus de dix jours, mais ne dépassant pas dix ans.

Dans le cas où la victime devient invalide, perd un membre ou se retrouve dans l’incapacité de travailler, l’agresseur, s’il est reconnu coupable, sera appelé à effectuer des travaux forcés pour une période minimale de trois ans et une période maximale de 40 ans. S’il y a mort d’homme, l’agresseur sera jugé pour meurtre et condamné à une peine de prison ne dépassant pas 60 ans.

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