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Indian Ocean Marine Life Foundation : ensemble pour protéger l'océan

Une cérémonie pour célébrer le partenariat avec la société Accenture a récemment eu lieu en presence de Kobita Jugnauth, la marraine de l'Indian Ocean Marine Life Foundation.

Créée il y a un an, l’Indian Ocean Marine Life Foundation a trois objectifs : la sensibilisation des populations à la protection de l’océan, l’observation et la recherche sur les espèces, et le partage des connaissances à l’international. 

Recouvrant plus de 70% la surface de la Terre, l’océan représente le plus grand espace de vie de la planète. Véritable trésor de la biodiversité où vivent en équilibre des milliers d’espèces marines, ce n’est pas pour rien qu’on l’appelle le «poumon bleu». Pourtant, tout comme la terre, l’océan subit au quotidien de graves dommages à cause de l’homme et de la pollution, des dommages qui nuisent à l’équilibre de ce vaste écosystème et représentent un véritable danger pour lui. Face à cette réalité, une association a récemment été créée pour militer pour la sauvegarde de nos océans. Née d’un partenariat entre deux équipes – une de Maurice et une de France –, l’Indian Ocean Marine Life Foundation, basée chez nous et soutenue par un réseau international, regroupe des scientifiques, des naturalistes, des plongeurs et des passionnés de l’environnement. Ils se sont engagés pour la protection des océans et la conservation de la vie marine dans l’océan Indien.

 

Créée en mars de l’année dernière par Claude et Francesca Kwan Tat, l’association est présidée par René Heuzey, sous la présidence d’honneur de François Sarano, océanographe et ancien conseiller scientifique du Commandant Cousteau. Parce que l’île Maurice est un bijou, lance Clarisse Coufourier, vice-présidente de la fondation, c’est tout naturellement que leurs actions se concentrent sur ce «petit rocher qui rayonne au milieu de l’océan Indien». «Cette ONG est le fruit d’une forte amitié entre Mauriciens et Français. Tout est toujours question de relations humaines et de rencontres. J’ai rencontré Frances et Claude Kwan Tat, leur fils Dick qui est devenu un véritable ami, et leur petite-fille Mégane, bientôt 18 ans, est notre formidable ambassadrice jeunesse. Dick m’a présenté René Heuzey, notre président, exceptionnel réalisateur d’images sous-marines, puis François Sarano, océanographe dont le nom résonne dans le monde entier, et devenu notre président d’honneur. Il observe avec René une famille de cachalots à Maurice, le clan d’Irène gueule tordue.» La mission première de l’Indian Ocean Marine Life Foundation est d’étudier et de protéger l’océan Indien à travers des actions concrètes comme la recherche scientifique sur les espèces, la sensibilisation des populations à la protection de l’environnement marin et le partage des connaissances sur l’océan Indien à l’international. «Notre marraine très impliquée dans la protection de l’océan est Kobita Jugnauth. Elle a tout de suite accepté notre proposition d’être la marraine de la Fondation. C’est un grand honneur pour nous et elle suit et encourage ce que nous faisons.»

 

20 000 enfants ciblés

 

Récemment, l’ONG a signé un partenariat avec la firme Accenture, une collaboration qui s’articule autour de deux axes. La première se concentrera sur la partie éducative avec un programme de conscientisation sur la protection de l’océan dans toutes les écoles de Maurice, en partenariat avec le ministère de l’Éducation. L’idée est de partager le patrimoine océanique avec la jeunesse mauricienne afin de les sensibiliser à sa fragilité et de promouvoir une protection active. Plus de 400 sessions interactives de sensibilisation et d’activités ludiques sont prévues pour les deux ans à venir. Ensuite, Accenture mettra à disposition son expertise technologique pour aider à l’étude scientifique des cachalots en améliorant la collecte, le traitement et le partage des données. «Notre culture, chez Accenture, intègre la durabilité dans tout ce que nous faisons. Accenture s’engage à utiliser les ressources et le savoir-faire technologique pour le bien de la société. L’un des domaines clés sur lesquels nous mettons beaucoup l’accent tourne autour de la durabilité et de l’écologie», explique Shalini Jugessur, directrice d’Accenture.

 

Au niveau de l’Indian Ocean Marine Life Foundation, ces programmes revêtent une importance particulière. «Notre première action a consisté à nous faire connaître. Faire savoir ce que l’on est, les buts que nous souhaitons atteindre, est profondément important. Nous avons l’ambition d’emporter avec nous tous les Mauriciens et bien au-delà pour la protection de l’océan. Nous avons signé un très beau partenariat avec Accenture, avec l’agrément du ministère de l’Éducation nationale et la contribution essentielle et précieuse des équipes pédagogiques.»

 

Ensemble, poursuit Clarisse Coufourier, ils comptent atteindre 20 000 enfants dans un premier temps. «Dans les deux prochaines années, nous allons sensibiliser 20 000 enfants de 6 à 10 ans sur la nécessaire attention que nous devons porter à l’océan. La connaissance est la clé de tout. Savoir que la tortue aime se nourrir de méduses et qu’elle confond méduse et sac en plastique est tellement important pour la prise de conscience des nouvelles générations. Ce sont eux qui vont nous secouer, nous adultes. Sans culpabilité. Nous ne devons pas nous jeter la pierre, mais nous devons changer nos comportements. Nous avons tous notre rôle à jouer et c’est ce que l’Indian Ocean Marine Life Foundation souhaite transmettre.»

 

Face à la montagne de travail qui se trouve en face d’eux, l’équipe de l’Indian Ocean Marine Life Foundation travaille sur plusieurs projets. «Il y a tant à faire. D’abord, nous travaillons pour une meilleure connaissance de la mer auprès des enfants, avec aussi la nécessité d’apprendre à nager. Nous travaillons aussi sur l’indispensable civilité des skippers et de tous les plaisanciers. Nous ne pouvons pas consommer la mer comme nous avons consommé la terre. Le respect du vivant, des coraux, des espèces dont c’est l’habitat est primordial. Est-ce qu’un selfie avec un dauphin ou un cachalot a un intérêt ?  Il est important de se poser la question. Le soft power est la meilleure des armes, que chacun prenne conscience, dans sa manière de vivre, de ce qu’il peut améliorer pour la planète, et donc pour l’océan.»

 

Ce n’est pas tout. La fondation compte aussi toucher un public plus large en allant au-delà des frontières de Maurice. «À l’international, nous avons en ligne de mire la Conférence des Nations Unies sur l’océan en 2025 à Nice en France. Notre président d’honneur, François Sarano, serait un formidable invité d’honneur. Il est un puits de science et de respect de la nature.» En attendant, l’équipe de l’Indian Ocean Marine Life Foundation, passionnée et motivée, poursuit son engagement au quotidien.