Cette boulangère dans un établissement hotelier nous raconte sa vie de combats, qu'elle surmonte avec détermination !
Une vie à encaisser des coups. Mais aussi une vie où elle a foncé, où le combat était le mot d’ordre. D’ailleurs, elle nous le dit d’emblée : «Je suis une battante.» Elle, c’est Natacha Rémy, une habitante de Vieux-Grand-Port, qui nous raconte son histoire après que son médecin lui a tout récemment donné une bonne nouvelle : elle est quasi-guérie de son cancer du sein (même si cette sale maladie peut revenir à tout moment). L’occasion pour elle de nous retracer un parcours qui était tout sauf un long fleuve tranquille…
Jeune, Natacha veut devenir athlète. «Je pense que c’est dans cette ambition pour le sport que j’ai eu mon instinct de combattante.» Un instinct qui paie : trois fois meilleure athlète aux inter-collèges pour la région de Grand-Port/Savanne, médaillée d’or au championnat de Maurice aux 400 mètres haies en 1995, 1996, 1997 et 1998, athlète aux côtés de Stephan Buckland en 1995 en Afrique du Sud. Toutefois, malgré ce beau palmarès, Natacha est rattrapée par une autre réalité : «Il fallait me trouver un boulot stable pour subvenir à mes besoins. Et très vite, je me suis découvert une passion pour la boulangerie.»
Dans les années 2000, elle est employée chez Jumbo, tout en suivant des cours en boulangerie. Six ans plus tard, elle débarque chez Heritage Awali et finalement, en 2019, elle intègre l’équipe d’Anantara Iko Mauritius qui est «l’hôtel qui (m’a) le plus marquée jusqu’à présent, avec des gens qui ont été là pour (moi) dans des moments difficiles».
En 2020, sa vie est bouleversée. «On m’a diagnostiqué un cancer du sein de stade 3. Tout semblait s’effondrer mais j’ai foncé, j’ai commencé le douloureux traitement de chimiothérapie et le nouveau coup dur était de perdre tous mes cheveux.» Après chaque séance de ce lourd traitement, Natacha va quand même travailler – elle est une mère célibataire qui s’occupe de ses trois enfants. «Heureusement, ma famille m’a beaucoup soutenue ainsi que mes collègues. Encore une fois, je salue le côté humain et empathique de l’hotel Anantara.»
Aujourd’hui, elle dit revivre petit à petit : «Mon médecin m’a déjà prévenue que le cancer peut revenir à tout moment. Mais tout au fond, je me dis qu’il faut que j’avance. Je suis fière de ce que je suis devenue. Je me bats pour mes enfants et ma famille. L’inspiration, je la puise dans mon travail et à travers des gens que je rencontre. Surtout, je pense aux femmes et aux enfants qui viennent de mon quartier et que j’entraîne au foot presque tous les jours. Je vis un peu à travers eux car ils m’inspirent et ils s’inspirent à travers moi.»
Une inspiration, une vraie battante !