De belles années à venir et de belles années à célébrer. La marque de Béatrice Bijoux-Bellepeau fête ses dix ans. Le moment idéal pour faire un tour down memory lane.
Pas juste une marque. Mais un état d’esprit. Un message d’amour à toutes les femmes : il faut s’aimer malgré ses imperfections. Et se faire du bien, bien sûr. Une onde de positivité, surtout, que propage Béatrice Bijoux-Bellepeau, la femme derrière Busy B, une marque de vêtements (de toutes les tailles) et d’accessoires. Actuellement, les célébrations ont lieu pour marquer la dixième année d’existence de son concept de love. En attendant le défilé de mode qui se tiendra au Caudan, le vendredi 11 août, découvrons les six dates marquantes qui ont jalonné le parcours. Et c’est l’entrepreneure qui nous raconte tout.
Mars 2007. Départ pour la Chine ! «Je me revois à l’aéroport en partance pour la Chine pour la première fois. Stressée devant l’inconnu, le cœur serré à l’idée de quitter mes enfants pour la première fois, terrorisée d’être kidnappée et de ne jamais les revoir !J’étais de ceux qui voyaient alors, en ce grand pays, l’eldorado, la terre de toutes les possibilités mais en même temps, on m’avait raconté tellement d’histoires sur les Chinois qui volent, qui trichent et qui mangent toutes sortes de bébêtes crues !»
Octobre 2010. Le premier magasin s’ouvre. «Pendant trois ans, j’ai vendu mes produits dans une maison que je louais à Albion mais aussi à travers des ambassadrices et des ventes privées. Puis, Busy B s’implante à Beau-Bassin, à la rue Vandermeersch. Du suicide, m’a-t-on dit ! Je n’y vendrai jamais rien et je fermerai boutique dans deux mois ! C’est vrai, cela n’a pas été facile mais on manquait de capital pour ouvrir dans les grands centres commerciaux. C’est ce qui m’a fait redoubler d’efforts, creuser mes méninges pour trouver des idées de pub, de marketing et de communication qui sortaient de l’ordinaire. Il fallait se démarquer des autres marques sur le marché pour se faire une petite place !»
Durant la même année, Busy B devient une marque. «On importait tout de la Chine. Comme c’était tout petit, les clientes m’ont demandé de ramener de plus grandes tailles. Après avoir galéré, j’ai décidé de créer ma ligne. Mais le temps de créer les collections, de trouver des usines qui voudraient fabriquer pour moi ; trois ans de margoz sont passés. Puis, j’ai décidé de créer une ligne de vêtements pour rondes avec notre première collection, Big is Beautiful !
Les femmes accrochent mais le succès n’est pas encore là. Il aura fallu se battre pour s’imposer sur le marché et les convaincre qu’elles sont belles, peu importe leur taille, leur poids et leur âge, et qu’il suffit de s’assumer. Marteler durant 10 ans qu’il y a désormais une ligne de vêtements casual smart abordable pour toutes les femmes qui veulent s’habiller, être féminines et coquettes !»
Avril 2015. Nouveau challenge. «On lance sa propre unité de production et on ne se fie plus à la sous-traitance ! Une étape majeure dans l’épanouissement de Busy B. Il fallait absolument sécuriser la base même du business, c’est-à-dire l’approvisionnement des magasins qui était trop tributaires des sous-traitants qui bossaient au petit bonheur. Opération majeure de recrutement et de formation pour doubler notre capacité de production.»
Mai 2015. Ouverture au Caudan. «Wow, Busy B ouvre enfin dans un centre commercial digne de ce nom ! Il aura fallu attendre huit ans pour voir l’ouverture de ce second magasin. Comme quoi, les affaires, c’est une question de patience. Il faut s’accrocher, y croire à fond, toujours faire preuve d’humilité et constamment apprendre pour s’améliorer. Et pouvoir offrir le même accueil, le même sourire et service, qui caractérisent notre marque.»