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Alertes météo : un vent nouveau souffle…

Intish Howlodhur et Rakesh Narain, deux passionnés du temps.

Un système amélioré devrait permettre de mieux se préparer face aux fortes averses et aux cyclones. Deux passionnées du temps donnent leur avis…

… Et il est porteur de changement. Des nouveautés au niveau des systèmes d’alerte ont été communiqués ces derniers jours par le service météorologique de Vacoas. Deux changements importants ont retenu l’attention : la veille de fortes pluies (qui a déjà été éprouvée) et le bulletin de sécurité concernant les cyclones (si vous voulez consulter le document de Météo Maurice, cliquez ici : https://bit.ly/metmauricenew).  Pour commenter ces modifications, la parole à deux passionnés du temps, Rakesh Narain de Meteo Hub (https://bit.ly/metmhub) et Intish Howlodhur de la Page METEO-Intish Howlodhur (https://bit.ly/intish), qui informent les réseauteurs/ses concernant les nouvelles du ciel depuis Facebook.

 

Pour Intish, il était temps que ça bouge : «Depuis ma naissance (et ça fait plus de 30 ans !), le système d’alerte était resté le même. Ces changements sont, bien sûr, les bienvenus. Nous nous y habituerons.» Rakesh est également de cet avis : «Le système d’alerte est beaucoup mieux qu’avant.» Mais il estime que les autorités devraient apprendre à mieux faire passer leur message : «Il y a quelque chose à faire au niveau de la communication et des termes utilisés. Le message devrait être plus clair, moins technique.»

 

La veille de forte pluie : un outil intéressant

 

 

Cette alerte est émise pas moins de 12 heures, ni plus de 24 heures, avant des fortes pluies, selon la station météo de Vacoas.

 

• Qu’en pensez-vous ?

 

Rakesh Narain : «Auparavant, on attendait les grosses pluies pour communiquer ; c’était court pour la prise de précautions. Maintenant, les gens savent déjà qu’on attend de grosses averses. Les précautions peuvent être prises en avance. Et ça, c’est vraiment important, surtout pour les personnes qui habitent les régions sujettes aux inondations et/ou pour celles qui vivent dans des habitations vulnérables.»

 

Intish Howlodhur : «Le système de veille permet d’informer la population qu’il y a une éventualité de fortes pluies dans les heures à venir. C’est très important. Le public peut se préparer, surtout ceux et celles qui habitent les flood-prone areas.»

 

• Ce système a provoqué de nombreux commentaires. Est-il possible de l’améliorer ?

 

Rakesh Narain : «Tout doit se passer dans la communication ; peut-être que c’est là qu’il y a eu un souci. Peut-être que ce n’était pas clairement explicité qu’on n’attendait pas les pluies tout de suite, que la veille permet de se préparer, d’anticiper. En annonçant la veille, le communiqué de la météo ne donnait pas beaucoup de détails. Il aurait fallu dire le pourquoi de cet avis. Un autre terme aurait pu être utilisé : je trouve pré-alerte de fortes pluies beaucoup plus explicite. De toute façon, c’est quelque chose de nouveau, ça va prendre un peu de temps à tous pour bien le comprendre et le vivre.»

 

Intish Howlodhur : «Nous sommes déjà divisés en neuf districts et parfois, les fortes pluies sont localisées : pourquoi ne pas émettre des alertes uniquement pour le/les district/s concerné/s.»

 

Alertes cycloniques : le bulletin de sécurité, un changement essentiel

 

Le système d’alerte en cas de cyclone comprend un nouveau venu. Il suit l’avertissement III ou IV et permet de rappeler au public que les conditions (météorologiques et environnementales) ne sont pas propices à la reprise d’activités malgré l’éloignement du cyclone. Il faudra attendre le bulletin de fin d’alerte pour que cela soit le cas.

 

• Comment percevez-vous le nouveau système d’alerte cyclonique ?

 

Intish Howlodhur : «Avec le bulletin de sécurité, les autorités auront le temps de libérer les routes et de faire le point sur les répercussions du cyclone, alors qu’il s’en va. Désormais, le no warning indiquera clairement qu’il n’y a plus de danger et que la population peut reprendre ses activités. C’est bien. Il aurait aussi été intéressant de communiquer plus fréquemment : les six heures d’attente entre les bulletins cycloniques devraient passer à trois.»

 

Rakesh Narain : «Batsirai a clairement montré l’utilité de ce bulletin de sécurité qui existe désormais. Reste à voir s’il va être correctement mis en pratique, de façon efficace. Les autorités vont-elles communiquer de façon claire ? Est-ce que le public écoutera ? Y aura-t-il une synergie entre la station météorologique de Vacoas et le National Disaster Risk Reduction and Management Committee ?»

 


 

Dans l’œil… de la passion

 

Rakesh Narain : «Petit, le plus grand cyclone que j'aie connu, c’était Dina. Mon intérêt pour le temps est parti de là. Et en 2013, quand il y a eu les inondations mortelles, je me suis dit qu’il avait manqué une communication rapide et claire. Comme les réseaux sociaux permettent de toucher beaucoup de gens, je me suis dit qu’il serait intéressant de mettre cette passion au service de la population. Aujourd’hui, nous sommes toute une équipe à travailler sur Meteo Hub.»

 

Intish Howlodhur : «J’étais encore très jeune quand Hollanda a déferlé sur nous. L’impressionnante puissance du vent et de la pluie m’a profondément marqué. Je voulais en savoir plus. Je collectionnais les coupures de presse, je tentais de faire des tracés sur le graph paper… Mais ma passion ne veut pas dire que je ne m’inquiète pas pour les familles vulnérables. C’est pour cela que j’essaie de donner le maximum d’informations.»