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Révoquée de la National Human Rights Commision | Anishta Babooram : «Je suis victime d’une décision hâtive et irréfléchie»

Elle dit avoir la conscience claire et n’avoir rien à se reprocher. Anishta Babooram, légiste, dit avoir eu le choc de sa vie quand elle a reçu le mardi 6 juin, une lettre l’informant de sa révocation en tant que membre de la Commission nationale des droits humains (NHRC), sans qu’aucune raison ne soit avancée. Elle a décidé de se remettre en selle pour continuer à dire tout haut ce qu’elle pense.  

 

«Bien que ce soit un moment difficile pour moi, je reste forte et sereine car je sais que je n’ai pas fauté ! Au contraire, je suis victime d’une décision hâtive et irréfléchie», nous confie Anishta Babooram. Pour elle, il n’y a pas de doute, ce sont ses dernières prises de position dont l’affaire Hurreechurn – le policier de 29 ans, arrêté après la découverte d’une importante quantité d’héroïne et retrouvé mort plus tard dans sa cellule – qui ont mené à cette décision qu’elle juge injustifiée.«J’ai élevé ma voix et cela a déplu aux autorités.»

 

Selon elle, ce serait une «décision politique» suite à ses prises de position sur plusieurs sujets en cours. Il y a «l’affaire Hurreechurn certes, mais il y a aussi mes différentes interventions sur des sujets comme la drogue, la prosecution commission, la peine capitale, le traitement inhumain des détenus et l’affaire Alvaro Sobrinho». Malgré son évincement, elle ne compte pas, dit-elle, baisser les bras : «Je vais reprendre un nouveau boulot et consacrer mon temps à du sociale à travers The Rising - une association qui regroupe des jeunes engagés dans le combat pour une meilleure société.»

 

L’association Droits Humains océan Indien (DIS-MOI) qui a pris acte de la révocation d’Anishta Babooram en tant que membre de la Human Rights Commission, s’est, hier prononcé sur le sujet. «Madame Babooram est connue pour s’être exprimée sur un certain nombre de sujets relatifs aux droits humains et particulièrement sur le décès d’un agent de police survenu en cellule policière. Une institution des droits humains réellement indépendante ne saurait dépendre des caprices des maîtres politiques du jour. DIS-MOI réitère sa demande pour qu’il n’y ait pas d’interférence de l’exécutif dans le travail du NHRC. DIS-MOI exprime sa totale solidarité avec Madame Babooram et veillera à ce que le gouvernement mette en place dans les plus brefs délais l’Independent Police Complaints Commission», déclare Lindley Couronne, directeur de DIS-MOI.