Le temps a passé. Mais la douleur, celle de la perte de leur «bébé miracle», est toujours vivace. Cependant, Sanah Crouche, 32 ans, et Alain Dintu, 42 ans, s’accrochent à l’espoir que justice sera rendue à leur petit Alexander, décédé le 26 février 2018, cinq jours seulement après sa naissance. Un premier développement a eu lieu cette semaine.
Un peu plus d’un an après le drame, un Fact-Finding Committee a conclu qu’il y avait bel et bien eu négligence médicale dans cette affaire. Ainsi, l’infirmière qui aurait administré une mauvaise injection d’antibiotique au nourrisson alors qu’il était admis à l’hôpital Victoria, Candos, a été arrêtée le lundi 17 juin. Une accusation provisoire d’homicide involontaire par négligence a été logée contre elle. Suite à sa comparution devant le tribunal de Rose-Hill, l’habitante de Phoenix, âgée de 38 ans, a retrouvé la liberté conditionnelle après s’être acquittée d’une caution de Rs 10 000.
S’ils ont longtemps cru qu’ils avaient été oubliés, Sanah Crouche et Alain Dintu, soutenus par leur avocat, Me Rama Valayden, sont aujourd’hui rassurés et satisfaits de la tournure qu’a prise l’enquête policière. «Nous sommes satisfaits d’avoir été pris en considération, même si cela a pris du temps. Nous sommes soulagés de voir qu’il y a une justice», confie Alain Dintu. Toutefois, le combat du couple est loin d’être terminé. Il espère désormais obtenir la compensation promise par le ministère de la Santé. «Nos démarches sont toujours en cours mais nous sommes positifs», assure Alain Dintu.
Sanah Crouche et lui ont, pendant neuf ans, désiré avoir un enfant. La naissance du petit Alexander était donc très attendue. Mais le bonheur ressenti à sa naissance a été de courte durée. «Nou finn kit li bien. Li finn perdi lavi akoz enn erer», se désole Alain Dintu. D’après l’enquête, du Benzathine Penicillin a été administré au nourrisson au lieu du Benzyl Penicillin.
Aujourd’hui, le couple ne peut envisager d’avoir un autre enfant dans l’immédiat, en raison des problèmes de santé de Sanah Crouche. «Les médecins nous ont dit que nous devrions attendre trois ans ; il nous reste donc deux longues années à patienter.» Alors, le couple compte sur l’argent promis par le ministère de la Santé afin de se rendre à l’étranger en vue de trouver d’autres alternatives. Car ils désirent plus que tout avoir un enfant…