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La famille Leclezio : À l'aventure dans un camping-car !

«C’est une aventure familiale car vivre dans un camping-car à sept est une vraie expérience humaine décapante ! Il faut pouvoir quitter son confort pour habiter dans un espace restreint, où chaque personne a des attentes différentes et il n’y a qu’une pièce à vivre, donc aucun échappatoire à part la nature», racontent les Leclezio.

«Se réveiller presque chaque matin dans un endroit différent, c’est magique. La nature fut notre grande compagne durant l’année et notre grand jardin...» Ce sont avec des images et des souvenirs plein la tête que la famille Leclezio est rentrée au pays après une année magique sur les routes en Europe. Le petit clan figure actuellement dans l'émission Familles Nombreuse, La vie au soleil, diffusée à 19h30 sur TF1 durant la semaine. Actuellement en quarantaine dans l'île, le petit clan revient sur cette belle aventure.

Notre petite tribu : «Nous sommes Yan et Eglantine Leclezio. Nous avons 45 et 41 ans. Nous venons de fêter nos 20 ans de mariage le 30 juin. Nous nous sommes mariés à Paris, ma ville natale, en 2001. Yan est mauricien, originaire de Rivière-Noire. Il y a vécu jusqu’à ce qu’il parte étudier en France. Je suis française, originaire de Paris. J’y ai vécu de ma naissance jusqu’à une année après notre mariage. Nous avons sept enfants de 3 à 18 ans. L’aîné, Jean Baptiste, est étudiant en France depuis un an. Le sixième, notre petit Joseph, est décédé à la naissance le 24 mai 2015. Les cinq autres enfants sont avec nous : Teresa, 16 ans, Raphaël, 14 ans, Jérémie, 10 ans, Clara, 7 ans, et Samuel, 3 ans. Durant nos 20 années de mariage, nous avons vécu neuf ans en France, dix ans à l’île Maurice et une année sur les routes d’Europe en camping-car ; c’est ce que nous venons juste de réaliser en famille durant cette année 2020/21. Avant de partir, nous habitions à Maurice. Nous venons de rentrer au pays et sommes actuellement en quarantaine à l’hôtel.»

 

Notre force : «Yan, en tant qu’entrepreneur, a deux activités professionnelles. Il est constructeur de maisons et fait du coaching en ligne en tant qu’Habits Developer. Il propose des parcours de formation pour aider des personnes à implémenter dans leur vie des bonnes habitudes et à éradiquer les mauvaises. Quant à moi, après avoir enseigné pendant dix ans, je suis consultante. Je propose du conseil en orientation scolaire et professionnelle pour aider des jeunes et des adultes à découvrir les métiers dans lesquels ils pourront s’épanouir professionnellement. Je leur fais découvrir leur personnalité professionnelle, c’est-à-dire leurs aptitudes innées pour des métiers. Je suis en quelque sorte révélatrice de talents, en mettant en lumière les formes de l’intelligence. Je mets en adéquation des talents avec des métiers.  Ce qui nous caractérise, c’est d’abord, je pense, la pluralité des cultures. Je suis une métisse française, d’origine vietnamienne par mon père, française par ma mère. J’ai grandi à Paris. Yan est mauricien, il a grandi dans un  petit village  en bordure de mer. Nos deux cultures et deux manières de grandir et de vivre si différentes se sont un jour croisées. Cela fait un cocktail atypique!  Dans le sang de nos enfants coule donc du sang européen et asiatique, et ils grandissent sur le continent africain, dans une île pluri-culturelle. Je trouve cela très original. Notre éducation et les rencontres de la vie font que nous sommes des personnes ouvertes qui n’avons pas peur de rencontrer des personnes de milieux sociaux différents et de cultures différentes. Nous aimons faire des ponts entre tous ces milieux.»

