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Inner Wheel Clubs : prendre soin de notre terre, un engagement écologique et citoyen

Nazli Ramjan, présidente de l’Inner Wheel Club de Curepipe, Pierre Baissac, consultant en résilience écologique et président de la Société Royale des Arts et des Sciences de Maurice, Corine Moloye, agente de vulgarisation au FAREI (Food and Agricultural Research and Extension Institute), Prem Sewpaul, modérateur de la session, Jean-Marie Sauzier, directeur de la pépinière Exotica, Bhagya Lakshmi Umapathy, présidente de JCI Beau-Bassin-Rose-Hill, et Ludy Ramalingum, présidente de l’Inner Wheel Club de Quatre

«Mama later pe soufer, nou bizin nouri so lever.» C’est le thème de la campagne lancée par les Inner Wheel Clubs de Maurice dans le cadre de leurs 40 ans d’existence. L’objectif est de créer une prise de conscience urgente pour une meilleure protection de nos terres et de nos sols. 

Ils sont au service de la communauté depuis près de quatre décennies. Cependant, les Mauriciens connaissent peu ou pas du tout les Inner Wheel Clubs de Quatre-Bornes et de Curepipe. Afin de mieux se faire connaître, l’ONG a, dans le cadre de ses 40 ans de présence dans l’île, récemment mis en place un projet visant à améliorer le bien-être de l’ensemble de la communauté mauricienne. Ils ont lancé une campagne nationale de sensibilisation intitulée «Mama later pe soufer, nou bizin nouri so lever» afin d’alerter le public sur l’état de la terre et des sols dans le contexte de la sécurité alimentaire et de la santé publique à Maurice.

 

Reconnus à travers le monde, les Inner Wheel Clubs, qui ont vu le jour en 1984 à Maurice, ont pour mission de promouvoir des initiatives, des services et des bonnes pratiques visant à améliorer le quotidien des femmes et des enfants dans le monde. «Tous nos membres, qui sont des bénévoles engagés, sont animés par une profonde volonté de servir et de contribuer au bien commun. Nos objectifs sont notamment de promouvoir l’amitié, une valeur qui se consolide lors de nos réunions, renforçant ainsi la cohésion au sein du club. Ce partage se fait avec les membres des autres clubs, agrandissant ainsi notre cercle d’amis. Cela nous permet d’unir nos forces pour servir encore mieux la communauté. Nous consacrons notre temps et nos ressources à la concrétisation de divers projets mis en place en faveur de la communauté. Nous apprenons à connaître et respecter les différentes cultures, apportant ainsi notre humble contribution à la promotion de la paix à travers le monde. Nos clubs sont très soudés et se soutiennent mutuellement en situation de crise.»

 

Dans le cadre de cette initiative écologique, un forum-débat en collaboration avec la Faculté d’Agriculture de l’Université de Maurice a eu lieu, il y a peu. Cet événement a vu la participation de plusieurs intervenants comme Pierre Baissac, consultant en résilience écologique et président de la Société Royale des Arts et des Sciences, Corine Moloye, agente de vulgarisation au FAREI (Food and Agricultural Research and Extension Institute), Jean-Marie Sauzier, directeur de la pépinière Exotica et Bhagya Lakshmi Umapathy, présidente de JCI Beau-Bassin-Rose-Hill. Partageant leur perspectivesur la dégradation des sols à Maurice, ces spécialistes ont ainsi mis en lumière l’urgence de préserver nos terres tout en soulignant l’importance de l’engagement individuel et agricole pour cette cause.

 

Sensibilisation

 

Cet événement, explique Ludy Ramalingum, présidente de l’Inner Wheel Club de Quatre-Bornes, a su faire écho à une prise de conscience urgente face à la protection de nos sols. «Le forum-débat entre les intervenants et l’audience se voulait interactif. Cela a été un échange enrichissant qui nous a permis de mieux comprendre la terre et de prendre conscience de notre responsabilité à son égard. C’est un sujet très vaste qu’on ne peut explorer en deux heures. Toutefois, la prise de conscience était palpable et a suscité une réelle motivation chez certaines personnes de l’assistance qui se sont engagées à mettre la main à la terre. Nous sommes confiants qu’elle connaîtra un engouement certain auprès du public et amènera un changement d’attitude.»

 

L’objectif de cette campagne, dit-elle, est de sensibiliser la société à l’urgence de protéger notre terre. «Nous l’avons toujours prise pour acquise. Symboliquement, la terre est notre maman qui nous donne tout, sans rien demander en retour. C’est aujourd’hui à notre tour de nous en occuper. Nous devons nous réveiller et prendre conscience que nous vivons à crédit depuis plusieurs années déjà. Pour donner encore plus de visibilité à la campagne, nous avons, avec le soutien indéfectible de Trait D’Union, que nous remercions au passage, placé des billboards à travers l’île. Le lancement de la campagne a eu lieu le 20 mars, en collaboration avec Vatel Mauritius Hotel and Business School.»

 

Afin de toucher le maximum de personnes, une série d’activités aura lieu jusqu’au 3 mai prochain. «Nous avons eu des rencontres avec des groupes dans diverses localités et étions aussi présents dans divers espaces commerciaux de l’île, notamment Cœur de Ville de Tamarin et La City Trianon. Nous travaillons également en collaboration avec le Mahatma Gandhi Institute pour un concours de peinture pour les jeunes de 9 à 18 ans. Nous avons, d’ailleurs, déjà communiqué toutes les informations sur notre page Facebook Mamalater. La campagne prendra fin avec la remise des prix pour les gagnants de la compétition, qui aura lieu au MGI, à Moka, le 3 mai.»

 

Diversité des organismes

 

Face à l’urgence de la situation environnementale, une action concrète et immédiate est nécessaire afin de limiter les dégâts. Un sol et des terres en mauvais état ne sont pas sans répercussions sur nous, que ce soit au niveau de la santé publique ou des catastrophes naturelles. Par exemple, souligne notre interlocutrice, une terre saine est un grand réservoir naturel de dioxyde de carbone. Lorsqu’elle se détériore, une grande quantité de dioxyde de carbone est relâchée dans l’atmosphère, causant le réchauffement climatique, une émission qui est bien plus importante à celle des énergies fossiles.

 

C’est pour cette raison que la campagne de sensibilisation d’Inner Wheel a toute son importance, souligne Ludy Ramalingum. «Nous sommes tous conscients des problèmes environnementaux émanant de la surutilisation des produits chimiques. Il était donc urgent d’apporter notre contribution pour préserver la terre qui est notre mère nourricière. Nous nous sommes donc inspirés de la campagne Save Soil de Conscious Planet, et l’avons adaptée au contexte mauricien. Je profite de l’occasion pour remercier l’agence FCB CREAD pour son soutien inébranlable dans la conception et la mise en place de la campagne "Mama later pe soufer, nou bizin nouri so lever".»

 

Le choix du ver de terre comme symbole est hautement représentatif. «Il représente un organisme visible et tangible. En effet, le ver de terre ne vit que dans une terre dite "saine". Il rend à la terre sa fertilité et favorise la biodiversité. Prendre soin des vers de terre revient donc à prendre soin de la terre. Et pour la maintenir en bonne santé, il est crucial de préserver sa diversité d’organismes naturels.» Aujourd’hui, l’appel lancé aux Mauriciens est simple : prendre soin de notre mère nourricière qui a besoin de notre aide. C’est, selon Ludy Ramalingum, notre responsabilité à tous.