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Entre lupus et maltraitance alléguée, Noëlla Meunier raconte son enfer

La trentenaire, qui doit porter un masque de protection en raison de sa maladie, espère que justice lui sera rendue.

Cette habitante de Vieux-Grand-Port, atteinte de lupus, subirait depuis un moment les actes d’intimidation de son ex-époux visant à la faire quitter le toit conjugal. Elle pense même que celui-ci aurait demandé à des inconnus de la tabasser. Pour trouver une solution, Noëlla Meunier s’est tournée vers plusieurs institutions, en vain. Désespérée, elle raconte son calvaire.

Elle multiplie les démarches afin de trouver une issue au cauchemar qu’elle dit vivre au quotidien. Noëlla Meunier, 38 ans et habitant Vieux-Grand-Port, a consigné plusieurs plaintes aux postes de police de Vieux-Grand-Port et de Rose-Belle. Elle a aussi essayé de trouver de l’aide auprès de la Police Family Protection Unit. Et a même adressé des correspondances au responsable de la Division Sud, au commissaire de police et au ministère de l’Égalité du genre. Cependant, tous ses appels à l’aide sont restés sans réponse jusqu’ici. Elle ne sait plus à quelle porte frapper pour retrouver une vie sereine qui lui permettrait de se concentrer sur le combat contre la maladie dont elle souffre depuis 2006 et qui l’affaiblit beaucoup : le lupus – cette maladie chronique auto-immune survient quand le système immunitaire s’attaque aux cellules de l’organisme et le détruit.

 

Bref, Noëlla Meunier accuse son ex-mari de lui mener la vie dure afin qu’elle quitte le toit conjugal. La dernière mésaventure dont aurait été victime cette enseignante, originaire de Rodrigues, remonte au mois de septembre. Ce jour-là, raconte-t-elle, elle se rendait au travail et venait d’atteindre la route principale de sa localité quand elle a été interpellée par deux individus louches : un homme et une femme. «La femme m’a alors rouée de coups sans que je comprenne pourquoi. Et lorsque je lui ai posé la question, elle m’a répondu que le pire m’attendait si je ne quittais pas définitivement la maison dans laquelle je vis en ce moment, ainsi que le village.»

 

Il a fallu, dit-elle, qu’une de ses connaissances passe par-là pour que ses agresseurs s’en aillent. Mais ce qui l’a surpris, c’est qu’«ils sont montés à bord d’une voiture conduite par un ami de mon ex-mari». Elle est convaincue que ce dernier est derrière son agression. D’autant que, depuis leur séparation, ils ne sont pas en bons termes. Elle a donc porté plainte contre lui et ses complices présumés au poste de police de sa localité. Mais si durant les semaines qui ont suivi, ses agresseurs ont été appréhendés et relâchés sous caution l’un après l’autre, les enquêteurs n’ont pu procéder à l’arrestation de son ex-mari, n’ayant aucune preuve pour l’inculper de quoi que ce soit. Les deux suspects arrêtés n’ont pas, non plus, fait mention de son nom dans leur déposition à la police.

 

Les problèmes de Noëlla Meunier ne dateraient pas d’hier. Elle s’est mariée à l’habitant de Vieux-Grand-Port en 2004. Mais leur nuage de bonheur, raconte-t-elle, s’est assombri après leurs vaines tentatives d’avoir un enfant. Après plusieurs années difficiles, ils ont divorcé en 2017. Vu qu’ils avaient fait construire leur cocon familial au premier étage du domicile de la famille de l’époux, la séparation des biens, surtout concernant la maison, s’est avérée un gros problème. Elle raconte que son ex-mari lui a même adressé une mise en demeure pour qu’elle quitte les lieux dans un délai de deux semaines mais que grâce à l’intervention de ses avocats, elle a pu affirmer ses droits. «Je n’ai pas de famille à Maurice et je ne peux pas rentrer à Rodrigues à cause de mon traitement à l’hôpital Jeetoo. De plus, il s’agit d’une maison que nous avons construite à deux et il ne veut pas non plus me rendre l’argent que j’ai investi. J’y ai placé toutes mes économies.»

 

Depuis, elle aurait souvent droit aux menaces verbales et des actes d’intimidation de son ex-époux, qui vit au rez-de-chaussée. «Lorsque je m’absente, par exemple, il change les serrures, coupe l’eau ou l’électricité. Il intimide même les personnes qui viennent me rendre visite. Vu qu’il ne peut pas me faire quitter les lieux légalement, il tente de me chasser de ma maison indirectement.» Noëlla Meunier dit ne pas comprendre pourquoi il n’a jamais été inquiété par la police. «Les autorités ne font rien pour l’arrêter malgré mes nombreuses plaintes. Et je suis sûre qu’il est à l’origine de mon agression mais jusqu’ici, il n’a même pas été convoqué par les enquêteurs.» Craignant qu’il y ait cover-up dans cette affaire, elle lance un appel au commissaire de police afin que des actions soient entreprises pour le bon déroulement de cette enquête.

 

Sollicité, l’époux en question n’a pas souhaité faire de commentaires.