Casquette s’entraînera sans coach durant un mois
Le comité disciplinaire a tranché. Arnaud Casquette sera sur la touche pour une période de six mois.
Au repos forcé. Sanctionné pour avoir été contrôlé positif au cannabis lors des 5èmes Jeux de la Francophonie le 12 décembre à Niamey, Arnaud Casquette restera éloigné de toute compétition pendant six mois. Le comité disciplinaire, présidé par le Dr Satish Boolell et comprenant Harold Munso et Daniel Capiron, est arrivé à la conclusion que la quantité de cannabis dans le corps du sauteur ne pouvait suggérer qu’une chose : l'ingestion ou l'inhalation à répétition. «Les faits sont ce qu’ils sont et le comité disciplinaire a fait son boulot», explique le Dr Satish Boolell.
Réagissant au verdict, Arnaud Casquette a déclaré : «Je m’attendais à ce que ce soit entre trois et six mois. Je ne conteste aucunement cette décision. Je vais donc rater deux grands rendez-vous, mais heureusement, je pourrai tout de même être présent aux Championnats d’Afrique qui se tiendront chez nous au mois d’août.»
Suspendu du 12 décembre 2005 au 12 mai 2006 et interdit de reprendre ses entraînements à Dakar, Arnaud Casquette s’entraînera à Maurice sans coach. C’est ce qu’il a confié à 5-Plus
dimanche : «Je vais commencer mes entraînements à partir de cette semaine et je dois sérieusement penser à chercher un coach le mois prochain pour m’encadrer.»
Allocation gelée
Arnaud repartira pour le centre d’entraînement de Dakar vers le mois de juin. Concernant son allocation d’athlète de haut niveau, le ministère de la Jeunesse et des Sports a décidé que tant que la suspension ne serait pas levée, le subside ne serait pas accordé.
Quant au test anti-dopage qui doit être fait régulièrement, le secrétaire de l’Association mauricienne d’athlétisme amateur, Vivian Gungaram, explique: «Arnaud devra contribuer en partie aux tests à effectuer régulièrement selon le règlement de l’International Amateur Athletic Federation (IAAF).» Et d’ajouter: «C’est dans son intérêt qu’il se soumette à ces tests; s’ils sont négatifs, on pourra alors songer à envoyer un dossier à l’IAAF pour que sa suspension soit écourtée.»
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Dolly Namaseevayen dans le flou
La judokate s’est expliquée devant le comité disciplinaire indépendant, avant-hier au dojo de Grande-Rivière-Nord-Ouest. Le comité était présidé par le docteur Satish Boolell, qui avait pour assesseurs Me Sonia Xavier et Jacques Malié. Dolly Namaseevayen, testée positive à la furosémide aux Jeux de la Francophonie, le 8 décembre dernier, sera fixée sur son sort mardi ou mercredi.
Pour l’instant, même si elle n’a accès à aucun dojo, Dolly continue ses entraînements physiques.
«Je continue mes entraînements à raison de trois fois par semaine ; je fais de la culture physique et du jogging», dit-elle à 5-Plus dimanche.
En ce qui concerne son état d’esprit, la judokate du Club de Sainte-Croix confie : «Je suis bien entourée par ma famille, mes amis de combat et mes deux entraîneurs, Alain Loumeau et Jean-Noël Bardeau, et j’ai confiance dans la Fédération et dans le comité disciplinaire».Gaëtan Janvier, le secrétaire de la Fédération mauricienne de judo (FMJ), qui avait accompagné la judokate lors de son stage de préparation au club de Sucy-en-Brie en France du 19 novembre au 6 décembre dernier avant de rallier le Niger, fut lui aussi entendu par le comité. Affaire à suivre…
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Réactions
Jonathan Chimier compatissant
«Cette année devait être celle d’Arnaud», nous dit Jonathan Chimier qui parle de son ami de longue date et de son parcours : «à Dakar il dormait pour ainsi dire sur le sable tellement il s’acharnait à sa tâche. Pour être parmi les 15 premiers mondiaux, même s’il n’a remporté aucune compétition, il a fait beaucoup de sacrifices.»
Concernant le dopage, Jonathan Chimier est strict: «Définitivement, je m’oppose au dopage et je pense qu’il faut être bien vigilant à ce sujet. Alors que certains font beaucoup d’efforts, d’autres cherchent à aller vers la facilité, ils se dopent. C’est triste qu’Arnaud ait joué de malchance, d’autant plus que le cannabis n’est pas un produit dopant en soi car les performances de l’athlète qui en prend ne sont pas améliorées par cette substance.»
Jonathan Chimier s’est envolé hier pour l’Hexagone. Il reprendra la compétition le 21 janvier lors d’un meeting régional à Paris. Les autres dates restent à être confirmées.
Eric Milazar attristé
«Arnaud passera à côté de belles compétitions pendant sa suspension. On ne peut que le soutenir dans ces moments difficiles», confie Eric Milazar à 5-Plus dimanche. Il se dit donc attristé de cette mise à l’écart.
Concernant le dopage, Eric Milazar est intraitable : «Je suis contre, bien sûr.»
Et il poursuit: «Je me rappelle que lors des Championnats du Monde de 2003, je me suis fait battre par deux Américains en demi-finale. Le jour de la finale, on s’est rendu compte que ces deux Américains avait pris des produits dopants et ils furent disqualifiés. Quant à moi, la course ayant déjà été courue, je fus le grand perdant parce que mes adversaires s’était dopés. Mes efforts ne furent pas récompensés.»
Par Alexandre Esmyot