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L’ADSU sollicite Interpol après la saisie de 92,5 kg de cocaïne

La drogue saisie dans une tractopelle est estimée à Rs 1,425 milliard.

Le quartier général de la brigade antidrogue va se tourner vers Interpol, car il ne dispose que de très peu d’informations sur la provenance et le destinataire des 92,5 kg de cocaïne, d’une valeur marchande Rs 1, 425 milliard, cachés dans une tractopelle dans l’enceinte de Scomat, à Pailles. L’engin a débarqué à Maurice sur le même navire que Mauricio, le premier métro mauricien, le mercredi 10 juillet.

La brigade antidrogue est dans une véritable impasse. Pour cause : les limiers de cette unité de la police ne savent toujours pas d’où proviennent les 92,5 kg de cocaïne saisis à Pailles. Cette importante quantité de drogue était dissimulée dans le bloc du moteur d’une tractopelle nouvellement arrivée dans l’enceinte de la compagnie Scomat qui est spécialisée dans la vente de pelleteuses et autres véhicules du même genre. L’Anti-Drug & Smuggling Unit (ADSU) dispose de très peu d’informations sur le/les commanditaire/s et le/les destinataire/s.

 

Fait marquant : l’ADSU, le National Security Service, la Field Intelligence Unit, la douane, la Mauritius Revenue Authority, les chiens renifleurs et les officiers opérant les scanneurs ont tous failli car personne n’a pu détecter toute cette drogue cachée dans une tractopelle qui a débarqué à Maurice par voie maritime le même jour que Mauricio, le premier métro mauricien dont l’arrivée à été célébrée officiellement, en grande pompe, dans le port, en présence du Premier ministre et d’autres personnalités. C’était le mercredi 10 juillet. Il aura fallu le bon réflexe des employés de Scomat qui, en examinant l’appareil de fond en comble, ont trouvé la drogue et alerté les autorités.

 

L’interrogatoire de ces derniers n’a d’ailleurs pas été d’une grande aide pour la brigade antidrogue. Car ils ne sont nullement impliqués dans cette histoire d’importation de drogue. Le quartier général de l’ADSU va devoir se tourner vers Interpol pour en savoir plus. Autre fait marquant : le personnel du navire Hoegh Antwerp avait déjà quitté la rade de Port-Louis lorsque l’ADSU a démarré son enquête. Selon une source aux Casernes centrales, ce bateau est originaire du Bahamas. Il est arrivé chez nous après avoir transité par le Maroc, connu comme une plaque tournante du trafic de drogue dans le monde.

 

L’ADSU est en présence de plusieurs thèses à ce stade de l’enquête. L’une d’elles est que cette importante cargaison n’était peut-être pas destinée au marché mauricien. Elle aurait été placée, par erreur, sur la tractopelle qui a finalement atterri chez Scomat, à Pailles. La deuxième thèse évoquée par les limiers de l’ADSU est que ceux derrière l’importation des 92,5 kg de cocaïne n’ont pas eu le temps d’extraire les sacs du bloc du moteur de l’engin avant son arrivée à Pailles. La consommation de cette drogue commencerait à prendre de l’ampleur à Maurice. Le 2 juillet 2018, le responsable de la sécurité d’un hôtel du Nord, âgé de 62 ans, avait été arrêté par l’ADSU avec 3 kg de cette drogue dont la valeur marchande était estimée à Rs 45 millions.

 

La cocaïne est produite principalement dans trois pays d’Amérique du Sud, à savoir la Colombie, le Pérou et la Bolivie. Dans le monde entier, elle est considérée comme la drogue des riches. Elle est très prisée dans les soirées privées et les rave parties. Elle se vendrait entre Rs 15 000 à Rs 20 000 le gramme, selon un travailleur social.

 

Le quartier général de l’ADSU n’écarte pas non plus la possibilité qu’un consortium comprenant plusieurs caïds soit derrière l’importation de ces 92,5 kg de cocaïne. Une des informations qui avaient transpiré lors des travaux de la commission d’enquête sur la drogue, présidée par l’ancien juge Lam Shang Leen, est qu’il y a déjà eu des échanges téléphoniques entre des trafiquants emprisonnés à Maurice et des complices en Colombie.

 

Une source aux Casernes centrales avance que des limiers vont probablement devoir s’envoler pour le Maroc pour connaître les circonstances dans lesquelles la tractopelle a embarqué sur le Hoegh Antwerp. Cela pourrait les aider à sortir de l’impasse…

 


 

L’ICAC s’intéresse aux complices des trafiquants de drogue 

 

La commission anticorruption maintient la pression. Après l’opération visant les propriétaires de «ledan platinn» et de chiens de race, l’Independent Commission Against Corruption s’attaque maintenant aux professionnels qui aident les trafiquants de drogue à blanchir de l’argent dans l’immobilier ou encore dans l’événementiel. Les limiers basés à Réduit sont déjà en présence de plusieurs éléments importants à cet effet. Affaire à suivre…