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Drogue : Aissa Baccus, 71 ans, derrière les barreaux pour importation d’héroïne

À ce jour, 49 boulettes d’héroïne ont été saisies.

Le trafic de drogue illicite serait-il une affaire de famille chez les Baccus ? On serait tenté de dire oui après l’arrestation d’un deuxième membre de cette famille de Plaine-Verte pour importation d’héroïne. Récit.

Que faisait-elle à l’aéroport ? Pourquoi avait-elle la photo d’une mule sur son portable ? Autant de questions que se pose la brigade antidrogue après l’arrestation d’Aissa Baccus dans le cadre d’une affaire d’importation de drogue impliquant un Sierra-Léonais. Cette dame de 71 ans, maman d’un présumé trafiquant de drogue actuellement en prison, est derrière les barreaux depuis le samedi 13 avril. Elle avait été interceptée à l’aéroport deux jours plus tôt, le jeudi 11 avril.

 

À ce moment-là, elle prenait des photos d’un ressortissant africain jugé suspect, à son arrivée à Maurice. L’homme a d’ailleurs lui aussi été interpellé par les policiers de la brigade antidrogue. Il a, par la suite, été autorisé à partir car rien de suspect n’a été retrouvé sur lui. Aissa Baccus a elle aussi été autorisée à rentrer chez elle après un interrogatoire qui s’est avéré infructueux. Toutefois, la police a d’abord saisi les deux portables qu’elle avait en sa possession. Après examen, les enquêteurs ont réalisé que l’un des téléphones contenait la photo d’un autre ressortissant africain arrêté à l’aéroport ce jour-là et qui était sur le même vol que l’autre.

 

Le suspect, un Sierra-Léonais de 32 ans répondant au nom d’Alhaji Kamara, est arrivé à Maurice en provenance de Dubaï. Il s’était présenté comme un journaliste au Passeport & Immigration Office. Il a, par la suite, déclaré aux policiers et aux douaniers qu’il était à Maurice pour couvrir la visite du président du Kenya. Toutefois, il n’a pu donner le nom de ce dernier. Pressé de questions, il a fini par avouer qu’il transportait de la drogue qu’il avait ingurgitée. Il a été arrêté et admis sous surveillance policière à l’hôpital de Rose-Belle. À ce jour, il a purgé 49 boulettes d’héroïne d’une valeur marchande d’environ Rs 15 millions.

 

Après la découverte de la photo d’Alhaji Kamara sur le portable d’Aissa Baccus, cette dernière a été arrêtée, le samedi 13 avril, et présentée devant la Bail and Remand Court, le lendemain, sous une accusation d’importation de drogue. Elle a, par la suite, été remanded to cell. Les enquêteurs attendent que le Sierra-Léonais ait fini de purger toute la drogue pour l’interroger ainsi que la sexagénaire. Des interrogatoires qui devraient s’avérer cruciaux pour la suite de l’enquête.

 

Mais d’ores et déjà, la police sait qu’Aissa Baccus, une habitante de la rue Ail Dore, à Plaine-Verte, a des liens avec au moins un présumé trafiquant de drogue : son fils Imteeaz Baccus est en détention dans le cadre de la saisie record d’héroïne au port, le 9 mars 2017. Il avait été le premier à être arrêté dans cette affaire après les dénonciations de Navind Kistnah. Le courtier avait raconté aux enquêteurs qu’Imteeaz Baccus lui avait demandé de lui donner un contact pour l’aider à importer de la drogue. Selon Navind Kistnah toujours, le fils d’Aissa Baccus faisait partie d’un important réseau de trafiquants de drogue et était derrière l’importation de 20 des 135 kg d’héroïne saisis. Imteeaz Baccus, qui est accusé provisoirement de trafic de drogue, nie cependant les faits qui lui sont reprochés. Il se dit victime d’un complot et avance que Navind Kistnah a voulu se venger de lui après un différend qu’ils auraient eu à propos d’un gain de Rs 300 000 après un pari au Champ de Mars.

 

Deux ans plus tard, c’est au tour de sa mère d’être arrêtée pour une histoire de drogue. Reste à savoir quel est son rôle dans cette affaire et qui en tire les ficelles.

 


 

Quatre autres mules arrêtées

 

La semaine écoulée a été très fructueuse pour la brigade antidrogue. Cette unité a procédé à l’arrestation de quatre autres suspects pour importation d’héroïne. Ce qui a permis à la police de recueillir plus d’un kilo de cette drogue. Les quatre mules sont originaires d’Afrique du Sud. Les deux premiers transportaient 1,17 kg d’héroïne alors que les deux autres ont permis à la police d’en recueillir 163 grammes à ce jour. L’un des suspects est toujours sous surveillance policière à l’hôpital Jeetoo.

 

La première saisie a eu lieu le dimanche 14 avril, à l’aéroport. Deux Sud-Africains qui voyageaient sur le même vol transportaient de la drogue dans leurs bagages. Ils avaient les mêmes sacs et avaient acheté leurs billets dans la même agence. De ce fait, les douaniers et la police n’ont eu aucun mal à les démasquer. La brigade antidrogue a ensuite monté un exercice de controlled delivery mais celui-ci n’a pas abouti.

 

Les deux autres arrestations ont eu lieu dans une auberge à Grand-Baie, le mardi 16 avril. Les suspects, un agent de vente et une infirmière, avaient en leur possession deux sacs en plastique contenant deux et neuf boulettes cylindriques respectivement, enveloppées de cellophane et contenant chacune une importante quantité d’héroïne. Interrogée, la dame a avoué qu’elle avait ingurgité la drogue pour pouvoir la faire passer et qu’elle l’avait purgée une fois à Maurice. L’agent de vente a été placé en détention alors que l’infirmière a été hospitalisée sous surveillance policière où elle a purgé encore 93 grammes.