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Kiran et Ravi : Un père et une mère en plein cauchemar

Kiran et Ravi Rughoobin, bouleversés à leur arrivée à Camp-de-Masque-Pavé, hier.

Les dernières heures qu’ils ont passées à voyager pour rentrer au pays leur ont semblé interminables. Kiran et Ravi sont rentrés au pays hier, en début d’après-midi, totalement bouleversés après le meurtre de leur fille Yeshna et de la mère de Ravi à leur domicile, à Camp-de-Masque-Pavé, vendredi. Impossible d’imaginer, de penser, de croire à ce terrible drame qui frappe violemment leur famille. Comment accepter l’inacceptable ? Comment croire que leur petite fille n’est plus de ce monde, que leur fils se trouve dans un état grave à l’hôpital et que leur grand-mère est décédée ?

 

Les yeux bouffis par les larmes qui ne cessent de couler sur leurs joues, la fatigue et le sommeil, ils se sont immédiatement rendus à Camp-de-Masque-Pavé. Ils ont laissé éclater leur immense peine en voyant la maison familiale qui a été le lieu de ce sinistre drame. Ils n’ont pas arrêté de pleurer. Malgré le soutien de ses proches qui les prennent dans leurs bras, le couple, en plein cauchemar, est resté perdu dans ses pensées. Tout avait été planifié. Pour offrir un meilleur avenir à leurs deux enfants et un nouveau départ à la famille, Ravi et Kiran s’étaient rendus en Australie pour travailler et tout préparer pour l’arrivée de leurs enfants qu’ils devaient venir chercher le mois prochain. Tant de rêves brisés !

 

Pourtant, malgré cet ouragan qui les foudroie de plein fouet, il faut garder un peu de force pour leur fils qui est toujours sous respiration artificielle. Alors que les parents se rendent à l’hôpital pour le voir, la petite foule présente s’agrandit devant la maison familiale. Les proches sont tous là, les amis, les voisins, les connaissances sont venus apporter leur soutien au jeune couple. L’émotion est à son comble. Sur les visages, on discerne le choc et le chagrin. La colère aussi. «Il faut réintroduire la peine de mort. Il ne faut pas de pitié pour les personnes qui agissent comme ça», hurle l’un des proches. Dans la foule, une des amies d’école de la jeune victime pleure en silence.

 

Elle a appris la terrible nouvelle à la radio et, avec sa mère, elle a tenu à être présente. Un peu plus tard, lorsque les corps de Yeshna et de sa grand-mère arrivent, c’est l’hystérie. Des cris, des pleurs, des hurlements, la souffrance est palpable. À la vue des deux corps, Ravi et Kiran s’effondrent. Incapables de contenir ce chagrin qui leur déchire la poitrine. «Ayo mo tifi. Ayo mo tifi»,hurle Kiran dont le cœur de mère est en miettes. Après plus d’un an sans avoir vue Yeshna, c’est finalement sans vie que Kiran et Ravi la retrouvent. C’est la mort dans l’âme qu’ils l’accompagneront lors des funérailles qui auront lieu aujourd’hui à 12h30 au cimetière de Beau-Vallon à Camp-de-Masque-Pavépour un ultime adieu.

 

Texte : Sabine Azémia et Amy Kamanah-Murday