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Premier anniversaire du décès de Caël Permes - Sa veuve Chana : «Mo bann zanfan ki donn mwa kouraz pou afront lavi»

La veuve de Caël Permes réclame Rs 75 millions de dommages à l’État après l’assassinat de celui-ci en détention.

Elle essaie au jour le jour de transformer en courage le désespoir causé par l’assassinat de son époux. Car elle doit tenir le coup et avancer pour ses deux enfants. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui lui donnent la force de continuer à faire face à la dure réalité de la vie.

Chana, l’épouse de Caël Permes, vient de célébrer un triste anniversaire le 5 mai. Cela a fait un an depuis que cet habitant de Goodlands est mort après avoir été torturé à mort par des gardes-chiourmes lors de son transfert de la Prison centrale, à Beau-Bassin, à celle de La Bastille, à Phoenix. La vie de Chana Permes s’est transformée en véritable calvaire depuis ce terrible drame.

 

«Erezman mo bann zanfan ki donn mwa kouraz pou afront lavi depi un an. Fami pa dan mo kote ditou. Inn gagn de-trwa zour ki mo dan enn nouvo lakaz dan Goodlands mem. Pandan tou sa tan-la, mo bann zanfan ek mwa inn bizin bouz partou ek nou bann sak. Nou ti pe res kot enn kamarad pandan kat mwa. Avan sa, mo ti kot enn ser ek enn belser me li pa ti fasil laba. Se kan ou dan problem ki ou kone ki sann-la vremem kontan ou. Zot tou panse mo ena boukou kas alor ki mo pe viv zis ek mo pansion vev. Mo de zanfan ousi gagn pansion orfelin. Mo garson Caeliano ena 5 an. Mo tifi Caelina ena 1 an. Li ti ena 3 mwa kan so papa inn mor», se lamente Chana.

 

En décembre dernier, la jeune femme a entamé des poursuites en Cour suprême contre le commissaire des prisons, le Deputy Commissioner of Prisons Vishnu Hanumunthadu ainsi que les gardes-chiourmes Gowtam Ramtohul, Roopendra Ramkissoon, Beeerajsingh Jankee et Yuvnesh Sacanah. Elle leur réclame Rs 75 millions de dommages après l’assassinat de son époux. L’enquête de la National Human Rights Commission a d’ailleurs révélé que le détenu Caël Permes est mort suite à un acte criminel. Un rapport sera bientôt soumis au bureau du Directeur des poursuites publiques à cet effet.

 

Selon le service de presse de la police, l’enquête policière menée par la MCIT est toujours en cours. À ce jour, la police a procédé à l’arrestation de 11 suspects, tous des gardes-chiourmes. Quatre font l’objet d’une accusation provisoire d’assassinat, deux sont poursuivis pour Computer misuse, alors que les cinq autres sont provisoirement accusés d’entente délictueuse. Ils sont tous en liberté conditionnelle.