 

Autour d’une idée folle : «Vivre une aventure dans un camping-car est un vieux rêve d’enfance de Yan, une de ces mille idées un peu folles comme peuvent avoir beaucoup d’enfants. De mon côté, cette idée ne m’a jamais traversé l’esprit. En France, quand je voyais des camping-car sur les routes, je me disais “c’est quelque chose pour les personnes âgées qui sont à la retraite et qui ont du temps”. En juillet 2019, nous partons vivre une semaine de vacances en famille à Rodrigues, que l’on découvrait pour la première fois tous les huit ensemble. Le dernier jour, alors qu’on attendait la commande de plats au restaurant et que la nourriture tardait à venir, on parlait tous ensemble. Un moment, Teresa, notre cadette qui avait alors 14 ans, lance cette idée : “Papa, maman, pourquoi on ne ferait pas un tour du monde en famille ?” On rigole de cette idée qui n’était pas du tout dans nos projets et qui nous paraissait impossible… Nous revenons à Maurice, les semaines passent mais cette idée fait son bout de chemin dans nos cœurs, Yan et moi, et on s’ouvre à l’idée de vivre une expérience de famille hors de Maurice. Une des choses qui facilitent notre mobilité, c’est le fait qu’étant entrepreneurs tous les deux, on a cette liberté de pouvoir partir facilement et de continuer à  travailler à distance. Jean Baptiste, notre aîné, qui finissait sa dernière année d’étude au lycée allait aussi partir étudier en France. On s’est dit que ce serait bien de l’accompagner et de n’être pas trop loin de lui pour qu’il puisse nous rejoindre pendant les vacances. Teresa, elle, nous poussait à partir vivre un grand voyage en famille. Raphaël, qui rêvait de devenir footballeur, voulait rencontrer des clubs de foot en France et en Espagne. Les trois aînés ont donc été plutôt moteurs pour que l’on parte mais il n’y avait pas encore de projets très clairs. On pensait d’abord partir dans un pays anglophone pour perfectionner notre anglais si utile à Maurice et dans le monde professionnel. Puis, en décembre 2019, Yan regarde un documentaire sur Internet. Il s’agissait d’une famille de trois enfants qui voyageaient en camping-car en Amérique du Sud et depuis, cela faisait quatre ans qu’ils avaient adopté ce mode de vie qui leur permettait de voyager dans différentes parties du monde et de travailler en même temps. J’ai regardé quelques minutes et j’ai eu cette conviction intérieure : “C’est ce mode de transport qu’il faut pour notre famille et notre projet.”»

 

Des apprentissages : «C’est une aventure familiale car  vivre dans un camping-car à sept est une vraie expérience humaine décapante ! Il faut pouvoir quitter son confort pour habiter dans un espace restreint où chaque personne a des attentes différentes et il n’y a qu’une pièce à vivre, donc aucun échappatoire à part la nature. Il faut se contenter du strict nécessaire car on a peu d’espace, comme par exemple avoir le minimum de linge et peu de vaisselle. Il faut aussi faire la vaisselle, aller à la laverie automatique pour laver et sécher son linge, aller chercher de l’eau tous les jours, vider les eaux usées… Une vie beaucoup plus écologique, plus simplifiée. La grande récompense, c’est de se lever le matin dans des endroits parfois magiques, en bordure de mer, au sommet d’une montagne ou dans une grande clairière. La nature est notre grand jardin. C’est une aventure humaine et culturelle car voyager dans différents pays ouvre le cœur et l’esprit à des modes de vie différents, des histoires nationales différentes, des langues différentes, des manières d’appréhender la vie différentes. C’est une aventure spirituelle car étant catholiques pratiquants, nous voulions faire de ce voyage en Europe un grand pèlerinage dans les racines chrétiennes de notre foi : aller à Rome, par exemple, là où se trouve les reliques du premier pape, saint Pierre, et où tant de martyrs chrétiens furent tués. Mais aussi découvrir tous les autres sanctuaires et lieux saints qui sont en France et en Europe et qui font partie de l’héritage culturel et spirituel d’une nation. C’est, enfin, une aventure professionnelle car ce qui nous a mis d’abord en route, c’est le désir de monter un projet pour les jeunes à l’île Maurice. Mais avant de créer quoi que ce soit, on voulait voir ce qui se passait en Europe. Les deux thèmes qu’on voulait approfondir et qui ont permis de nombreuses rencontres étaient : l’accompagnement humain et spirituel des jeunes et l’écologie intégrale. On voulait rencontrer des écoles, des associations, des mouvements de jeunesse, des fermes. Au final, nous avons rencontré presque 30 projets pour les jeunes ou des projets écologiques.»

