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Certificat de caractère : Ces délits mineurs qui gâchent la vie

Kevin et Enrico font partie de ces personnes qui se retrouvent dans l’embarras à cause de ce document.

Il peut freiner une carrière, voire la briser. Il s’agit là du certificat de caractère, demandé par bon nombre d’employeurs lors d’un exercice de recrutement ou dans le cadre de démarches administratives. Des ONG, politiciens et avocats ont longtemps décrié ce système jugé discriminatoire, surtout envers ceux ayant commis des délits mineurs. Cette semaine, Ravi Yerrigadoo, Attorney General, a déclaré que des amendements seront bientôt apportés au Certificate of Character Act. Afin que des délits mineurs ne soient plus affichés sur le certificat de caractère. En attendant, plusieurs personnes se retrouvent dans l’embarras. 

 

Parmi, Kevin, 33 ans. Ce père de quatre enfants avait été condamné à payer une amende concernant un cas de damaging property. «J’avais eu une vive dispute avec mon ex, j’avais écrasé son téléphone contre le mur. Depuis, ce délit apparaît sur mon certificat de caractère et je ne trouve plus du travail.» Alors, cet habitant de Rose-Hill fait des petits boulots pour subvenir à ses besoins. 

 

Richard, marié et établi au Canada depuis plus de dix ans, se trouve aussi dans une situation difficile. «Il avait été pris en train de fumer du cannabis avec des amis. Maintenant, il doit faire venir sa fille au Canada pour ses études mais il n’arrive pas à compléter les démarches à cause de son certificat de caractère», explique sa mère.

 

Il y a aussi ceux qui ont été arrêtés injustement et mis en prison avant que leur affaire ne soit rayée en Cour. À l’exemple d’Enrico, accusé de viol et blanchi par la suite. «Cette affaire me poursuit. J’ai fait une application pour obtenir un certificat de moralité. À chaque fois que je me suis présenté, on m’a dit qu’il n’était pas encore prêt. Ça a duré un an et demi, alors que mon affaire avait déjà été rayée. J’ai fait une nouvelle application cette année. Entre-temps, je vis uniquement de la pêche», fait-il ressortir, sans savoir s’il aura un certificat de moralité vierge.

 

Quant à Jean-Noël de Port-Louis, il dit avoir déjà payé sa dette. «J’ai eu un emploi à l’étranger et j’ai fait une demande pour un certificat de moralité. Si ce délit figure sur le document, ma demande pourrait être refusée.» Alors, il attend, comme tant d’autres, que des amendements soient apportés au Certificate of Character Act.