• Iran-Israël : ces attaques au coeur de toutes les attentions
  • Exercices physiques : les moteurs du bon fonctionnement de notre organisme
  • Stress, grossesse et santé mentale : parlons de l’anxiété prénatale
  • Hippisme – Saison 2024 : entre doute et désintéressement
  • Inner Wheel Clubs : prendre soin de notre terre, un engagement écologique et citoyen
  • Eau secours ! : conseils de citoyens engagés pour mieux gérer les inondations
  • Underground Rock Festival : The Hill is Burning, l’atout métal réunionnais
  • Tatiana Toulet et Laura Rae : les rallyes automobiles pour passion
  • Do Aur Do Pyaar : je t’aime moi non plus
  • Une chanteuse et … Zendaya

1er février : au rythme d’une commémoration

Se souvenir. Mais aussi commémorer. Rendre hommage tout en se rappelant une partie très importante de notre Histoire. Ce mercredi 1er février marquera le 188e anniversaire de l’abolition de l’esclavage et comme chaque année, le pays se souviendra, en se tournant notamment vers la montagne du Morne, jadis sanctuaire pour les esclaves marrons, aujourd’hui classée patrimoine mondial par l’UNESCO et qui représente de nos jours un lieu de mémoire.

À l'occasion de cette journée hautement symbolique, plusieurs activités, étaient au programme à l'heure où nous mettions sous presse (tout dépendra de l'humeur de Dame Nature). Une messe, organisée par le Comité diocésain 1er février, commémorant ainsi le 188e anniversaire de l’abolition de l’esclavage, sera célébrée à 8h30 à l’église Saint-Cœur-de-Marie, à Petite-Rivière. La cérémonie aura pour thème «300 ans du Code Noir : le prix à payer hier, aujourd’hui et demain».  Cette année, il est ainsi question du tricentenaire du Code Noir, «cette loi qui donne un cadre juridique au statut des esclaves qui ont été au front de la construction de notre pays, à ses tout débuts».

 

Le père Jean Maurice Labour, président du Comité diocésain 1er février, s'attarde ainsi sur ce texte «monstrueux». «Ce qui justifiait cette loi était la couleur de la peau. Les esclaves ont payé le prix de leur dignité humaine pour la construction de notre pays dans la mesure où le fait d’être noirs les qualifiait comme “bien meuble” dans la loi, achetable et vendable par les maîtres. Ce prix continue à être payé aujourd’hui parce que perdurent un racisme, une discrimination envers ceux qui ont la peau noire. Il y a une pensée qui stigmatise la peau noire et aujourd’hui encore, dans nos expressions, on parle de ‘‘nwar touni’’, ‘‘granwar’’, de quantités d’expressions qui stigmatisent la couleur de la peau et dégradent la personne humaine. C’est pour cela que le prix à payer était hier, le prix à payer est encore aujourd’hui et nous pensons que le prix à payer continuera demain. La commission Justice et Vérité l’a clairement dit dans son rapport», souligne le président du Comité diocésain 1er février.

 

Le cardinal Maurice Piat prononcera l’homélie qui prendra la forme d’un témoignage sur son cheminement personnel et pastoral sur la question créole depuis qu’il est évêque.

 

Le centre Nelson Mandela pour la Culture africaine du ministère des Arts et du patrimoine culturel organise aussi des activités dans le cadre de la commémoration du 188e anniversaire de l’abolition de l’esclavage. L’organisme mettra en lumière les artistes mauriciens en leur ouvrant la galerie Lespas Lar, à La Tour Koenig. Pendant tout le mois de février, le public est invité à aller découvrir et acquérir les œuvres de pas moins de 20 artistes mauriciens à travers leur travail avec de la peinture à l’huile, de l’aquarelle, des sculptures et autres formes d’art. Pour leurs œuvres, les artistes se sont inspirés du thème qui leur a été proposé : «Nou Listwar, Nou Lavenir».

 

Tout un programme pour rythmer une commémoration...