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Financer des recherches novatrices et réalisables

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Dr Arjoon Suddhoo, directeur exécutif du MRC

Le ‘Mauritius Research Council’ (MRC) invite actuellement, à travers des annonces, des chercheurs locaux et des entreprises du privé, dont les PME, à lui soumettre des propositions de recherches novatrices et commercialement réalisables.Les sélectionnés bénéficieront d’une allocation pour financer les recherches en vue de concrétiser leurs idées.





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Les chercheurs locaux et les entreprises du privé choisis par le MRC verront
leurs recherches être financées sous le ‘Unsolicited Research Grant Scheme’ (URGS)
et le ‘Private Sector Collaborative Research Grant Scheme’ (PSCRGS)
respectivement. Pour ces deux ‘research grant schemes’, le MRC encourage les
chercheurs potentiels à soumettre leurs propositions qui doivent être en ligne
avec les neuf secteurs de recherche prioritaires qu’il a définis après une
récente étude : la terre et son utilisation, les ressources en eau, l’énergie et
son efficacité, les ressources marines, les recherches biomédicales, la
biotechnologie, la technologie manufacturière, la science et la technologie de
l’éducation et la technologie de l’informatique et de la communication. “Des
propositions en dehors de ces secteurs prioritaires seront évidemment prises en
compte si elles visent à améliorer la qualité de la vie des Mauriciens. Pour
qu’une idée soit sélectionnée, il est essentiel qu’elle soit applicable et
qu’elle apporte une solution à un problème national”, déclare le Dr Arjoon
Suddhoo, directeur exécutif du MRC.

Selon ce dernier, ces plans d’allocation ont été mis sur pied afin d’amener des
personnes qui ont de bonnes idées, mais pas de moyens ou de qualifications pour
faire des recherches, à se lancer en collaborant avec des gens du métier. “Par
exemple, en ce qui concerne les entreprises du privé, nous les mettons en
contact avec des chercheurs de l’Université et nous finançons les travaux de
recherche”, explique Diwakar Gangaparsad, employé au MRC. Ces deux ‘grant
schemes’ ainsi que deux autres, le ‘Solicited Grant Scheme’, pour lequel le MRC
recherche des propositions sur des thèmes bien définis, et le ‘Small Scale
Research Grant Scheme’, pour les petites recherches, existent depuis 2000. Le
MRC a déjà financé 250 projets sous ces quatre plans d’allocation en trois ans
et il espère en financer une cinquantaine cette année sous le ‘Unsolicited
Research Grant Scheme’ (URGS) et le ‘Private Sector Collaborative Research Grant
Scheme’ (PSCRGS) pour lequel il dispose de Rs 3 millions. “Pour les deux autres
plans d’allocation, nous irons de l’avant plus tard dans l’année si notre budget
le permet”, souligne le directeur du MRC. Les propositions sont sélectionnées
après avoir été soumises à des experts qui décident si elles sont réalisables
et, donc, susceptibles d’être financées par le MRC. “Ensuite, tout le temps que
durent les recherches, nous demandons des rapports réguliers aux chercheurs.
Nous veillons à ce que les projets se concrétisent”, déclare Arjoon Suddhoo qui
précise que les droits à la propriété intellectuelle pour ces projets reviennent
au MRC.



Conseiller et chercheur

À côté de ces plans d’allocation, le MRC, corps paraétatique qui a été mis sur
pied depuis 1992, agit surtout comme conseiller et chercheur pour le
gouvernement en matière de science et de technologie. D’ailleurs, le gros
travail de l’institution, pour le moment, est une étude sur l’enseignement de la
science dans le primaire et le secondaire. Le rapport sera rendu public dans les
semaines à venir mais d’ores et déjà, Arjoon Suddhoo annonce qu’il proposera
l’enseignement obligatoire des sciences jusqu’à la Form 5. “Les sciences
n’intéressent pas les jeunes - peut-être à cause de la façon dont elles sont
enseignées - alors que nous vivons dans un monde où la technologie est partout.
Les sciences sont essentielles pour comprendre le monde et soi-même”,
soutient-il. Le MRC planche aussi sur le projet de ‘Low-Cost Housing’ en
utilisant les briques américaines et le dessalement de l’eau de mer à Rodrigues,
entre autres. Une autre étude va bientôt débuter; elle vise à limiter les
risques d’incendie dans les hôtels dont les toits sont en chaume. Par ailleurs,
un livret intitulé “Mieux comprendre le diabète de type 2 à l’île Maurice” et
dont l’auteur est le Dr F. Hemraj sera lancé cette semaine par le MRC en
collaboration avec le ministère de la Santé. “À chaque fois qu’il y a un
problème d’ordre national, nous mettons tout en oeuvre en vue d’y apporter des
solutions”, souligne Arjoon Suddhoo.

Le MRC fait aussi des recherches dans le domaine social. Un ‘Centre for Applied
Social Research’ a d’ailleurs été créé pour se concentrer sur cet aspect et une
étude sur l’attitude sociale est en passe d’être complétée. Outre les chercheurs
mauriciens, l’institution de recherche travaille aussi en collaboration avec des
experts étrangers de la région et aussi de l’Inde, des États-Unis et d’Europe.
“Notre objectif principal est de promouvoir la recherche dans toutes les sphères
de la société et nous avons parfois besoin des compétences étrangères pour mener
à bien notre mission”, explique le directeur exécutif. Il tient à préciser que
toute proposition pour des recherches sous les plans d’allocation peut être
faite tout au long de l’année : “Les annonces sont faites juste pour informer
les gens ou les rappeler que ces plans existent”. Pour plus de renseignements,
vous pouvez consulter le site web du MRC à l’adresse suivante : www.mrc.org.mu.

Michaëlla Coosnapen

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