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L’école hôtelière en quête d’autonomie

Le ministère de la Formation compte bientôt privatiser l’École hôtelière afin d’accorder plus d’autonomie à cette institution. C’est ce que nous a déclaré le ministre Fowdar...

Le ministère de la Formation compte bientôt privatiser l’École hôtelière afin d’accorder plus d’autonomie à cette institution. C’est ce que nous a déclaré le ministre Fowdar.

“Je pense à un plan de privatisation de l’École hôtelière afin de la rendre plus autonome, mais l’État continuera à la financer”, dit le ministre de la Formation. Il voudrait qu’au sein du nouveau Conseil d’administration siègent des professionnels, des membres de la banque commerciale d’État, de la State Investment Corporation de même que des gens du monde de l’hôtellerie “qui seront plus aptes à analyser les besoins du secteur touristique”.

Dans les milieux de l’École hôtelière, la nouvelle est bien accueillie. “Ce besoin d’autonomie se fait sentir depuis longtemps du côté de l’École hotelière et si le ministère de la Formation va de l’avant avec la privatisation de cette institution, ce sera une très bonne chose”, déclare un officier de ce secteur qui a voulu garder l’anonymat. Ce dernier préfère toutefois le mot “autonomie” à celui de “privatisation” car l’institution continuera à être financée par le ministère. Selon lui, ce que l’École hôtelière recherche avant tout, c’est son autonomie par rapport à l’’Industrial and Vocational Training Board’ (IVTB). “Actuellement, l’École hôtelière est l’un des onze centres de l’IVTB et fonctionne avec les mêmes structures, ce qui rend les choses un peu compliquées. L’institution ne peut pas vraiment avoir de rapidité d’action dans l’état actuel des choses, car il y a trop de procédures à respecter et, parfois, elles prennent beaucoup de temps”, soutient notre interlocuteur. Pour lui, la rapidité d’action est nécessaire dans le domaine de l’hôtellerie qui est un secteur “dynamique”.

“L’École hôtelière n’aura aucun mal à s’adapter à une privatisation car elle fonctionne déjà avec une mentalité du privé dans un cadre public. Elle a déjà son propre Conseil d’administration qui n’est pas reconnu légalement mais qui le sera avec une éventuelle privatisation”, déclare notre interlocuteur. Selon lui, le Conseil, qui comprend des représentants du ministère du Tourisme, de l’Université de Maurice, d’Airports of Mauritius Ltd, d’Air Mauritius, des tours opérateurs, pourra donc avoir un pouvoir de recommandation au lieu d’un simple pouvoir d’approbation. De plus, ajoute-t-il, si ce projet se concrétise, l’École hôtelière pourra mettre sur pied une structure qui reflète autant que possible l’industrie, notamment en ce qui concerne les horaires. “La privatisation permettra à l’École hôtelière de continuer à avancer dans cette voie qui fera d’elle une des meilleures institutions du genre dans le monde”, affirme notre source. En sept années d’existence, dit-il, l’École hotelière a fait du chemin et est très bien vue sur le plan international.

Sept ans déjà
Harmon Chellen, ‘Training Centre Manager’ de l’École hôtelière, n’a pas voulu, à ce stade, commenter la privatisation prochaine de l’institution, mais il parle avec enthousiasme du chemin parcouru et des projets à venir. “À sa création il y a sept ans, l’École hôtelière pouvait accueillir une centaine d’étudiants mais actuellement, elle en accueille environ 750. Toutefois, les besoins du secteur hôtelier sont de 1500 employés par an et c’est pour cela que l’extension de l’institution est prévue. Nous avons déjà le terrain; il est situé juste à l’arrière de l’École hôtelière à Ébène et nous attendons que le budget alloué à sa construction soit revu. L’année dernière, dans le budget de l’État, une somme de Rs 69 millions avait été prévue pour cette extension, mais le projet s’élève à Rs 200 millions finalement”, déclare Harmon Chellen.

Une variété de cours de formation taillés sur mesure pour répondre à la demande du secteur hôtelier sont dispensés à l’École hôtelière. De nouveaux diplômes ont, selon Harmon Chellen, été introduits pour l’année courante, dont un ‘Diploma in Food and Beverage Management’ et un ‘Diploma in Housekeeping Management’ en collaboration avec le ‘Singapour Hotel and Tourism Education Centre’ (SHATEC). “Nous sommes aussi en partenariat avec l’Université d’Angers, l’École hôtelière de Lausanne et l’Université de Lancaster et membre de plusieurs associations internationales”, souligne-t-il.

Par ailleurs, l’École hotelière bénéficie, depuis quatre ans, de 17 bourses françaises chaque année pour les élèves des deuxième et troisième cycles. Les étudiants ont aussi la possibilité de compléter leur formation en Malaisie. Ceux qui fréquentent l’institution peuvent aussi faire un stage de six mois en France, en Angleterre et à Dubayy ou dans les hôtels mauriciens pour se perfectionner et s’habituer aux rouages du métier. “L’École hôtelière s’est aussi décentralisée avec des centres basés à l’hôtel Preskil, à l’hôtel Ambre, à la Plantation, au Sofitel, au Domaine Les Pailles et aux hôtels Appavou. Nous offrons aussi des cours du soir à environ 200 personnes”, soutient Harmon Chellen.

Pour la prochaine rentrée en juin 2004, l’École hôtelière proposera un BTS en Arts culinaires ainsi que des cours en ‘Events Management’, en ‘Spa’ et en ‘Golfing’. Le restaurant intégré reste ouvert du lundi au vendredi pour le déjeuner et le vendredi pour le dîner quand les étudiants ne sont pas en stage.

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