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New-Grove : Des soupçons de meurtre planent sur le double suicide

Le décès de Vimee Dodin et de son compagnon Parmanand Augnoo plonge leurs proches dans le flou total.

Les enquêteurs sont intrigués par des ecchymoses décelées sur le corps du couple Vimee Dodin et Parmanand Aungnoo, retrouvées pendu à son domicile, il y a quelques jours. La police n’écarte pas la possibilité d’un acte malveillant maquillé en suicide.

Qu’est-il arrivé ce jour-là, à New-Grove ? Vimee Dodin, 41 ans, née Dabeedeen, et son compagnon Parmanand Augnoo,  aussi connu comme Bouboun, 36 ans, se sont-ils pendus de leur propre gré ou ont-ils été victimes d’un acte malveillant maquillé en suicide ? Ou bien l’un d’eux aurait-il pu agresser et pendre l’autre de force avant de se donner lui-même la mort ? 

 

Ce sont autant de questions que se posent les enquêteurs de la Criminal Investigation Division de Rose-Belle, car des ecchymoses ont été trouvées sur les dépouilles des victimes lors de l’autopsie.  

 

Les corps sans vie de Vimee Dodin et Parmanand Augnoo avaient été retrouvés, le 13 septembre, dans la maison qu’ils partageaient à Mon-Fertile, New-Grove. C’est la fille de la femme, âgée de 16 ans, qui a fait la découverte macabre. Elle avait accouru chez sa mère après que celle-ci lui avait envoyé un SMS troublant lui disant : «Bye. Je t’aime.»

 

Quand elle est arrivée sur place, elle a vu les corps de sa mère et du compagnon de celle-ci suspendus aux antivols. Ils étaient déjà morts. Le couple a laissé une lettre pour donner les raisons de son geste. Elle est en possession de la police pour des analyses approfondies. 

 

Le rapport d’autopsie indique qu’ils sont décédés par asphyxie due à la pendaison. Mais le médecin légiste a aussi relevé la présence de plusieurs ecchymoses sur les victimes et a demandé à la police d’approfondir son enquête dans ce sens. Les enquêteurs n’écartent pas la possibilité qu’ils aient eu des contusions dans les secondes précédant leur décès. 

 

Les Dabedeen de New-Grove et les Aungnoo de Rose-Belle sont, eux, toujours dans le flou après ce double suicide. Mais chaque famille y va de son lot d’allégations. «Mon fils m’avait dit qu’on l’avait roué de coups deux semaines avant le drame. Une proche de cette dame m’avait appelée pour me demander de venir récupérer mon fils avant ki zot touy li. Je ne sais pas si mon fils a porté plainte à la police. Je lui ai conseillé de quitter New-Grove pour louer une maison ailleurs. J’étais également disposé à l’aider financièrement à acheter une maison ou à en construire une», explique la mère de Parmanand Augnoo.

 

Il n’était un secret pour personne que les Dabedeen n’approuvaient pas la liaison de Vimee avec Parmanand. «Nous ne comprenons toujours pas pourquoi elle a quitté son mari policier pour quelqu’un qui ne travaillait pas. C’est ma belle-sœur qui travaillait et faisait tout à la maison. Son compagnon avait déjà essayé de se suicider et nous pensons qu’il a mis cette idée dans la tête de Vimee. Ils semblaient avoir des problèmes ces derniers temps. Ma belle-sœur donnait l’impression de regretter d’avoir quitté son mari», souligne Sapna Dabeedeen.

 

La mère de Parmanand Augnoo martèle, elle aussi, qu’elle n’approuvait pas cette liaison : «Mo ti dir mo garson kit nou lakaz ale parski mo pa ti dakor ki li pe kas menaz so kamarad.» Elle réfute les allégations contre son fils : «Ils disent que mon fils était un paresseux, qu’il avait déjà essayé de se suicider mais je ne suis pas au courant de ça. Mon fils travaillait jusqu’à ce qu’il aille s’installer là-bas. Il était coiffeur et m’aidait les jours de foire car je possède un étal.»

 

Les enquêteurs ont interrogé des proches des victimes sur leur emploi du temps le jour du drame. Aucune zone d’ombre n’y a été relevée jusqu’ici. La corde ayant servi à la double pendaison a été envoyée au Forensic Science Laboratory pour des analyses d’empreintes. La lettre d’adieu est également passée au peigne fin. Les résultats seront certainement déterminants pour la suite de cette affaire.