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Ses parents : «On n’accepte toujours pas la thèse de suicide»

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La jeune femme comptait deux ans de service dans la force policière.

La contre-autopsie le confirme : la jeune femme est décédée d’une asphyxie due à la pendaison. Pourtant, les parents de Neelamba Curpen Ramsamy assurent qu’elle n’a pu commettre un suicide, tant elle était, disent-ils, une amoureuse de la vie.

Les larmes ne cessent de couler. La tristesse, mais aussi la révolte les animent au plus haut point. Magen et Vishwantee Curpen ne conçoivent pas que leur fille Neelamba Curpen Ramsamy ait pu se donner la mort. Pour eux, la jeune femme ne les aurait jamais quittés sans un adieu.

Pourtant, la policière, âgée de 22 ans, a été retrouvée morte à son domicile, à Rivière-du-Rempart, par son beau-père, Soopaya Ramsamy. C’était le 3 février, aux alentours de 13h45. Dans une déclaration faite à la police, ce dernier avait, dans un premier temps, expliqué avoir découvert le corps inerte de sa belle-fille sur le lit, en rentrant chez lui dans l’après-midi. Toutefois, il est revenu sur sa version des faits et a avoué avoir détaché le corps de la jeune femme qui se serait donné la mort par pendaison dans sa chambre à coucher, en se servant d’un horni (une écharpe).

Magen et Vishwantee, eux, en sont convaincus : cette affaire est louche. D’autant plus que Neelamba Curpen Ramsamy, assurent-ils, était une jeune femme qui croquait la vie à belles dents, malgré quelques soucis au quotidien. «Elle a toujours été contre le suicide. Elle aimait trop la vie, sa famille, ses amis et son travail pour avoir fait une telle chose», se lamente Vishwantee.

Son époux et elle penchent plutôt pour la thèse du foul play. «La première autopsie avait attribué le décès à une asphyxie par pendaison. Mais c’était trop dur à croire. Surtout lorsqu’on a vu qu’elle avait des bleus partout sur le corps. Nous avons tout fait pour obtenir l’autorisation pour une contre-autopsie, ce que nous avons finalement obtenue. Mais la seconde autopsie a aussi conclu à un suicide. De notre côté, nous n’acceptons toujours pas la thèse de suicide», avance Vishwantee.

Elle pointe du doigt son gendre Adassen Ramsamy, marié à sa fille depuis quatre mois seulement. Ce dernier, précise-t-elle, frappait Neelamba. «Après deux mois de mariage, ma fille a commencé à me dire qu’elle était maltraitée par son époux, qu’il la giflait pour un rien. Il y a un mois, elle est venue à la maison et avait des ecchymoses aux bras. Elle m’a dit qu’elle avait une nouvelle fois était battue. Mais elle m’a suppliée de ne rien dire à son père pour qu’il ne fasse pas de reproche à son mari. Je l’ai écoutée car je ne voulais pas qu’elle ait davantage de problèmes», explique Vishwantee. Aujourd’hui, elle regrette de ne pas être venue en aide à sa fille.

Interrogé à propos du suicide de Neelamba Curpen Ramsamy, Adassen Ramsamy, son époux, rejette les allégations portées contre lui. «On s’aimait. Je n’avais pas l’habitude de la frapper», soutient-il.

Cependant, Adassen Ramsamy admet avoir quelque peu malmené son épouse le matin du drame, à cause d’une histoire de vêtements. «Elle avait choisi des vêtements que j’avais portés il y a une semaine et elle était en train de les repasser. Je le lui ai fait remarquer et je lui ai demandé de m’en trouver d’autres. On s’est disputés et je l’ai giflée», explique-t-il, tout en précisant que ce n’est pas cette gifle qui a tué son épouse.

Vishwantee, elle, avance que sa fille portait des ecchymoses sur tout le corps. Ce qui laisse supposer qu’elle a peut-être été violentée. «Les voisins qui sont entrés dans la chambre où se trouvait ma fille nous ont affirmé qu’elle n’avait plus son tali (alliance tamoule) autour du cou et que celui-ci était posé sur le lit», raconte Vishwantee. En outre, poursuit-elle, il n’y avait aucune trace de horni dans la chambre. «La marque de lacération que ma fille portait au cou était très mince. Un horni aurait laissé une marque plus épaisse», observe Vishwantee.

De son côté, la police a ouvert une enquête en vue de déterminer les circonstances exactes de ce drame et expliquer la présence d’ecchymoses sur le corps de la victime.

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