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Fred Chesneau, le «Globe Cooker», à la table d’une famille mauricienne

Fred Chesneau a été manger chez des Mauriciens à Paris.  À voir ce jeudi, sur Canal +.

Rendez-vous le jeudi 17 janvier, à 19h25 sur Canal+. Le Globe Cooker mangera mauricien… chez des Mauriciens, pour son émission Les Paris du Globe Cooker. Nos compatriotes nous racontent cette belle expérience.

Entre la cuisine et lui, c’est toute une histoire. Une histoire qui mène l’infatigable Globe Cooker aux quatre coins de la planète, à la rencontre de différentes cultures, à la découverte de différentes saveurs.

 

Et depuis quelques années déjà, il embarque ceux qui veulent bien le suivre dans un succulent tour du monde à travers ses émissions diffusées sur Canal+. S’il a, en 2010, posé ses valises chez nous, pour les besoins de son émission, Fred Chesneau fait de nouveau un clin d’œil à notre île dans une de ses récentes émissions, Nos voisins du monde : les Paris du Globe Cooker (saison 2), dans laquelle il accueille des Mauriciens. Kevin Gokhool et son épouse Priya Bungaroo, un couple franco-mauricien, et Gaël Etienne qui ne sont pas près d’oublier cette expérience.

 

D’abord, les présentations. «Je suis Kevin Gokool et je suis marié à Priya Bungaroo depuis septembre 2015. Nous sommes un couple franco-mauricien, tous deux nés à Paris, et nous avons un petit chien qui s’appelle Yuzu. C’est un gros gourmand que l’on voit dans la vidéo», explique Kevin, avant de donner la parole à Gaël Etienne. Ce dernier se définit comme un Mauricien aux multiples influences : «J’ai quitté Maurice il y a maintenant neuf ans et ayant depuis vécu dans quatre pays différents (France, Canada, Allemagne, Inde), c’est forcément difficile de se définir comme un Mauricien après tout ça. Mais Maurice m’a donné les clés nécessaires pour mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Mettons de côté les plages et réalisons que nous avons une chance énorme d’être originaire de ce pays. Notre vraie richesse, c’est notre population», confie le jeune homme.

 

Pour le reste, place à une belle collaboration. «Ma femme, Priya, et moi-même, suivons Fred depuis longtemps, depuis les Nouveaux Explorateurs, lorsqu’il allait dans les pays du monde entier goûter aux différentes cultures culinaires. Il a ensuite commencé son émission sur Paris, Les Paris du Globe Cooker, et là, pour la deuxième saison, il a posté une demande, concernant les diverses communautés qu’il cherchait à rencontrer, dont les Mauriciens. J’ai tout de suite envoyé un message à Fred et il nous a répondu», raconte Kevin, responsable en Trade Finance à Paris.

 

Comme son épouse, manager d’une équipe de juristes, il dit avoir passé un bon moment avec Fred Chesneau et son équipe. «On a tout d’abord rencontré Fred et la rédactrice en chef, Dana, en mars 2018, dans son atelier à Paris. Il nous a mis à l’aise car on était un peu stressés à l’idée de passer à la télé et d’avoir de grosses caméras à la maison. Mais il n’en était rien ! Il est comme dans son émission, très simple, accessible et nous a fait comprendre qu’il cherchait avant tout un moment de convivialité autour de la cuisine mauricienne», confie notre interlocuteur.

 

Maurice en avant

 

«Au final, ça a été génial, c’était comme si on avait invité un ami à dîner à la maison. Nous avons été très fiers de mettre en avant la culture mauricienne et sa cuisine en compagnie de Fred, et notre famille, et j’ai voulu faire participer Gaël car lui aussi vient de Maurice et nous souhaitions représenter notre île dans toute son authenticité avec sa participation.»

 

Gaël ne garde que de bons souvenirs de cette belle parenthèse gourmande. «Kevin, dont les parents ont émigré en France il y a plus de 30 ans, m’a demandé si j’étais partant. Il m’a expliqué comment ça se passerait et que ce serait intéressant d’avoir, d’une part, des Mauriciens établis et nés en France et, d’autre part, un Mauricien venu en France pour ses études et pour y travailler. Nos familles se connaissent depuis plus de 50 ans et ce sont ces personnes qui m’ont souvent épaulé dès mon arrivée en France», explique le jeune homme. Ainsi, lorsque Kevin lui propose de se joindre à sa famille, il accepte. «En plus avec Fred, que je suivais plus ou moins à la télé. Ambiga, la mère de Kevin, est fan de Fred et parfois, le dimanche, elle adore se poser devant les Nouveaux Explorateurs et admirer les aventures de Fred à travers le monde. C’est elle qui m’a fait connaître cet amoureux du monde et de la cuisine.»

 

Si Gaël s’est vite laissé embarquer dans cette belle aventure, au début, cela n’a pas été facile. Il y avait la crainte des caméras, des micros. Mais surtout la crainte de ne pas être soi-même. «Je pense qu’on se laisse vite impressionner par le dispositif mis en place pour l’émission et par la personne qu’est Fred Chesneau. Il est effectivement très simple et naturel. Petit à petit, les caméras s’éteignent pour laisser place à plus de conversations et d’échanges. Dans le silence des micros, nous apprenons à connaître les personnes de l’équipe, à rire de certaines choses et même à débattre de différents sujets. Notamment du rôle que peut jouer Paris dans son accueil des différentes communautés du monde», poursuit le Mauricien.

 

Il se rappelle aussi de la bonne ambiance qui régnait ce jour-là : «Le moment est très convivial, l’atmosphère se détend et il est bientôt l’heure de passer à table. Maurice nous aura suivis tout au long de la soirée avec l’ensemble des histoires et des plats qui procurent une saveur particulière à cette soirée. Les caméras et micros finissent par faire partie du décor et pendant le festin, on ne se rend même plus compte qu’ils sont allumés depuis un petit moment déjà.» 

 

Bien évidemment, Maurice est au cœur des discussions. «Une question qui touche à l’identité même du Mauricien est posée et je me sens fortement visé. En toute liberté, je m’exprime. Je saisis dans l’émission l’occasion de parler de ce Maurice/mauricianisme que moi j’aime et que je défends. L’île Maurice comme un carrefour de diversité, le Mauricien comme une fleur aux essences multiples. Le mauricianisme comme cette promesse d’avoir un passé multiple mais commun», lance Gaël.

 

«À ce moment précis, j’ai l’Histoire de tous les ancêtres de mon pays qui coulent dans mes veines. Qu’ils viennent d’Inde, de Chine, d’Afrique ou d’Europe, le Mauricien, quel qu’il soit, porte la responsabilité de montrer au monde que le multiculturalisme est vecteur d’humanité et de beauté. À ce moment précis de l’émission, je suis fier d’être mauricien. Je suis heureux d’habiter une ville où j’arrive à retrouver cette diversité culturelle et où j’arrive à retrouver ce partage que j’ai pu connaître à Maurice. C’était un moment surprenant où nous tous étions dans un partage sans précédent», conclut un Gaël très fier de ses racines.