 

L’émission Familles nombreuses : la vie au soleil sur TF1 : «C’est TF1 qui est venue à nous. Personne n’avait eu l’idée de participer à cette émission car nous ne savions pas qu’elle existait. Nous n’avions pas de télé chez nous. En avril dernier, l’équipe casting de TF1 nous a contactés car elle avait repéré nos photos et posts sur Instagram et YouTube. Elle nous a parlé brièvement de l’émission sur les familles nombreuses et nous a demandé de publier une petite vidéo de 5 minutes présentant notre famille. Toute l’équipe fut enchantée et deux jours plus tard, elle nous disait «oui, on vous prend pour l’émission»  alors que nous ne savions pas de quoi il s’agissait. On a alors regardé quelques épisodes des émissions précédentes et nous avons dit oui pour l’émission.  Nous avons dû modifier notre itinéraire : en effet, le programme proposait “famille nombreuse au soleil”. Nous avions prévu d’aller visiter les pays d’Europe de l’Est. On s’est adaptés à leur demande et avons proposé la Corse. Ce qui les a enchantés. Et nous aussi d’ailleurs, car nous y étions pour notre lune de miel il y a 20 ans. Nous avons choisi de participer à cette émission pour plusieurs raisons : d’abord l’émission est bienveillante et respectueuse de chaque famille avec sa propre originalité. Ce programme cherche à transmettre au public la réalité d’une famille nombreuse avec toutes ses exigences, ses joies et ses coups de revers parfois. Un bon esprit  y est transmis et on retrouve bien l’ambiance d’une famille nombreuse. On a eu parfois des fous rires en visionnant les expériences de certaines familles car on se reconnaît bien dans ces réalités !  De plus, on s’est dit que ce serait une super expérience pour notre famille que de rencontrer une équipe de tournage et comme cette année familiale était mise sous le thème de l’aventure et de la découverte, faire une expérience de tournage avec des professionnels était une aventure de plus. Enfin, on s’est dit aussi que ça allait nous faire de beaux souvenirs en images.»

 

La vie dans un camping-car : «C’est la vie normale d’une famille mais dans un espace très restreint puisqu’il n’y a qu’un grand espace de vie commune et une petite salle de bains. Nous avons vécu à sept dans 12m2 pendant une année, c’est une expérience décapante ! On y a tout ce qu’il faut pour vivre, excepté le lave linge. Il y avait sept places couchages : un grand lit parent au-dessus de la cabine du conducteur, un lit superposé à l’arrière, des banquettes dans l’espace salon qui se transformaient en mode lit le soir, soit trois lits supplémentaires, une salle de bains avec toilettes, un espace cuisine avec trois plaques à gaz, un évier, un petit plan de travail, un frigidaire et pas mal de rangements en hauteur répartis un peu partout. La journée, il y avait sept places assises pour les trajets. Le grand espace de vie commune avec des banquettes pour s’asseoir et deux tables qui faisaient office de salon, salle à manger, salle de travail, salle de jeux. Pour avoir du linge propre et sec, il fallait trouver des laveries automatiques. Heureusement, il y en a partout en Europe. Quand on s’arrêtait voir la famille ou des amis, on en profitait aussi pour faire quelques machines. Nous avons été très heureux d’habiter dans notre camping-car Margo, c’était notre maison ambulante. On a beaucoup aimé le côté très pratique du camping-car. On peut voyager avec toutes nos affaires. Si vous voulez un café ou manger une pomme, c’est à portée de main. Vous voulez dormir ? Vous dormez. Et se réveiller presque chaque matin dans un endroit différent, c’est magique. La nature fut notre grande compagne durant l’année et notre grand jardin.»

