• À l'affiche des séries «Fiasco» et «La Recrue» : après «Indiana Jones», les nouvelles aventures d’Ethann Isidore
  • Enquête judiciaire au tribunal de Souillac - Reshmee, l’épouse de Pravin  Kanakiah : «Le sergent Keesoondoyal a dit des mensonges»
  • Darshinee Choolun et la consécration américaine
  • Arrêté pour un délit de drogue, un jeune de 30 ans retrouvé pendu au poste de police de Curepipe - Sharda, la mère de Shiva Candasawmy : «Mo garson ti tro kontan so lavi pou li swiside»
  • «Mon Petit Renne» («Baby Reindeer») sur Netflix : analyse d’une sombre d’histoire de harcèlement, et bien plus…
  • Brave MMA Fight Night : soirée explosive à Côte-d’Or
  • C’est parti pour le réalignement des forces !
  • Parité en politique : des voix pour inspirer le changement
  • Milys.créations : quand Emily transforme vos idées en souvenirs inoubliables
  • Il s’était introduit chez une dame âgée en pleine nuit : un voleur maîtrisé par des habitants à Camp-Levieux

La France honore Jean Claude de l’Estrac

L’ambassadeur de France, Jean François Dobelle, élève, au nom de la France, Jean Claude de l’Estrac au rang d’officier.

JCD1.jpg

Jean Claude de l’Estrac et son épouse Solange sont entourés, à g., de leur fils Nicholas et de son épouse Ariane, et à dr., de leur fille Valérie et de son époux Clifford Duval.

JCD3.jpg

Le décoré aux côtés du Premier ministre, Navin Ramgoolam.

Le président du conseil d’administration de «La Sentinelle Ltd» a été honoré pour son parcours professionnel. Jean Claude de l’Estrac a ainsi reçu la plus haute distinction française.

Sous le président français, François Mitterrand, Jean Claude de l’Estrac a été fait Chevalier de l’Ordre en 1990. Maintenant, il a été élevé au rang d’Officier pour ses «multiples vies» : journaliste, homme politique, historien à qui l’on doit la trilogie Mauriciens, Enfants de mille races, Mauriciens, Enfants de mille combats, et Passions politiques.

La cérémonie a eu lieu récemment. C’est Jean François Dobelle, ambassadeur de France à Maurice, qui a remis les insignes à Jean Claude de l’Estrac à la Résidence de France, à Floréal.

Famille, amis, et personnalités étaient tous réunis lors de cette soirée. «Je vois personnellement un signe du destin dans la circonstance que Jean Claude de l’Estrac ait fait ses premières armes en mai 1968, ayant à l’esprit à la fois son caractère frondeur, son esprit rebelle et les événements qui se sont déroulés au même moment en France.» L’ambassadeur évoquera la «rencontre décisive avec Philippe Forget, rédacteur en chef de l’express d’alors, qui le recrute comme journaliste reporteur le 1er mai 1968.» «Jean Claude de l’Estrac devait dire, précise Jean-François Dobelle, qu’il avait tout appris du métier de journaliste auprès de lui, la technique certes, mais aussi les règles déontologiques, l’éthique, et plus encore le culte du pays. »

Le diplomate brosse un tableau des divers produits du groupe La Sentinelle : «Étant moi-même depuis mon arrivée à Maurice un fidèle lecteur de l’express, et de l’hebdomadaire dominical, l’express dimanche, je peux témoigner de la liberté de ton, de contenu comme de la qualité de ces journaux qui sont un peu dans la vie mauricienne, par les esprits qui les animent, l’équivalent du Monde et du Nouvel Observateur dans la vie politique et intellectuelle française, c’est-à-dire une référence incontournable, même si elle peut irriter çà et là et si on ne partage pas toutes les analyses. Ces organes de presse présentent à mes yeux le mérite incontournable de nourrir le débat dont on sait qu’il est une des composantes d’une démocratie vivante, laquelle implique la liberté d’expression et la multiplicité des points de vue sur les grands sujets d’actualités. »

Jean François Dobelle loue «la plume» de Jean Claude de l’Estrac : «S’il existait déjà de nombreux livres sur l’histoire de Maurice, il manquait une synthèse claire retraçant en quelques centaines de pages plusieurs siècles d’histoire, en retenant une approche globale faisant appel à plusieurs disciplines comme la géographie, l’anthropologie, l’économie, selon une démarche que n’auraient pas reniée les grands historiens français de l’École des Annales, qu’ils se nomment Marc Bloch, Lucien Febvre ou Fernand Braudel.»

«Au commencement était une île…»

«Dès la première page, le lecteur passionné que je suis a été séduit par l’élégance du style. “Au commencement était une île où poussent palmiers et ébéniers”. Un prélude aux accents évangéliques pour évoquer la genèse de l’histoire de Maurice. Mais d’autres réminiscences plus littéraires que religieuses me sont venues aussitôt à l’esprit. Comment ne pas songer aussi à certaines premières pages très célèbres de quelques grands romans français : “Longtemps je me suis couché de bonne heure” (À la recherche du temps perdu de Marcel Proust, “La première fois qu’Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide” (Aurélien d’Aragon) ou encore “C’était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d’Hamilcar” (Salammbô de Gustave Flaubert). J’observe d’ailleurs que quand l’ouvrage de Jean Claude de l’Estrac est sorti, l’un des critiques a cité Flaubert pour la qualité du style.»

«Par son autorité intellectuelle et morale comme d’ailleurs par ses idées, Jean Claude de l’Estrac est à Maurice ce qu’ont été ou sont encore de grands journalistes français comme Hubert Beuve-Méry, Jean-François Revel ou Jean Daniel. (…)[Le récipiendaire] entrera en politique [pour de longues années]en 1972 au MMM : [il] révélera ses qualités de gestionnaire. »

L’ambassadeur renchérit sur cet homme multitâche. «Il reviendra à ses premières amours en réintégrant le groupe comme directeur, groupe dont la diversification des activités avec la création de plusieurs filiales telles que Caractère, et Graphic Press, tout en se lançant dans l’aventure de la Radio One, en s’associant à la chaîne Canal Satellite puis à l’express Madagascar. Aujourd’hui, il continue à présider le conseil d’administration. La Sentinelle, qui a près de 600 employés à Maurice et 150 à Madagascar. Une dizaine de sociétés et une foule de projets. »

Archive: