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Trêve et transition

Si le rapport sur l’organisation des Jeux Intercollèges préconise une période de transition avant l’adoption d’un modèle ‘new look’ pour le sport scolaire, celui qui sortira à l’issue du brainstorming de deux jours organisé par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) devrait nous permettre de mieux situer les responsabilités qui incombent à nos dirigeants sportifs.

Tous ceux qui ont participé à cet exercice sont unanimes à reconnaître les faiblesses actuelles de nos structures sportives. Il est tout à fait inutile de comparer la situation qui prévalait avant les 6es JIOI avec celle qui existe aujourd’hui. Cette manifestation s’était déroulée dans un contexte très particulier et tout le pays se sentait concerné. Or, en situation normale, ce sont nos différentes instances, à savoir le MJS, les fédérations sportives, le ‘Mauritius Sports Council’ (MSC) et d’autres associations qui doivent prendre les devants. On s’evertuera à parler de magouilles, de querelles intestines ou de divergences d’opinions ou de vues, mais a-t-on vraiment attaqué le mal à la racine ? Où se situe le mal du sport mauricien et quelles en sont les raisons ? On comprend que les deux jours de réflexion ont porté, entre autres, sur ces thèmes.
On est maintenant curieux de savoir ce qui sortira de toutes ces heures de discussions intenses avec le représentant de DCDM qui avait eu l’honneur de diriger les débats. À l’heure des recommandations, on a beaucoup insisté sur les valeurs morales et la discipline dans le domaine sportif. Louable effort de tout un chacun, mais est-ce qu’il y aura ce changement drastique tant attendu et souhaité ? Nos dirigeants sont-ils revenus à de meilleurs sentiments en un si court laps de temps ? Pourront-ils ne jurer que par la transparence et l’équité alors que les exemples sont nombreux où il y a une politique de deux poids deux mesures ? Voudront-ils accorder toute priorité aux athlètes et ensuite voir pour eux ? Seront-ils assez magnanimes en faisant preuve de grandeur d’âme à l’heure de la répartition les quelques billets d’avion mis à leur disposition ? Voilà les questions qui, nous l’espérons, trouveront leurs réponses dans le fameux rapport sur la relance du sport mauricien.
On pense également à une augmentation du nombre de licenciés et de pratiquants. L’apport des jeunes au niveau de nos écoles sera déterminant, selon nos principaux protagonistes, et une vaste opération détection sera conduite. Doit-on conclure que cet aspect a été negligé jusqu’ici. Nos différentes écoles disséminées à travers l’île ont-elles failli lamentablement dans leur tâche ?
Au sein du ministère des Sports, n’a-t-on jamais songé à faire un constat en ce qui concerne nos structures existantes et d’autres à être mises en place. Faut-il attendre que le feu se propage rapidement dans la maison pour passer sérieusement aux actes ? On a voulu faire des JIOI un tremplin idéal pour relancer la machinerie, mais on persiste à croire que l’absence d’une politique sportive digne de ce nom continue à faire cruellement défaut. Si on arrive à en dégager une, il ne sera pas nécessaire de la présenter à tout prix à la presse.
Il ne suffira pas non plus de s’asseoir autour d’une table et de discuter pendant deux jours pour obtenir des résultats concrets. Le sport, c’est l’action avant tout et tout se joue sur le terrain. Ils ne sont pas beaucoup ces ‘armchair sportsmen’ qui ont brillamment réussi dans leur carrière. Pourvu que le brainstorming n’ait été qu’une courte trêve avant qu’on ne reprenne les bonnes vieilles habitudes !

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