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La «caisse noire» de Tyack

Le voile se lève peu à peu sur le mystère de la «caisse noire» d’Air Mauritius. L’ex-directeur financier, Gérard Tyack, a révélé jeudi en cour sa naissance et son mécanisme.

Il raconte, qu’en 1981, sir Harry Tirvenga-dum, alors P.D.G d’Air Mauritius, l’aurait convoqué pour l’informer que le Premier mi-nistre d’alors, sir Seewoosagur Ramgoolam, lui aurait demandé un soutien financier pour le journal Advance. Son supérieur lui aurait demandé de trouver un moyen de réunir ces fonds. Tyack aurait téléphoné à Robert Rivalland, un cadre de Rogers, pour en discuter. Il l’aurait rencontré pour mettre en place le mécanisme d’une «caisse noire». Sir Harry en aurait été informé, ainsi que Joseph Yip Tong, Christian Couacaud et Jean Ribet de Rogers.

Tyack souligne, qu’au départ, le fond aurait été destinés à financer Advance. Mais, plus tard, il aurait eu des requêtes pour d’autres paiements comme des billets d’avion ou un «complément» de salaires à certains cadres de la compagnie. Le fonds aurait ensuite servi à financer les partis politiques aux élections municipales et législatives. Il aurait été alimenté par commissions«spéciales» sur la vente de certains billets d’avion de la compagnie. Entre-temps, Derek Taylor devient le general manager de Rogers. Informé de ces commissions «spéciales», il aurait donné son accord pour «aller de l’avant».

Sir Harry est provisoirement accusé, avec Robert Rivalland, d’avoir comploté avec Gérard Tyack pour exploiter le mécanisme de paiement de ces commissions «spéciales» à Rogers. Derek Taylor est provisoirement accusé d’avoir endossé des chèques émis par Air Mauritius en faveur de Rogers. La caisse noire aurait fonctionné jusqu’à ce que l’ex-directeur financier dénonce le procédé et re bourse Rs 27 millions qu’il aurait lui-même obtenues pendant une vingtaine d’années.

Un autre témoin, Joseph Michel Roussel, employé de la MCB, a pour sa part déclaré en cour, qu’à la suite des recherches qu’il a entreprises, il a été établi que le jardinier de Gérard Tyack disposait d’un compte bancaire dont la balance s’élevait à plus de Rs 12 millions au 2 juin 1995.

Refus d’immunité à Lesage

Les choses vont mal pour l’ex-chief manager de la Mauritius Commercial Bank (MCB), Robert Lesage. Le magistrat Raj Seebaluck du tribunal de Port-Louis a rejeté jeudi sa demande que la charge provisoire de blanchiment qui pèse sur lui soit rayée. Il

estime que Lesage ne peut prétendre à une immunité totale de poursuites même si l’Independent Commission against corrup-tion(Icac) a pris un engagement en ce sens. L’ex-chief manager de la MCB est l’un des principaux protagonistes du détournement de Rs 881,6 millions des dépôts du plan national des pensions à la MCB en février 2002. Son avocat, Rex Stephen, a soutenu en cour que l’Icac avait promis l’immunité à son client sous l’article 50(4) (5) du Prevention of Corruption Act.

Roshi Bhadain, le directeur des enquêtes de l’Icac, a soutenu que deux des 16 dépositions du suspect ont été consignées sans engagement de la commission. Lesage a déclaré qu’il était sous l’impression que toutes ses dépositions avaient été consignées sous promesse d’immunité de poursuites. Après avoir analysé les dispositions de la loi, le magistrat a stipulé que l’engagement de l’Icac protège le prévenu de l’usage de témoignages et documents soumis pour l’incriminer. Mais, comme il ne constitue «nullement une raison pour rayer» la charge provisoire de blanchiment, le magistrat ne s’estime pas habilité à la rayer malgré la promesse de l’Icac.

Maigrot victime d’un kidnapping ?

L’enquête préliminaire dans le meurtre de Vanessa Lagesse, présidée par le magistrat Azam Neerooa, a mis en exergue cette semaine les rivalités entre les brigades policières. Le sergent James Burty Nookaloo a raconté l’incident qui l’a opposé à Prem Raddhoa, alors responsable de la CID de Curepipe.

Le 24 mars 2001, Bernard Maigrot, principal suspect dans le meurtre de Vanessa Lagesse, styliste retrouvée morte dans son bungalow à Grand-Baie le 11 mars 2001, se trouve à la MCIT avec ses hommes de loi, Mes Ivan Collendavelloo et Yves Hein. Vers 13 heures, explique le sergent Nookaloo, Prem Raddhoa fait irruption, alors qu’il rédige la déposition de Maigrot, en présence de l’ex-patron de la MCIT, du SP Gyan Unmar, de l’ASP Bala Kamachi et du detective inspector Daniel Monvoisin.

Raddhoa aurait reproché au sergent sa manière de mener l’interrogatoire et aurait réclamé que Maigrot lui soit livré pour qu’il l’interroge. Le SP Unmar l’aurait rappelé à l’ordre. Me Collendaveloo demande qu’on inscrive dans la déposition que Raddhoa a tenté de kidnapper son client. Le sergent Nookaloo ajoute que Raddhoa a été très menaçant envers Maigrot et qu’il est partie vers13h50. Après son départ, l’inspecteur Monvoisin a fait une entrée dans le diary book de la MCIT. Contre interrogé par Me Collendavelloo, le sergent dit avoir donné l’avertissement d’usage à Maigrot avant de consigner sa déposition. Ce dernier l’aurait donné et signé volontairement.

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