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Les jeunes rastas lancent une nouvelle association : «Nou zanfan sibir tro buku mokri ek diskrimination dan lekol»

Annabelle et Jonathan militent pour la valorisation de leur culture.

«Get up stand up, stand up for your rights», chantait Bob Marley. Aujourd’hui, Cédric Ferdinand, président de l’Association Socio-Culturel Zanfan Zion, reprend plus ou moins ces paroles pour résumer son combat. Lui et d’autres rastas viennent de lancer cette nouvelle association pour militer pour leurs droits et valoriser leur communauté. «Vous avez déjà vu un rasta travaillant à l’aéroport ou à l’hôpital ? Personne ne veut de nous parce que nous avons des dreads. Nous sommes des citoyens de ce pays. Il faut nous reconnaître en tant que tels», martèle-t-il.

 

Selon Cédric Ferdinand, cette initiative est un must, surtout pour les enfants rastas. «Nou zanfan sibir tro boukou mokri ek diskriminasyon dan lekol. Nou oblize denons sa bann prezidis la.» Annabelle Valère et son compagnon Jonathan Levrai ne diront pas le contraire. L’aîné de leurs trois enfants, 13 ans et en Form II dans un collège d’État, n’a pas le droit de porter des dreads à l’école, souligne sa mère : «À chaque fois, on lui ordonne de couper ses cheveux. Il a réussi le CPE avec 24 unités mais il est la risée de sa classe parce qu’il est rasta et qu’il pense autrement.»

 

Leur cadette de 2 ans et demi n’a pas encore ce souci. La direction de la crèche qu’elle fréquente l’accepte avec ses dreads. Quant à leur benjamine de cinq mois, elle n’est pas encore confrontée
à cette réalité. 

 

Eliata Bertin, habitante de Chamarel et mère de deux filles de 5 et 4 ans, explique qu’elle a dû se rendre à l’école de sa fille aînée pour mettre les choses au clair. «Sak fwa lekol dir mo tifi atass so dreads. Monn bizin al get zot pou explik zot ki dreads la pa kapav atase sa pu li pa kase. Lot problem ki li gagne ankor se manze. Nou rasta nou vezetaryen. Ena osi katesism. Sak fwa bizin al get zot pou dir ki nou rasta.» Son compagnon Pascal Sérieuse est également membre de la nouvelle association.

 

Les dirigeants de celle-ci ont adressé une lettre au Premier ministre pour solliciter une rencontre. Le but est de lui faire part de leurs nombreuses doléances. «Nu espere sann Premie minis la ekout nu parski li ti dir li Premie minis tou morisyen. Si pa rekonet nou mem nou pou bizin bril tou nou bann ID Card ek paspor», souligne Wendy Ambroise, membre de l’exécutif de la nouvelle association.