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Sac de noeuds

Le Comité parlementaire sur l’ICAC est comme un immense sac de noeuds. Les contestations autour de la légalité et la recevabilité de...

Le Comité parlementaire sur l’ICAC est comme un immense sac de noeuds. Les contestations autour de la légalité et la recevabilité de la motion de blâme déposée par Xavier-Luc Duval contre de Me Rashid Daureeawoo sont au coeur des discussions. La guerre des nerfs n’a fait que commencer, semble-t-il.
Celui que l’Assemblée nationale a nommé pour présider la destinée du Comité parlementaire sur l’ICAC, nommément Me Rashid Daureeawoo, est contesté par les cinq membres de l’Opposition qui ont même déclaré son poste vacant avant d’élire un des leurs à sa place. Le principal intéressé rétorque qu’il demeure toujours président et que la séance qui a consacré James Burty David à la tête du Comité parlementaire est illégale parce que l’élection a eu lieu après qu’il eut ajourné les travaux, “car la situation allait dégénérer”. Cet ajournement est lui-même remis en cause par Me Madan Dulloo et Xavier-Luc Duval. Me Rashid Daureeawoo avance, pour sa part, que même si la motion était inscrite à l’ordre du jour de la réunion du Comité parlementaire, cela ne voulait nullement dire qu’elle devait être débattue, car la loi ne prévoit pas qu’une telle motion soit présentée pour destituer le président. L’Opposition réplique à son tour que le Comité parlementaire est une émanation de l’Assemblée nationale et que, partant, il est régi par les mêmes ‘Standing Orders’ de notre Auguste assemblée ayant trait aux ‘Select Committees’. Pour l’Opposition, la motion est recevable. Arvin Boolell, dans l’interview qu’il nous accorde en page 9 de cette édition, ajoute que la destitution de Me Rashid Daureeawoo est tout à fait légale, du fait qu’elle a été votée en présence du secrétariat du comité.
De son côté, Rashid Daureeawoo nous a déclaré qu’il était impensable pour lui de permettre que la motion de blâme à son encontre fût débattue ce jour-là. Il ajoute que, par décorum, il se devait de se retirer lors des débats et, qu’à l’heure du vote, l’Opposition, avec ses cinq membres, allait l’emporter face aux membres du gouvernement réduits à quatre de par son absence. Pourquoi alors avoir inscrit la motion de blâme à l’agenda ? “La motion était à l’agenda mais pas pour être débattue, car il n’y a aucune loi qui dit qu’une telle motion peut être présentée ”, nous répond-il. Il incombera sans doute à la Cour de statuer sur la légalité de l’une comme de l’autre démarche si la contestation de la présidence de Me Rashid Daureeawoo est maintenue par l’Opposition.
Comme si la situation n’était pas assez cocasse, un autre épisode est venu alimenter ce mauvais feuilleton : la convocation de Roshi Badhain qui doit être entendu sur la lettre qu’il a envoyée au Comité parlementaire et dans laquelle il fait de graves allégations contre Navin Beekhary et Gérard Bissasur, deux des trois commissaires de l’ICAC. Toutefois, la lettre de convocation traite Roshi Badhain en tant que ‘Director of Investigation of ICAC’, alors qu’il a été viré de cette institution depuis quelques semaines déjà. A-t-il été ‘reinstated’ entre-temps en catimini ou alors doit-on mettre cela sur la base d’une ‘petite erreur administrative’ ? Toujours est-il que la réunion du Comité parlementaire, fixée au mardi 27 janvier, est jugée par Arvin Boolell “d’illégale” et “d’illégitime ” (voir plus loin) et que, ô ironie, celui qui doit être entendu, soit Roshi Badhain, est présentement à Washington avec son épouse. Il ne rentre au pays qu’au début de la semaine prochaine. Invité à dire ce qui va se passer mardi prochain en l’absence de Roshi Badhain, Rashid Daureeawoo s’est refusé à tout commentaire, hier.
En voulant montrer qu’il est solidement ancré aux commandes du Comité parlementaire, Me Rashid Daureeawoo, a en fait démontré ses carences. Ce tête-à-tête longtemps réclamé entre les membres du Comité parlementaire et Roshi Badhain aurait dû avoir lieu depuis belle lurette. Ce pataquès aurait pu être évité et nombre de zones d’ombre éclaircies par rapport à l’ICAC. Mais, certains protagonistes au sein du comité, gouvernement comme Opposition, ont préféré laver leur linge sale par presse interposée. C’est leur choix, mais il est, à nos yeux, contestable.

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