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Cela fait neuf ans que son épouse Michaela a été assassinée | John McAreavey : «Pourquoi devrais-je cesser de me battre pour la justice ?»

L’Irlandais se confie à nouveau dans un entretien exclusif. Il sera bientôt à Maurice pour rencontrer le commissaire de police ou son successeur. Il compte également rencontrer le Directeur des poursuites publiques (DPP) pour faire le point. Car cela fait déjà neuf ans que son épouse Michaela Harte a été assassinée alors qu’ils étaient en lune de miel à Maurice.

Cela fait déjà neuf ans que votre épouse Michaela Harte est morte dans des circonstances atroces. Vous avez refait votre vie mais avez-vous pu faire votre deuil ?

 

Le nom de Michaela est Michaela McAreavey, pas Harte. J’ai eu la chance de rencontrer une nouvelle personne dans ma vie, mais cela n’a absolument rien à voir avec la façon dont j’ai pleuré Michaela ou la raison pour laquelle je continue à lutter pour que justice lui soit rendue. J’ai  l’impression que les Mauriciens ont du mal à comprendre cela, ce qui m’embrouille. Pourquoi cesserais-je de me battre pour la justice ? Parce que j’ai eu la chance de me marier à nouveau ?

 

Quel est votre point de vue sur la façon dont l’affaire a été gérée jusqu’ici ?

 

Je pense que tout le processus a été incroyablement unprofessionnal depuis le début. Le fait qu’après tout ce temps personne ne ressente le besoin de communiquer avec moi à propos de l’affaire dit tout. Je n’accepterai pas cela et je continuerai à me battre jusqu’à ce que justice soit faite.

 

Vous n’êtes donc pas satisfait du travail de la police mauricienne et du DPP ?

 

Comment pourrais-je être satisfait alors que justice n’a pas été faite. Je pense que la police aurait dû mieux faire son travail lors de l’enquête initiale. Il y a, notamment, l’enregistrement vidéo des aveux d’Avinash Treebhoowoon. La police doit faire plus à ce stade pour s’assurer que nous avons des preuves nouvelles et convaincantes pour un nouveau procès. Je pense aussi que le bureau du DPP aurait dû être mieux préparé pour gérer le procès en 2012. J’ai senti que le personnel manquait de ressources et nous aurions préféré que le DPP s’occupe de l’affaire lui-même, étant donné que la défense des suspects était assurée par une équipe grande et expérimentée.

 

Au final, que vous inspire le système judiciaire mauricien ?

 

Je ne suis pas satisfait du tout avec le système judiciaire mauricien. Comment puis-je l’être quand le jury, face à des preuves aussi solides dans l’affaire en 2012, a choisi d’acquitter à l’unanimité les deux accusés ? Si la justice ne prévaut pas, alors quelque chose est brisée. De plus, il y a aussi eu la polémique avec les membres du jury. Ils ont été autorisés à rentrer chez eux pendant le procès et ont eu accès à leurs téléphones portables. Comment, par conséquent, ont-ils pu éviter d’être influencés par la presse mauricienne qui m’a montré du doigt à un certain moment. C’était d’ailleurs une des stratégies des avocats de la défense.

 

Comptez-vous revenir à Maurice pour un nouvel appel à témoin ?

 

Oui, je reviendrai cette année. Je dois d’abord voir la disponibilité de mon avocat, Me Dick Ng Sui Wa, et l’ambassadeur d’Irlande.

 

Quel est le souhait ultime de votre famille et de celle de la défunte ?

 

Nous ne voulons que justice pour Michaela. Ce n’est pas juste que vos autorités aient choisi d’ignorer cette affaire. Nous voulons un nouveau procès contre les deux hommes qui ont été acquittés en 2012.

 


 

Dick Ng Sui Wa avocat :  «Je vous confirme que mon client revient bientôt»

 

L’homme de loi de John McAreavey explique que c’est le mois prochain que son client va lui dire quand il compte revenir à Maurice : «Je vous confirme que mon client revient bientôt. Il compte rencontrer le commissaire de police ou son successeur. Il compte également rencontrer le DPP. Le but de sa visite est de faire le point sur toute l’affaire.»

 


 

Pourquoi l’Irlandais est en colère ?

 

L’assassinat de l’Irlandaise Michaela Harte reste impuni à ce jour. C’est la raison pour laquelle son époux John se bat pour que justice soit faite. Cette jeune enseignante de 28 ans a connu une fin tragique, à Maurice, le 10 janvier 2011. Elle a été tuée dans sa chambre d’hôtel à l’ex-Legends, à Grand-Gaube. Le rapport d’autopsie indique que la jeune femme est décédée par asphyxie à la suite d’une compression of the neck. Deux suspects avaient été arrêtés, Sandip Mooneea et Avinash Treeboowoon. Tous deux ont été trouvés non coupables à l’issue de leur procès aux assises le 12 juillet 2013. Une Special Squad avait ensuite été mise sur pied au Central Criminal Investigation Department dans le cadre d’une nouvelle enquête policière. Elle a, entre entres, procédé à des interrogations et effectué des tests ADN sur de nouveaux suspects. Cependant, ces preuves ne sont pas suffisantes pour rouvrir un nouveau procès, selon le bureau du DPP.