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Construction éventuelle d’une base militaire indienne à Agaléga : La colère gronde chez les habitants

Des enfants embarquent pour Maurice dans des conditions difficiles, après avoir manqué la rentrée scolaire pour cause de mauvais temps.

La construction d’une base militaire indienne sur Agaléga est-elle en envisagée ? C’est ce que se demande l’Agalega Mauritius Partnership Association (AMPA). L’ONG, qui s’oppose à pareil projet, a déjà pris les devants en adressant une lettre au secrétaire général des Nations unies, le 29 janvier. Une copie a également été envoyée à la Cour internationale de justice.

 

Dans cette correspondance, l’AMPA explique les raisons de ses interrogations. Parmi elles : le fait que l’Inde a financé des travaux effectués à Agaléga (dont l’extension de la piste d’atterrissage, qui passe de 1 300 mètres à 3 000 mètres) à hauteur de Rs 750 millions. Arnaud Poulay, secrétaire de l’AMPA, évoque également l’obligation, pour les Agaléennes, de donner naissance à leur bébé à Maurice. Selon lui, le fait qu’un Mauricien doive payer Rs 20 000 pour se rendre à Agaléga, contre Rs 8 000 pour les Agaléens ou descendants d’Agaléens, est aussi une stratégie «pou dekouraz morisien vizit nu lil. Nu, Agaléens, nu bizin rasire ki nu pa pu derasine parey kuma bann Chagos». Les doutes de l’AMPA quant à une éventuelle construction d’une base militaire indienne à Agaléga, sont accentués par le fait que la construction des maisons aurait cessé sur place depuis 2014. Pourtant, souligne Vivek Pursun, président de l’AMPA, «la NHDC doit s’engager à construire au moins 25 maisons sur l’île chaque année pour la population».

 

Ce dernier déplore également le manque d’Internet dans l’île mais aussi l’organisation de transport pour les enfants qui étudient à Maurice. «Zanfan Agaléga ti rat la rantre skoler akoz bato pa ti kapav akoste pu pran zot», explique-t-il. «Inn bizin pran buku risk pu zot resi retourn Moris.»Autre point soulevé par le président de l’AMPA : les difficultés qu’a récemment rencontrées le Dornier de la National Coast Guard pour atterrir à Agaléga, alors que le Cessna des Seychelles n’en rencontrerait aucune. Ce même Dornier, dit-il, aurait cependant atterri sans problème au moment où des ingénieurs militaires indiens y effectuaient des examens du sol, entre autres. «Le gouvernement doit s’expliquer. Nous voulons un aéroport civil et non une base militaire», lance Arnaud Poulay.

 

Comme d’autres, il s’inquiète du sort d’Agaléga et de ses habitants.