 

Sur les routes : «Nous avons vécu beaucoup d’aventures très variées cette année. Le planning s’est déroulé comme une année scolaire entre temps d’école et de vacances toutes les six semaines environ. On s’adaptait aussi aux circonstances et étions très flexibles. Les journées se ressemblaient le matin quand il y avait école, les après-midis étaient différentes quand nous changions de lieux, soit visite culturelle, balade en nature, rencontre de projets. On restait dans un lieu entre un jour et un mois. Le plus longtemps sur place fut en Bosnie en décembre-janvier. En tout, nous avons parcouru 14 pays, plus la Corse : France, Espagne, Portugal, Italie, Autriche, Slovénie, Croatie, Bosnie, France – tour de France de 3 mois –, Espagne, Corse, Suisse, Allemagne, Tchéquie, Pologne, Pays Bas, Belgique. Nous sommes partis le 15 août de Cotignac, en Provence. Puis, nous avons été vers Montpellier et sommes remontés vers les Alpes. J’ai déposé notre fils aîné Jean Baptiste à Paris pour ses études fin août et j’ai rejoint le reste de la famille dans les Pyrénées, à Lourdes, début septembre. Nous avons fait ensuite le chemin de St  Jacques le Compostelle, en Espagne. Puis, nous sommes allés au Portugal, en Andalousie, à Valencia, puis à Madrid. En octobre, nous avions rendez-vous avec le pape, nous sommes donc allés à Rome. Puis, nous avons passé du temps à Assise, Lorette, Venise et dans les Dolomites. En décembre, nous arrivions en Autriche où nous sommes restés deux semaines. C’était le début de l’hiver et l’ambiance était empreinte de magie. Puis, nous avons rejoint la Slovénie, la Croatie, la Bosnie. Fin janvier, nous sommes retournés en France passer l’hiver. Des polonais rencontrés en Bosnie nous ont déconseillés de nous rendre dans les pays de l’est en hiver, mais d’attendre plutôt le printemps pour nous y rendre. Nous avons donc eu la chance de faire un tour de France de trois mois. On en a profité pour faire un tour de  la famille et d’amis. En avril, nous sommes retournés en Espagne pour voir ce que nous n’avions pas eu le temps de faire en septembre. Quel beau pays ! Puis, nous avons rejoint la Corse pour le tournage de l’émission Familles Nombreuses-La vie au soleil. Nous y sommes restés trois semaines en mai et juin ; le tournage a duré deux fois six jours complets. Puis, nous sommes remontés jusqu’aux Alpes pour aller en Suisse, en Allemagne (Bavière), Tchéquie, Pologne, Lyon, Belgique, Pays Bas. Nous sommes retournés sur Paris le 1er août.  Juste un an après notre arrivée en 2020.»

 

Une rencontre inoubliable : «La rencontre la plus impressionnante fut sans doute celle avec le pape François qui nous a reçus personnellement, tous les huit, lors d’une audience privée au  palais apostolique du Vatican le 22 octobre 2020. Cela a duré 8 minutes, c’était incroyable ! Nous avons parlé avec le pape comme vous auriez parlé avec votre grand-père que vous affectionnez beaucoup. Pour nous, catholiques, le pape est le serviteur et le guide  spirituel de 1,3 milliards de personnes. On aurait pu être impressionnés mais en sa présence, il nous a de suite mis à l’aise et il est très simple. Quand on lui a dit qu’on venait de l’île Maurice, les premières paroles qu’il a dites c’est «Ah ! Maurice Piat !». Il a évoqué de suite la belle rencontre avec les Mauriciens à Marie-Reine-de-la-Paix lors de sa venue à Maurice le 9 septembre 2019. En plus de sa simplicité, le pape est très joyeux et souriant. Une force de vie se dégage de sa personne. Quand vous êtes avec lui, il est là rien que pour vous. Il était très présent à nos échanges, il n’était pas distrait et ne semblait pas penser à autre chose. Non, il était là, totalement pour notre famille. Son regard pénétrant et lumineux m’a beaucoup marqué et restera gravé dans mon cœur. Nous avons fait connaissance, il a blagué avec les enfants – il a beaucoup d’humour –, on lui a expliqué notre projet de tour d’Europe en camping-car. On lui a dit qu’on venait pour demander sa bénédiction pour notre projet, on a prié un Ave Maria, il nous a bénis et nous a donné à chacun un chapelet. Quand j’ai quitté le palais apostolique, j’étais comme sur un nuage, il m’a fallu plusieurs heures pour réaliser la rencontre exceptionnelle qui venait d’avoir lieu. Courte mais très intense. Beaucoup d’autres rencontres nous ont aussi marqués, particulièrement celles qui n’étaient pas prévues. C’est ce que j’aime beaucoup quand on voyage, c’est qu’il faut organiser mais pas trop aussi car il faut laisser de la place aux imprévus, aux rencontres. Si tout est ficelé d’avance, on suit le programme et il n’y a  plus de place pour les surprises. Ces différentes rencontres sont l’occasion d’expérimenter la bonté du cœur des gens. Comme rencontres, il y aussi eu tous les projets concernant les jeunes et l’écologie, presque une trentaine à travers l’Europe !»

