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Ugadi : La tradition au cœur des célébrations

Medha Pyla-ramana et sa fille Yesha partagent la même passion pour la danse classique.

La communauté telugu accueille la nouvelle année de son calendrier aujourd'hui. En attendant, les artistes locaux s’activent à faire les derniers réglages pour présenter un spectacle haut en couleur.

Àchaque coup de percussion, elles s’avancent sur la scène, élancent les bras, tapent des pieds. Chaque geste est symbolique et donne du sens à la danse. La musique s’arrête, puis recommence. Kashmini Aserigadu et ses amies gardent le rythme, répétant encore et encore. Dans quelques jours, elles seront sur la scène de l’Indira Gandhi Centre for Indian Culture, à Phoenix, à l’occasion du grand spectacle culturel qui aura lieu dans le cadre de l’Ugadi. Le mercredi 29 mars, les Mauriciens de foi telugu accueilleront la nouvelle année, selon leur calendrier. Un événement important pour toute la communauté. Si Sunitha Upadrashta, célèbre chanteuse de l’industrie du cinéma telugu, sera l’invitée d’honneur de la fête, les talents locaux seront aussi à l’honneur. 

 

D’ailleurs, pour ces derniers, les préparatifs et les répétitions vont bon train depuis quelques semaines. Kashmini Aserigadu, 21 ans et étudiante à l’Université de Technologie, pratique depuis toujours le Kuchipudi, la danse traditionnelle telugu. Elle participe régulièrement aux spectacles. «Il faut beaucoup pratiquer, mémoriser les paroles des chansons mais aussi les scènes. Si on comprend, on pourra adapter les expressions et la gestuelle à la musique.»

 

Cette année, sept régions participeront à ce spectacle qui verra aussi la présentation des candidates au concours Miss Telugu et une exposition de Rangoli. Le lancement du livre Bolala Bodhana et la diffusion d’un documentaire sur l’arrivée des telugu à Maurice seront aussi de la partie. Medha Pyla-ramana fait partie de la troupe de Flacq. À 35 ans, cette maman fait de la danse classique telugu depuis l’âge de 7 ans. «Pour moi, c’est non seulement un moyen d’expression mais aussi une manière de promouvoir ma culture.»

 

Du coup, depuis trois semaines, les répétitions s’enchaînent quotidiennement en vue du jour J. Medha participera à une pièce de théâtre musicale et interprétera un numéro de danse. Et comme le Kuchipudi est une affaire de tradition qui se transmet à la jeune génération, sa fille, Yesha, 12 ans, qui danse aussi depuis l’âge de 7 ans, prendra aussi part au spectacle. 

 

Celui-ci regroupera plus d’une cinquantaine d’artistes venus des quatre coins de Maurice. Nalini Totiah, prof de danse au Mahatma Gandhi Institute, est la coordinatrice du spectacle qui fera la part belle au drame musical. «Nous avons adapté un conte de fées à la fête Ugadiet à la danse classique», dit-elle. 

 

Parmi les danseurs, on trouve aussi les plus petits comme Yukta Boodadoo, 11 ans, qui fait de la danse classique depuis ses 4 ans. Suivant ainsi les pas de sa maman. «J’aime cette danse. C’est joli. Les mouvements de la main, des pieds et l’expression faciale sont indispensables.» Même si monter sur scène apporte son petit lot de stress, elle est, dit-elle, tout aussi excitée à l’idée de danser devant un aussi grand public. 

 

Calendrier des célébrations 

 

4 avril : Plaines-Wilhems – Telugu Saamskrutika Nilayam, Rose-Hill – 18h30

 

9 avril  : Grand-Port – Shri Venkateshwara Devasthanam, L’Escalier – 19 heures 

 

30 avril : Moka – Stade de Quartier-Militaire – 9 heures