Se faire à l’idée que le petit Rooney Pierrot n’est plus de ce monde est pénible pour ses proches. Ces derniers lui rendaient visite tous les jours depuis son admission à l’hôpital Victoria, à Candos, le 11 avril. «Il ne nous avait jamais donné l’impression qu’il allait mal», raconte Renea Pierrot, sa grand-tante, qui considérait la victime comme son petit-fils. «Malgré ses graves brûlures, il était parvenu à manger et à s’asseoir pour regarder la télé.» Les proches du garçonnet de 10 ans étaient convaincus qu’il se remettait de ses blessures mais il s’est éteint à 10 heures, dimanche dernier. Une autopsie pratiquée par le Dr Sudesh Kumar Gungadin, Chief Police Medical Officer, a attribué sa mort à une septicémie.
Durant son séjour à l’hôpital, Rooney Pierrot a eu recours à deux interventions chirurgicales. «Après avoir été opéré des pieds, il était encore plein de vie. Mais après sa deuxième opération, il s’était affaibli. Il y a une semaine, les médecins nous avaient dit qu’il était entré dans un léger coma. Ses yeux étaient ouverts mais il ne parvenait plus à parler», se souvient Renea Pierrot. C’est finalement le lendemain qu’il a poussé son dernier soupir. «Son rythme cardiaque avait baissé. Les médecins nous avaient demandé de quitter la salle.» Le petit Rooney devait finalement rendre l’âme peu de temps après les heures de visite. Depuis, la famille est inconsolable, plus particulièrement sa mère Prisca. «Elle essaie de rester forte pour ses deux autres enfants. Rooney était son aîné et ils étaient très proches.» Les obsèques du petit garçon ont eu lieu lundi. Proches et voisins sont venus présenter leurs sympathies à la famille, à Rivière-du-Rempart.
Rooney Pierrot était en CPE à la Beewa Mahadoo Government School. Durant les vacances scolaires, ses parents l’avaient envoyé passer quelques jours chez ses cousins à Cité Malherbes. Le mardi 11 avril, ses cousins et lui avaient prévu d’aller cueillir des goyaves de Chine dans la localité. D’après son grand-père, c’est au moment où il a escaladé un pylône électrique que le drame s’est produit. «Son pied avait accidentellement heurté un câble électrique et il avait reçu une lourde décharge.» Grièvement brûlé, il avait été conduit à l’hôpital Victoria par sa cousine. C’est cette dernière qui s’était chargée d’alerter sa famille. «C’était une véritable boule d’énergie. Il passait ses journées à faire des acrobaties. Il était très taquin mais c’était un bon enfant», se souvient Renea Pierrot. «Je me demande si son décès n’est pas dû à une négligence médicale quelconque.»