 

Une journée type : «L’emploi du temps d’une journée en camping-car est vraiment différent de ce qu’on vit ici à Maurice. Car on se couchait tard pour profiter du soleil en fin de journée et visiter. L’été, il fait jour jusqu’à 22 heures. Les enfants se levaient tard. Avec Yan, on continuait à se lever tôt, à 6 heures ou 6h30, pour avoir du temps pour nous sans les enfants. Une journée type se déclinait comme suit : 6 heures ou 6h30 - lever parents ; 8h30 -lever des enfants, petit déjeuner, rangement, ménage, habillage ; 10 heures/12h30 - école à la maison pendant que Yan travaille et s’occupe de Samuel ; 12h30/14 heures - déjeuner et détente ; 14-15heures - école ; 15 heures - en route pour visiter une ville, faire une balade ou rencontrer un projet (pas plus d’une heure de trajet). 16heures/19h30 - visite ; 20h30 - dîner ; 22h30 - dodo. Pour résumer, les enfants travaillaient le matin et en début d’après-midi. L’après-midi, on visitait des lieux, on rencontrait des projets, on faisait des balades dans la nature. Raphaël et Jérémie faisaient aussi souvent du sport l’après-midi.»

 

Une année magique : «Cette année nous a ouvert les yeux sur la beauté de la nature qui nous environne chaque jour. Une année pour apprendre à s’émerveiller de la Création et de toutes ces petites choses de notre quotidien que l’on ne voit plus quand on est pressé et pour lesquelles on ne remercie pas : la beauté de la nature, notre corps, l’eau qui coule quand on ouvre notre robinet… Cette beauté est gratuite, elle s’offre à nous chaque jour mais on peut ne pas la voir si on a le cœur et les yeux fermés. La nature est belle, il faut prendre le temps de la contempler, la savourer, elle fait du bien à tous car elle est gratuite et si belle. Et nous sommes si gâtés à Maurice de l’avoir si proche de nous et dans toute sa splendeur et son éclat. Pourquoi s’en priver si elle peut faire tant de bien ? La prise de conscience d’avoir été gâtés par la vie, d’autres personnes ont beaucoup moins reçu que nous. D’où le désir de partager avec d’autres, surtout les jeunes, pour les aider à faire les bons choix de vie.»

 

Ces moments clés : «Février 2020, quand la décision est prise. On trouve comment financer notre année et le camping-car. Je ferai l’école à la maison pour les enfants, Yan continuera son travail à distance, l’itinéraire se précise. Mars et avril 2020, avec la Covid-19, on remet en cause pendant quelques semaines notre projet mais on trouve des solutions aux obstacles. On annonce le projet à nos proches, on se met activement à chercher un camping-car. Juillet 2020, le véhicule qui correspond à nos besoins et nos attentes est enfin trouvé. On finalise notre déménagement et préparons nos affaires pour une année. Le 31 juillet, on s’envole pour Paris. On récupère le camping-car, auquel on donne le nom de Margo, en août, en Provence. Le 15 août, on commence officiellement notre tour d’Europe depuis Cotignac dans le Var.»