Jeanot Bardottier a poussé un ouf de soulagement et a retrouvé le sourire mardi après que la cour de district de Pamplemousses a rayé l’accusation provisoire de «conspiracy» qui avait été logée contre lui en août 2020.
Pour rappel, Bardottier avait été arrêté à cette époque, après la circulation d’une bande sonore qui faisait état de maldonnes dans le giron hippique et dans laquelle une des voix lui avait été attribuée.
Le cavalier mauricien avait été arrêté par le CCID et il avait entre-temps non seulement perdu son emploi chez l’écurie Gujadhur, mais il a aussi vu sa licence être suspendue par le Mauritius Turf Club en attendant les conclusions de l’enquête.
Incapable d’exercer sa profession, Bardottier a connu de vrais moments de galère durant cette longue période de disette. Il ne s’est jamais découragé cependant, et il s’est même lancé dans le commerce de poissons pour subvenir aux besoins de sa petite famille. Il serait également bon de faire ressortir que durant sa traversée du désert, il n’est pas resté totalement coupé du monde hippique car il a réussi à décrocher un emploi comme track-rider au centre de Balaclava au courant de l’année dernière.
Agé de 37 ans, le natif de Tranquebar, qui compte plus d’une centaine de victoires au Champ de Mars, est plus que jamais déterminé à revenir au premier plan. Dans ce sens, il compte faire une application pour une licence auprès de la HRD (Horse Racing Division) incessamment.
Il est conscient qu’il aura besoin d’un peu de temps pour retrouver ses automatismes. Son poids avait atteint, dernièrement, 65 kg, mais grâce à un régime strict et l’aide d’un coach personnel, il demeure confiant qu’il parviendra bientôt à descendre sous les 60 kg et qu’il sera en mesure de «pédaler» à nouveau - le geste des mains qu'il fait à chaque fois qu'il gagne - au grand bonheur de ses nombreux partisans.
Nitin Leckraj