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e-sport : ces jeunes aspirants joueurs pro mauriciens

Ces cinq-là pourraient gagner leur vie en devenant des joueurs professionels.

Ils sont cinq et ils ont décidé de devenir des gamers professionnels ! Toute une aventure autour du jeu vidéo pour ces jeunes compatriotes, sous une initiative de la compagnie Panda & Wolf, en partenariat avec l’Institut français de Maurice. 

Tout au bout de l’Institut français de Maurice (IFM), à Rose-Hill, certains se concentrent. L’œil vif, les réflexes au point. Nous voici dans l’antre des gamers, cinq au total, qui suivent actuellement des cours intenses de près de six mois en e-sport. C’est-à-dire que tout ce beau monde aspire à devenir des joueurs professionnels qui gagneront leur vie en participant à des tournois. Une trouvaille de la compagnie Panda & Wolf, en partenariat avec l’IFM.

 

Et, à coup sûr, un bon moment pour jeter un éclairage sur un métier d’athlétisme virtuel particulier mais bien structuré, comme nous le disent Maddie Jamalkhan, Nicola Gaiser, Thalesha Jugurnauth, Andy Armoogum et Axel Carolin, ces cinq Mauriciens qui se perfectionnent sur le jeu multijoueur Rainbow Six Siege depuis le début des cours en février, à raison de cinq journées par semaine, à l’IFM. «Au début, c’est vrai que les parents commencent à trouver tout ça bizarre, on paie des cours pour devenir gamer pro. Mais quand on voit à quel point c’est structuré, on sait que ce n’est pas juste du jeu vidéo pour s’amuser. Et puis, comment refuser de vivre sa passion ?» nous dit Thalesha Jugurnauth, actuellement étudiante en Graphic Design.

 

À côté, Nicola Gaiser nous explique : «C’est tout un apprentissage, comme n’importe quel/le cours/formation, on a nos examens, nos trainings, nos profs, nos certificats et diplômes.» Le jeune Axel Carolin avance, pour sa part, que «c’est un perfectionnement sur plein d’aspects : stratégie, team spirit, gestion, façon de se positionner physiquement devant un écran». Et il semble que Rainbow Six Siege, avec ses missions de sauvetage, d’équipes d’intervention et autres joyeusetés, est tout à fait indiqué pour entraîner ces jeunes, avec des tournois dans le monde francophone, le jeu étant développé par les studios de UbiSoft Montréal.

 

«Pas que jouer et se faire de l’argent…»

 

Et ils ne sont pas livrés à eux-mêmes, puisque c’est une petite armée de formateurs qui les coachent pour avoir ce premier batch avec le plus top niveau qui soit : Deveindra Lukkoo (Foundation in Game Development and Design), Avissen Palanee (Rainbow Six Siege Trainer), Stephan Buckland (Fitness), Brian Dean (Communication – ce dernier est aussi CEO de Panda & Wolf) et Cedric Sookahet (Gamer Branding and Design). Porteur du projet, Deveindra Lukkoo explique : «Il faut comprendre que ce n’est pas juste jouer et se faire de l’argent. C’est ça mais c’est toute une structure derrière. C’est comme entraîner un athlète, on le train, on le pousse au bout de ses limites, qu’il peut dépasser. D’ailleurs, il y a tout un coaching sur le fitness, une préparation aussi physique que mentale et virtuelle. Et il y a aussi toute une partie sur le game design, sur comment créer un jeu vidéo, ce qui étend les horizons du futur des élèves par la suite.»

 

Notre interlocuteur revient aussi sur les débuts de cette nouvelle aventure : «Au début, Panda & Wolf voulait beaucoup miser sur tout ce qui est développement de jeux vidéo mais l’IFM est venu avec tout un projet sur le e-sport. Le résultat est comme une fusion des deux et après une audition orchestrée par Brian Dean et Cedric Sookahet, on a pu trouver cinq personnes, déjà très portées sur les jeux multijoueurs compétitifs, qui seraient parfaits pour ce premier batch, où on veut vraiment montrer qu’il y a des talents dans ce domaine et que, oui, on peut vous perfectionner.»

 

Entre-temps, nos cinq gamers ont encore du pain sur la planche, tout en vivant leur passion des jeux vidéo à fond.