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Une jeune femme et son bébé échappent à un incendie criminel : L’appel à l’aide de cette maman pour sa famille et elle

Un autre habitant de la maison montrant les dégâts.

Annelise Frédéric, 20 ans, et son fils d’un an ont pu s’enfuir de leur maison en feu située à Cité-La-Cure, le mardi 22 janvier. L’incendie a été provoqué par un habitant de la localité fiché à la police. Elle raconte son calvaire…

Tout est parti en fumée en l’espace de quelques minutes. Une dizaine de personnes vivant à la rue Bernardin de Saint-Pierre, à Cité-La-Cure, se retrouvent sans domicile après l’incendie de leur modeste maison de deux pièces, faite de béton, de bois et de tôles, dans la matinée du mardi 22 janvier. À l’origine du sinistre, un projectile qu’aurait intentionnellement lancé un dénommé Yoan Stéphane Henri, 33 ans et connu des services de police, alors qu’Annelise Frédéric, une jeune femme de 20 ans, et son bébé d’un an se trouvaient à l’intérieur. Heureusement, ils ont pu sortir à temps de la maison en feu.

 

Depuis, les occupants de la maison incendiée n’ont eu d’autre choix que de se réfugier chez des proches habitant la localité, le temps pour eux de trouver une nouvelle demeure. Annelise Frédéric explique qu’elle a entamé des démarches pour avoir une aide du ministère de la Sécurité sociale mais que celles-ci n’ont pas encore abouti. Elle lance un appel à la générosité du public pour l’aider ainsi que les autres sinistrés à avoir quelques matelas, vêtements ou même de la nourriture, le temps qu’ils trouvent un moyen de s’en sortir. «Nous avons tout perdu, meubles, lits, appareils électroménagers, vêtements, nourriture...»

 

Yoan Henri a, lui, été arrêté le mercredi 23 janvier et a comparu en cour sous une accusation provisoire d’«arson». À ce stade de l’enquête, le motif de son geste est encore inconnu. L’interrogatoire du suspect, qui aura lieu incessamment, devrait aider les enquêteurs à y voir plus clair. Ainsi que ceux touchés par l’incendie. Kareema Mahady, qui habitait elle aussi cette maison, explique que le trentenaire récidiviste ne jouit pas d’une bonne réputation dans la localité. «De nombreux habitants de Cité-La-Cure ont déjà eu des ennuis avec lui. Il s’en prend systématiquement à tout le monde mais notre famille est devenue son souffre-douleur parce qu’il sait que nous sommes calmes et qu’il n’y aura pas de représailles.»

 

Le jour fatidique, le calvaire de cette famille a commencé aux petites heures du matin. «Généralement, Yoan dort dans la maison abandonnée située à côté de la nôtre. Et ce jour-là, dès 3 heures du matin, il s’est mis à lancer des pierres sur notre domicile pour nous empêcher de dormir.» Quelques heures plus tard, il a de nouveau importuné les habitants de la maison en s’y introduisant pour briser des verres. «Apre sa, li finn menas nou. Li ti dir nou tir bann zanfan met deor parski li pou met dife dan lakaz-la», se souvient Annelise Frédéric, qui était loin de se douter qu’il mettrait ses menaces à exécution. Mais il serait bel et bien passé à l’acte vers 11 heures.

 

À ce moment-là, Annelise Frédéric se trouvait dans sa chambre avec son nourrisson lorsqu’elle a soudainement été alertée par une odeur de fumée. En allant s’enquérir de la situation, elle a constaté que la cuisine était en feu et a aperçu Yoan Henri sur le toit de la maison d’à côté. «Li ti pe rod kasiet, apre linn sove», raconte-t-elle. À ce moment-là, la jeune femme n’a qu’une idée en tête : sortir de là avec son fils, ce qu’elle a heureusement pu faire.

 

Après que les pompiers ont circonscrit l’incendie, il ne restait que des débris. Toutes les affaires ont brûlé. Même leurs animaux domestiques y ont laissé la vie. À leur grand désespoir.