«Mo anvi kone kan mo pu gagn la zistis.» C’est le cri du cœur d’Anita Gunnoo qui a organisé un hawan (une prière) le mercredi 2 mai, en hommage à son fils Rajiv (photo). Ce dernier est mort noyé le 1er mai 2016, à La Prairie, dans des circonstances troublantes. Ce jour-là, le homme de 27 ans était allé faire le tour de l’île avec des collègues. Mais c’est dans un cercueil qu’il est rentré à 16e Mile le lendemain.
Deux ans plus tard, sa famille est toujours en attente de la vérité sur les événements ayant entraîné le décès de Rajiv Gunnoo. Si les travaux de l’enquête judiciaire instituée par le Directeur des poursuites publiques ont repris le lundi 30 avril, ils ont finalement été ajournés à une date ultérieure.
Dans le cadre de cette affaire, la police a procédé à l’arrestation d’un suspect. Il s’agit d’Olivier Carosin, un collègue de la victime. La police le soupçonne d’être responsable de la mort du jeune homme. Il fait l’objet d’une charge provisoire d’homicide involontaire.
Le jour du drame, Olivier Carosin, qui aurait été sous l’influence de l’alcool, aurait fait semblant de se noyer après s’être disputé avec Rajiv Gunnoo sur la plage. Ce dernier se serait alors jeté à l’eau pour lui venir en aide. Sauf qu’Olivier Carosin aurait volontairement entraîné Rajiv Gunnoo dans des eaux profondes où ce dernier a perdu pied. Son corps a été repêché le lendemain à proximité de la passe de Macondé. L’autopsie indique qu’il a succombé à une asphyxie due à la noyade.
Olivier Carosin avait été arrêté suivant une correspondance de Rama Valayden, avocat des Gunnoo, adressée au commissaire de police pour demander la réouverture de l’enquête qui aurait été «filed» suivant des allégations de «cover-up». Un proche du suspect étant policier. La Major Crime Investigation Team a alors repris l’affaire et a procédé à l’arrestation d’Olivier Carosin après près d’un mois d’enquête et suivant la déposition des témoins.
«Je ne pourrai jamais oublier et pardonner à ce garçon pour ce qu’il a fait. Mon fils a connu une fin tragique à cause d’une mauvaise plaisanterie de sa part», lâche Anita, dont la santé s’est détériorée depuis la mort de son fils – elle souffre de forte tension artérielle et de diabète. «Mo latet touzour fatige. Mo res plore mem sak fwa mo pans mo garson. Rajiv mank mwa boukou. Sa mem ki plis afekte mwa.»