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Physically Handicapped Welfare Association : accompagner, soutenir et encadrer

Entre l'atelier de couture et de broderie, le jardinage et les sorties, les journées sont bien remplies à la PHWA.

C’est une association vieille de 63 ans et après toutes ces années, la Physically Handicapped Welfare Association continue de soutenir et d’encadrer les personnes nécessiteuses. Cette année, ils ont un nouveau projet et comptent sur la générosité des Mauriciens pour pouvoir le réaliser. 

Les années ont défilé et, malgré l’usure du temps, la mission de la Physically Handicapped Welfare Association (PHWA), elle, n’a pas pris une ride. Être aux côtés de ceux qui vivent avec un handicap, les accompagner au mieux pour qu’ils puissent vivre dans le bien-être et leur apporter développement et épanouissement malgré leur condition physique, a toujours été l’objectif no 1 de l’association. Pourtant, lorsque celle-ci a été fondée en 1960, elle entendait se consacrer seulement aux enfants nés avec la maladie de la polio. D’ailleurs, explique Ashwini Munohur, la présidente de l’association, celle-ci portait alors le nom de Cripples Welfare Association. «En 1973, l'association fut dotée d'un siège à la Rue Joseph d'Argent à Rose-Hill où nous-nous trouvons toujours aujourd’hui. Entre-temps, nous avons changé de nom et c’est devenu la Physically Handicapped Welfare Association en 1981. »

 

Forte de l’expérience qui s’est dégagée de toutes ces années d’existence, la PHWA a développé une structure organisationnelle sans faille. «Pour être membre de la PHWA, la souscription est de Rs 100 annuellement ou Rs 2 000 pour une life membership. Les membres élisent 12 d’entre eux tous les 2 ans pour siéger sur le comité de gestion de l’Association, qui, à son tour, nomme les officiers. Tous nos membres sont volontaires et ce comité se réunit tous les mois pour passer en revue la gestion générale du centre, bien que le président et le secrétaire restent plus actifs dans la gestion quotidienne pour la bonne exécution des décisions prises par le comité de gestion. L’opération du centre est assurée par un personnel permanent de six employés.»

 

Tout ce beau monde veille au grain lorsqu’il s’agit du bien-être, du développement et de l’épanouissement des bénéficiaires de l’ONG qui sont aujourd’hui au nombre de 44, sont âgés entre 20 et 80 ans, et souffrent d’un handicap physique ou d'un léger retard mental, souligne notre interlocutrice. «L'association a une mission essentiellement humanitaire et œuvre pour le bien-être et l'épanouissement des personnes autrement capables. L'objectif principal est de créer un espace agréable et constructif pour leur développement affectif, social et culturel.  Dans ce contexte, nous tenons un atelier de travail et tout le monde y trouve son compte.  Les dames font de la couture, de la broderie, du crochet et ces produits sont mis en vente dans notre boutique qui se trouve dans notre complexe à Rose-Hill.» 

 

Et ce n’est pas tout ! Il y a aussi du jardinage au programme. «Les jeunes, garçons et filles, font du jardinage et sont très heureux de produire des légumes tels que les haricots verts et les brèdes tom-pouce. Ces produits sont distribués entre eux. Pour ces travaux de jardinage ou de couture, ils sont tous rémunérés. Je peux vous assurer qu’ils sont très contents et satisfaits de gagner un peu d’argent par leur travail.  Après une demi-journée de travail dans le jardin, l’après-midi est consacrée aux jeux de société tels que dominos, bingo, Uno. On fait aussi de la lecture, du dessin et un peu de télé de temps en temps», ajoute Ashwini Munohur.

 

Et, puisque rester en forme physique malgré leur handicap est essentiel, les bénéficiaires de la PHWA ont aussi droit à la visite d’un coach sportif une fois la semaine pour leur faire faire des activités physiques régulières. «Nous avons aussi un médecin généraliste qui vient une fois par mois pour leur check-up. Nous venons également de recruter une psychologue à temps partiel, pour le suivi de nos membres qui en ont besoin.  Nous faisons de notre mieux pour les encadrer et s’assurer qu’ils sont tous en bonne santé, heureux et épanouis.»

 

Appel à l'aide

 

Pour mettre un sourire sur le visage des bénéficiaires, l’association organise aussi des sorties et des activités en extérieur. «Avant la Covid, nous organisions régulièrement des séjours dans les centres récréatifs pour les aider à sortir de leur cadre familial et intégrer la vie en société.  Ils aimaient tous ces séjours, mais malheureusement ces centres ne sont toujours pas opérationnels.  Par contre, nous venons de recommencer avec les excursions. Récemment, nos bénéficiaires ont pu visiter l’Aventure du Sucre, Casela ou encore le Tribeca Mall. Ils ont aussi des déjeuners offerts de temps en temps par des bénévoles et ça leur permet de faire la fête entre eux. La journée de la musique a récemment été célébrée au centre avec beaucoup d’enthousiasme», souligne la présidente de l’ONG.

 

Si la PHWA dépend du grant annuel de la National Social Inclusion Foundation (NSIF), du soutien des sponsors qui les aident à travers leur CSR, mais aussi des donations des parents et des membres du public, ils sont toujours en quête de sponsors, particulièrement cette année, où ils ont plusieurs projets dont un qui demande une attention particulière. «Il y a certains projets prioritaires qui requièrent notre attention immédiate. Le bâtiment du centre qui existe depuis 50 ans doit être rénové. Le système électrique doit être refait complètement ainsi que le mobilier qui doit être remplacé.  La serre doit également être refaite pour permettre à nos jeunes jardiniers de travailler tout en se protégeant du soleil. Nous aimerions aussi les initier à l’aquaponie qui sera définitivement très appréciée.»

 

Le transport, un élément clé de leur accompagnement, est également une question à laquelle ils doivent s’adresser au plus vite. «Nous offrons un service de transport à domicile, parce que beaucoup de nos membres ne peuvent se déplacer en transport public. Nous ne pouvons plus compter sur notre minibus vieux de 10 ans qui doit être remplacé. Nous avons encore des demandes pour de nouvelles adhésions, mais le transport reste un  problème majeur, car les transporteurs privés coûtent trop cher», souligne Ashwini Munohur, qui lance un appel aux entreprises à les soutenir dans leur tâche. «Cela permettra à plus de nos citoyens autrement capables de se joindre à notre centre. Je lance aussi une invitation aux membres du public pour visiter notre boutique pour y faire de bonnes affaires et également à tous ceux intéressés de voir le travail qui se fait.  Nous sommes joignables sur le 464 4845, du lundi au vendredi, de 8h30 à 15 heures.» D’ailleurs, conclut Ashwini Munohur, avoir la participation des personnes d’expérience dans le domaine de l’artisanat pour les épauler, même à temps partiel, dans la formation des bénéficiaires serait définitivement un plus.