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Chrysalide : à la découverte de l’aquaponie

Eric Gosse, Executive Vice-President Business Development, Support and Indian Ocean Islands, et Stan Mittelman, P.-D.G. du Groupe Vivo Energy, inaugurant le jardin potager aquaponique à Chrysalide.

C’est, pour eux, un projet qui tombe à pic. Grâce à l’aide et au soutien de Vivo Energy, Chrysalide a pu mettre en place un potager aquaponique qui permettra aux bénéficiaires du centre de développer de nouvelles compétences.  

Revenir et essayer de retrouver sa place dans la société quand on est une femme qui a connu la toxicomanie est un parcours du combattant au cours duquel on ne s’en sort pas indemne. Pourtant, se lancer lorsqu’on a un bagage en main, les outils et les compétences nécessaires, est sans aucun doute un plus. Georgette Talary, représentante de Chrysalide, en est convaincue. En plus des programmes de réhabilitation et de réinsertion offerts par ce centre de désintoxication qui opère depuis 2003 auprès des femmes dépendantes aux substances, les travailleuses du sexe et celles vivant avec le VIH, les bénéficiaires peuvent, depuis peu, compter sur un nouveau projet : l’aquaponie.

 

En effet, dans le cadre de son programme de dotation de potagers aquaponiques à des ONG, Vivo Energy Mauritius, qui détient la franchise Shell, a apporté son soutien à Chrysalide afin de lui permettre d’exploiter une mini-culture vivrière au bénéfice de ses pensionnaires. Le lancement de ce projet a eu lieu récemment au centre de l’association, qui se trouve à Bambous. Pour Matthias de Larminat, Managing Director de Vivo Energy Mauritius, l’autonomie alimentaire est un engagement important pour le groupe. «La pandémie de Covid-19, suivie de la crise russo-ukrainienne, a illustré une nouvelle fois la pertinence d’agir au profit de la sécurité alimentaire. Au même titre qu’il y a un mouvement de fond vers une décentralisation de la production d’électricité sur chaque toit de maison, nous soutenons la mise en place de l’aquaculture dans chaque jardin pour une autonomie alimentaire renforcée. Chez Vivo Energy Mauritius, nous avons bien compris l’enjeu de cette préoccupation nationale, d’où notre ambition de financer des jardins potagers aquaponiques à travers le pays. Nous avons souhaité aller plus loin en portant l’idée qu’il est possible de produire avec – et non contre – la nature, une alimentation de qualité, garante d’une bonne santé.»

 

Se reconnecter à la nature

 

Pour la mise en place de ce potager aquaponique, deux membres de l’équipe de Chrysalide ont été accompagnés par Vivo Energy Mauritius et formés à l’aquaponie. Au centre, cela fait un petit moment, explique Georgette Talary, qu’ils pensaient à mettre une ferme aquaponique en place. Le manque de financement avait été jusqu’ici un obstacle dans la réalisation de ce projet. «Les ONG font face à un manque de sponsors depuis la Covid-19 et nous n’avons pas été épargnés. Cette aide de Vivo Energy Mauritius est arrivée comme un cadeau tombé du ciel. Nous en sommes très reconnaissants car c’est un soutien important pour nous.» Depuis l’installation de ce potager aquaponique, explique Georgette Talary, les femmes découvrent ce mode d’agriculture, en apprennent plus sur l’entretien, la transplantation. «Pour le moment, nous avons des breds, des herbes et de la betterave. Nous procéderons bientôt à la première récolte.»

 

Ce projet, poursuit notre interlocutrice, s’inscrit donc dans le programme de réhabilitation des femmes en traitement et en thérapie, basé sur deux axes : la thérapie et l’éducation. Si dans un premier temps, les récoltes du potager aquaponique serviront à faire tourner la cuisine du centre, le projet vise beaucoup plus loin que ça et se base sur le long terme. «Le programme de Chrysalide passe par l’éducation et le développement des compétences. Le projet d’aquaponie viendra, à coup sûr, rehausser cet aspect du développent et ouvrira des possibilités d’emploi et d’entrepreneuriat. Le but, c’est de favoriser leur réinsertion, leur empowerment, afin de leur donner les moyens pour qu’elles puissent réintégrer la société, se remettre debout, pour contribuer à l’économie du pays. Nous savons à quel point c’est difficile pour elles de recommencer à cause de la stigmatisation mais si elles partent avec des atouts, ce sera définitivement un avantage pour elles», souligne Georgette Talary. 

 

L’apprentissage à l’aquaponie y contribuera, en permettant aux femmes de participer, d’apprendre et de développer de nouvelles compétences pouvant déboucher sur des ouvertures pour elles. «Les femmes seront exposées à de nouvelles opportunités, pourront découvrir leur potentiel, le désir de se lancer et pourquoi pas développer un savoir-faire. Une fois prêtes à réintégrer la société, elles pourront se lancer chez elles car c’est quelque chose qui peut se faire à la maison ou alors en trouvant du travail dans le secteur.»

 

De son côté, ayant à cœur le développement durable, Vivo Energy Mauritius poursuit son engagement communautaire auprès de ceux qui croient que l’agriculture différenciée peut contribuer à une meilleure qualité de vie. Son programme Cité Zen, qui porte le slogan Les petites paumes de terre, a pour objectif de permettre aux enfants d’apprendre à se reconnecter à la nature. D’ailleurs, un concours inter-écoles a été lancé récemment et vise à équiper cinq établissements primaires d’un jardin potager aquaponique.