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Homme, machine, flic, encore…

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Derrière l’armure, il y a un homme. Enfin, ce qu’il en reste.

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Au rayon des interminables remakes de Hollywood, en voici un qui remet au goût du jour un film culte des années 80. Pour le meilleur ou pour le pire ?

«Murphy…» Et c’est avec ce one-liner percutant, qui insufflait de l’humanité à la machine, que se terminait Robocop, réalisation de Paul Verhoeven, en 1988. Les années suivantes, le film devenait progressivement culte, attirant un grand nombre de fans qui saluaient les allusions politiques de l’époque, la vision de cette Amérique violente avec son besoin d’ultra-sécurité, sans oublier la violence décomplexée de l’ensemble. Et voici que nous vient maintenant la version 2014 de ce Robocop, réalisée par le Brésilien José Padilha, responsable des deux percutants Tropa de Elite, qui succède donc au Hollandais Verhoeven. L’histoire ne change pas : on parle toujours du flic laissé pour mort qui va être «ressuscité» dans une armure robotique dans le cadre d’un projet policier. Il est le Robocop, un super flic mi-homme, mi-machine.

Sauf qu’il ne faut pas oublier que Robocop, comme Total Recall avant lui (l’autre réalisation de Verhoeven passée à la moulinette remake), est avant tout un produit des studios avec les standards des films commerciaux d’aujourd’hui sans âme : ne vous attendez pas à des bras qui explosent, à des corps pissant le sang après le massacre par ED209, et encore moins à un gars sous acide au sens propre. Le Robocop se la joue divertissement plus ou moins propre, avec de l’action, mise en scène de façon inspirée. Certes, on retrouve des allusions au monde militaire d’aujourd’hui (drones, armes de guerre modernes) et tout l’aspect politique reposant sur le personnage du présentateur-télé interprété par Samuel Jackson, mais toute cette partie, pourtant primordiale dans le film originel, n’est qu’esquissée, traitée de façon légère.

Du coup, en plus de souffrir de la comparaison avec le film de Verhoeven, beaucoup plus percutant dans la forme et très incisif dans le fond, ce nouveau Robocop n’est rien d’autre qu’un remake qui se révèle généreux dans l’action, mais qui reste lisse et propre. Un divertissement vite consommé, vite oublié. Murphy méritait quand même mieux.

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