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Sa mère Rekha : «Je suis anéantie»

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Teency Bhayraw dans les bras de sa mère.

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Rekha Goryhe ne vit plus depuis la mort de sa fille.

Teency Bhayraw était une jeune fille débordante de joie. Cela, malgré son handicap. Mais l’adolescente est morte dans un incendie survenu à son domicile, à Bambous. Depuis, sa mère est bouleversée. Elle témoigne.

Elle s’apprêtait à fêter ses 17 ans le 20 mars. Mais lundi dernier, Teency Bhayraw est morte carbonisée dans un incendie qui s’est déclaré dans sa maisonnette en tôle, aux alentours de 10h15. Cette jeune habitante de Bambous, handicapée de naissance, se trouvait seule au moment de l’incident.

Sa mère Rekha Goryhe, âgée de 35 ans, devant se rendre sur son lieu de travail, avait chargé quelques proches de veiller sur elle. Depuis le drame, elle est complètement anéantie. «Ce jour-là, Teency s’est réveillée comme à son habitude. Je lui ai donné le bain, puis son petit déjeuner et je suis partie travailler. Je suis revenue à la maison vers 9h15 et elle regardait la télévision. Tout allait bien. La télé et le ventilateur étaient allumés quand je suis repartie. Teency était sous la surveillance de sa tante et de son oncle», précise Rekha, toujours en état de choc.

Cette mère de famille – elle a deux autres enfants – poursuit avec difficulté son douloureux récit. Elle explique avoir appris que l’incendie s’était déclaré vers 10 heures. «J’étais dans ma ‘‘tabagie’’ quand un habitant de la localité m’a dit qu’il y avait le feu chez moi. Une fois sur place, j’ai tenté d’entrer dans la maison pour sauver ma fille. Mais on m’en a empêché. Si j’étais parvenue à le faire, je serais sans doute morte à l’heure actuelle», dit-elle.

Selon les recoupements d’informations recueillis auprès de ses proches, poursuit-elle, le drame se serait joué en une fraction de seconde. «Ma sœur m’a dit qu’elle avait laissé Teency pendant environ cinq minutes pour aller lui chercher quelque chose à boire. Ma maison et celle de ma mère, où vivent mes autres proches, se trouvent dans la même cour. Alors que ma soeur était sur le point de retourner au chevet de ma fille, elle a entendu une explosion. Mon frère, qui était aussi présent, n’a rien pu faire car le feu s’était propagé à une vitesse incroyable», explique Rekha.

Depuis ce drame, elle et les siens ne vivent plus. «Tout le monde est anéanti. C’est le second drame qui survient dans notre famille en quarante jours. Mon frère a

perdu son fils il y a peu. Il s’était suicidé. Et voilà que ma fille s’en va tragiquement», murmure Rekha, inconsolable. Outre la perte de la jeune Teency, c’est toute une famille qui se retrouve désormais à la rue. Si pour l’heure, elle est logée chez des proches, Rekha envisage tout de même de quitter la localité. «Je ne pourrai pas construire une autre maison là où ma fille a péri. On va habiter ailleurs. En attendant, certaines institutions nous aident à avoir de quoi vivre», confie-t-elle.

Entre-temps, elle essaie de conjuguer son quotidien sans sa petite Teency. «Elle débordait de joie. Elle parlait dans un langage qui lui était propre, mais on se comprenait. Elle était très affective et adorait sortir même si ce n’était pas souvent le cas. Il nous fallait toujours trouver un moyen de transport pour nous déplacer en dehors de la localité. Toutefois, on faisait souvent des rondes dans le quartier et, à chaque sortie, elle prenait toujours du plaisir», laisse entendre Rekha qui attend les conclusions des analyses scientifiques en vue de déterminer les causes exactes de ce drame.

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