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Organisation des courses - MTCSL : vivre ou survivre

La MTCSL devra consentir à de nombreux sacrifices pour organiser les courses en 2023.

L’étau se resserre. C’est devenu maintenant une habitude pour le Mauritius Turf Club (MTC) et sa subsidiaire la MTC Sports & Leisure Ltd (MTCSL) de se retrouver devant un véritable parcours du combattant pour obtenir le droit d’organiser des courses. 

La saison 2023 ne sera ainsi point différente, sauf que certaines décisions drastiques s’imposeront d’elles-mêmes après les développements des dernières semaines. Le MTC-MTCSL est plus que jamais acculé et l’issue qui s’annonce semble des plus défavorables pour l’organisateur historique des courses à Maurice.

 

Pour faire simple, la MTCSL ne dispose que de très peu d’atouts dans sa manche pour espérer lutter contre toutes les vagues qui s’abattent sur elle depuis le non-renouvellement de son bail pour l’utilisation du Champ-de-Mars. Résultat des courses : la MTCSL se voit désormais prisonnière du bon vouloir de la People’s Turf PLC (PTP), qui a désormais carte blanche pour l’exploitation du Champ-de-Mars par la COIREC. Serait-ce la «punition» réservée à la MTCSL pour ne pas avoir signé aveuglément pour un renouvellement de son bail sans en connaître les conditions rattachées ?

 

Car pour être de la partie cette année, la MTCSL devra impérativement trouver un terrain d’entente avec sa rivale, la PTP, par le biais d’un «cost-sharing agreement», qui cause déjà bien des remous avant même sa concrétisation. La première prise de contact à cet effet entre Anne-Sophie Julienne et Stéphane de Chalain de la MTCSL et Khulwant Kumar Ubheeram, le CEO de la PTP, mercredi, s’était d’ailleurs tenue au vu de tous les abonnés de la page Facebook de la PTP.

 

Une rencontre par ailleurs interprétée de façon différente par les deux protagonistes. Car si le CEO de la PTP affirme avoir reçu une proposition du partage des coûts entre les deux organisateurs, la MTCSL explique de son côté être surtout venue s’enquérir des conditions de ce fameux «cost-sharing agreement», étape incontournable pour que la MTCSL se mette en selle pour la saison 2023.

 

En sus des conditions du «cost-sharing agreement» avec la PTP, la MTCSL devra également débourser Rs 250 000 par journée de compétition à la COIREC, alors même que le nouveau bail ne couvrirait que la piste de compétition et celle en sable pour l’entraînement des chevaux. Sont exclus du bail le trotting-track et son parking, ainsi que l’avenue Duke Of York Cup. Autre nouveauté dans le bail imposé par la COIREC, le dédouanement de cette instance par rapport à tout incident qui pourrait se produire sur l’hippodrome, la MTCSL se devant d’indemniser la COIREC dans l’éventualité de poursuites à son encontre. La MTCSL devra souscrire à un «public liability insurance».

 

Du coup, la facture s’alourdit considérablement pour la MTCSL, qui devra probablement casquer aux alentours d’un million de roupies pour chaque journée qu’elle organisera selon le calendrier qu’établira la Horse Racing Division (HRD). Dans les coulisses, on parle de 18 meetings alloués à chaque organisateur. Attendons-voir. Ces chiffres sont à prendre bien évidemment avec des pincettes, mais ils traduisent la situation inextricable dans laquelle se retrouve la MTCSL. Pour l’heure, cette dernière est dans l’attente de la proposition de «cost-sharing agreement» de la PTP, qui sera rédigée par les bons soins de son équipe légale avant d’être validée par son conseil d’administration. Une fois celle-ci soumise, tout porte à croire que le MTC, l’unique actionnaire de la MTCSL, convoquera ses membres à une assemblée extraordinaire pour décider de la marche à suivre. La date du 5 mars a été avancée.

 

Les options ne sont toutefois pas nombreuses pour la MTCSL. Accepter les nouvelles conditions équivaudrait à une morte certaine pour la MTCSL, estiment certains observateurs, mais, refuser, sonnerait le glas pour l’organisateur historique des courses qu’est le MTC.

 

Les membres devront ainsi trancher. Reste qu’un licenciement massif devient de plus en plus une réalité effrayante pour les employés de la MTCSL. La tempête ne fait que commencer.