Son épouse Reena et ses filles avaient déjà choisi et acheté son cadeau d’anniversaire. Toute la famille devait se réunir autour d’un dîner familial ce jour-là. Car Jugmohun Dabypersand devait fêter ses 51 ans le lundi 5 novembre. Le destin en a, cependant, décidé autrement. Ce maçon faisait un décoffrage lorsque l’impensable s’est produit. Il s’est fracassé le crâne en tombant d’un baril alors qu’il décoffrait «enn bim» au premier étage d’une maison en construction.
Le rapport d’autopsie indique que cet habitant de Bramsthan, plus connu sous le sobriquet de Bébé, a rendu l’âme suite à une craniocerebral injury. La police a ouvert une enquête. Le département Health & Safety du ministère du Travail enquête également sur cette affaire. Les faits remontent au mercredi 31 octobre.
L’accident qui lui a coûté la vie s’est produit vers 8 heures ce jour-là alors qu’il venait de commencer à travailler. «Mo tonton ti mont lor enn drom pou dekofre enn bim. Linn tombe apre ki linn perdi lekilib. Li ti lao lor premie letaz enn lakaz dan landrwa mem. So latet inn tap ek “main courante” avan ki li ateri lor sime», raconte Sawan, un neveu de Jugmohun.
Il était le premier proche à se rendre sur les lieux du drame après avoir eu vent de la terrible nouvelle. «Il avait déjà perdu connaissance. Je l’ai personnellement transporté à l’hôpital de Flacq. Son décès a été constaté à son arrivée dans cet établissement hospitalier», poursuit Sawan. Ce dernier souligne que son oncle laisse derrière lui une veuve et deux filles en bas âge.
Toute la famille est complètement abasourdie depuis ce terrible drame. Jugmohun Dabypersand est marié depuis 2011. Il a deux filles âgées respectivement de 6 et 7 ans. Il a travaillé pendant longtemps dans l’industrie du textile avant d’embrasser une carrière dans l’hôtellerie. Finalement, il a fait de la maçonnerie son gagne-pain.
Le maçon meublait toujours son temps libre avec sa famille et en regardant tous les matchs de son équipe préférée. Il était fan des Reds de Liverpool. Il était également un passionné des courses hippiques ainsi que des parties de pêche avec ses neveux. «Nou ti konsider li plis kouma nou gran frer ki nou tonton. Nou ti viv kouma kamarad», souligne Sawan, la voix nouée de chagrin.