L’ancien président de l’Olympique de Marseille est décédé mardi à Dakar du coronavirus. Les fans disent de lui qu’il est le plus grand président que l’OM ait connu.
Un monument marseillais. L’ex-président de l’Olympique de Marseille (OM) Pape Diouf est décédé mardi soir du coronavirus à l’âge de 68 ans. Atteint du coronavirus et placé sous assistance respiratoire, Diouf avait été hospitalisé à Dakar. Il avait été placé en unité de soins intensifs à l’hôpital Fann de Dakar. Pape Diouf devait être rapatrié de Dakar à Nice en avion sanitaire mais son état s’est dégradé, l’avion n’a pas pu décoller et il est décédé sur le sol sénégalais.
Premier président noir d’un club européen Pape Diouf, né en 1951 à Abéché (Tchad) où son père militaire était en poste, est arrivé à Marseille à 18 ans. Il a d’abord été manager sportif pendant un an, puis président de l’Olympique de Marseille (OM) de 2005 à 2009. Il est à ce jour l’unique président noir d’un club européen. Son travail a permis au club de remporter le titre de champion de France en 2010, après 17 années sans titres pour l’OM.
Pour Maël Hydoo, supporteur mauricien de l’Olympique de Marseille c’est une sommité qui s’en est allée. «Il fait partie du top 3 des meilleurs présidents de l’histoire de l’Olympique de Marseille après Marcel Leclerc et Bernard Tapie. Il arrive en tant que manager du président Christophe Bouchet avant de prendre sa place 1 an plus tard. L’OM joue alors le milieu du tableau. Lors de ses 4 saisons de présidence, le club olympien se classera entre la 2e et la 4e place. Avant son départ, il recrute comme coach Didier Deschamps et quelques joueurs qui permettront à l’OM d’être sacré champion de France en 2010. Son grand regret avec l’OM c’est l’absence d’un trophée. Ribéry, Drogba, Niang, Valbuena, Beye et Nasri c’est Diouf», rappelle notre interlocuteur.
Pape Diouf a également été agent de joueur avant de se hisser au top management du sport français. Il était aussi journaliste. À l’image de ce qu’il représentait dans le foot, il a reçu un hommage digne de sa personnalité venant notamment de toute la cité phocéenne qui voyait en lui un homme très attachant et très proche de ses supporters. Jeudi à 21h à Marseille, le peuple marseillais s’est donné rendez-vous sur chaque balcon ou terrasse pour lui livrer une dernière fois un tonnerre d’applaudissements.