Elle allègue avoir été brutalisée lors de l’arrestation de son époux qui aurait lui aussi été passé à tabac. Dominique Humbert a été arrêté aux petites heures du matin à Cité La Cure. Ce récidiviste de 30 ans, domicilié à Résidence Barkly, était recherché depuis un an pour divers vols. Suite à des renseignements précis, le personnel de la Criminal Investigation Division de Terre-Rouge, de la Robbery Squad, de la brigade criminelle de la division Ouest et celle de la division Metro Nord, a débarqué chez lui.
Sa concubine Karine Noël, 18 ans, raconte : «Pendant qu’on dormait, les policiers se sont introduits dans la maison. Ils nous ont agressés avec des torches électriques. Lorsqu’ils ont tabassé Dominique, je leur ai demandé d’arrêter car il saignait et ils s’en sont pris à moi. Ils nous ont placés dans leur véhicule pour nous conduire au poste de police de Terre-Rouge et nous ont aussi agressés en chemin.» Cependant, dans la version avancée par les enquêteurs, Dominique Humbert se serait blessé à la tête en tombant dans les escaliers alors qu’il tentait de s’enfuir.
Karine Noël, de son côté, va encore plus loin dans ses propos. «J’ai fait une fausse couche après avoir été rouée de coups par les policiers. J’étais enceinte de trois mois. Lorsqu’ils m’ont conduite à l’hôpital, ils m’ont empêchée de parler aux médecins et ont insinué que j’étais tombée. Je suis actuellement victime d’intimidation de la part des enquêteurs. Ils m’ont demandé de me taire au sujet de cette agression si je ne voulais pas que Dominique paie les pots cassés en prison.» Elle dit être en possession de preuves accablantes de son agression. Sollicité sur ce cas, le service de presse de la police indique que les victimes doivent en faire part à la Commission des Droits de l’Homme pour que des actions soient prises.
Marcelin Humbert, le père de Dominique, a porté plainte à la Commission des Droits de l’Homme le même jour pour brutalités policières. L’enquête suit actuellement son cours. Marcelin Humbert espère que les sanctions nécessaires seront prises à l’encontre des policiers responsables de l’agression présumée de son fils au plus vite. «Si zot finn aret li, zot ti kapav pran li met li dan cell ek fer zot lanket. Mem si li ena 5 ou 6 cases, se so problem. Me zot pa gagn drwa bat li ek bles li sa kantite la.»
Lors de son interrogatoire, Dominique Humbert est passé aux aveux concernant les vols pour lesquels il était soupçonné.