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Atteinte de dystrophie musculaire : le message d’espoir de Julia Drack

Julia a, confie-elle, la chance de pouvoir compter sur une famille en or.

À 19 ans, elle a une vie bien remplie malgré son handicap. Entre sa scolarité et sa famille, elle se consacre aussi à sa plus grande passion : le chant. Elle a récemment lancé le clip de sa chanson Rakont Mwa. 

Derrière chacun de ses mots, chacun de ses gestes, Julia Drack espère toucher le cœur de ceux qui l’entourent. À 19 ans seulement, son message est un message d’amour et d’espoir. Cette jeune fille, aussi pétillante qu’enthousiaste, est atteinte de dystrophie musculaire, une maladie génétique rare qui touche les muscles. Elle a récemment sorti son tout premier single intitulé Rakont Mwa, une chanson qu’elle a, elle-même, écrite pour donner du courage à ceux qui traversent des moments difficiles. «Rakont Mwa est un message d’espoir pour tous ceux qui passent par des moments difficiles, pour dire que je sais que la vie est injuste parfois, mais qu’il faut garder la foi en se disant que demain est un jour meilleur et que tout ira bien.»

 

Cette chanson est comme une sorte d’engagement pour que ceux qui, tout comme elle, vivent avec un handicap puissent mieux accepter leur condition, mais aussi avoir un impact positif sur la société afin que celle-ci change de regard.  «Pouvoir sortir ma chanson représente énormément à mes yeux. C’est un rêve qui s’accomplit, mais aussi de nouveaux horizons qui se présentent à moi. Cette chanson, c’est ma vision du monde, une vision qui j’ai voulu partager avec ceux qui veulent la découvrir. Écrire des chansons et chanter ne sont pas mes seuls objectifs. Je voudrais qu'à travers cela, les personnes autrement capables puissent avoir confiance en elles pour, à leur tour, réaliser leurs rêves. Je souhaite que mon parcours puisse les inspirer pour qu'elles se disent qu’elles aussi peuvent y arriver», confie celle qui est passionnée par le chant, la peinture et les activités créatives. 

 

Chanteuse depuis quelques années maintenant, Julia Drack a longtemps imaginé Rakont Mwa et rêvait de sortir sa propre chanson dont le clip, qui vient aussi d’être lancé, est disponible sur YouTube. Le chemin menant à cela, confie-t-elle, n’a pas été de tout repos, mais elle est fière d’avoir réussi à surmonter les épreuves qui se sont présentées à elle pour pouvoir réaliser son rêve. «C’est un projet qui remonte à deux ans. Avec mon mentor Jean-Claude Emilien et le groupe Lasours, nous avons beaucoup travaillé pour développer notre style et créer une musique qui pourrait être écoutée partout dans le monde. Malheureusement, la Covid est arrivée et ça a chamboulé nos plans. Par manque de financement aussi, nos projets ont ralenti. Heureusement, plusieurs personnes nous ont soutenus et nous avons finalement pu réaliser ce projet.»

 

Parmi, souligne Julia Drack, la chanteuse Laura Beg qui lui a apporté son soutien et lui a permis d’enregistrer dans le studio Ravanna. Elle a aussi pu compter sur l’aide et le soutien de l’Association des Parents pour la Réhabilitation des Infirmes Moteurs (APRIM), école spécialisée se trouvant à Mont-Roches, institution qu’elle fréquente, la Muscular Dystrophy Association (MDA), Lakaz Zen et Arttrakk. «Ça n’a pas été facile. Pour y arriver, il m'a fallu me surpasser tout le temps, oublier mes peurs et mes angoisses pour donner à Rakont Mwa toutes les chances d’être connue. Nous avons d’abord sorti la chanson sur les plateformes de streaming, mais ça n’a pas fonctionné. Alors, nous nous sommes lancés dans le projet du clip et avons eu la chance de travailler avec un réalisateur de talent, Joël Capillaire. Le tournage a, d’ailleurs, été une expérience incroyable pour moi et l’équipe Lasours. Tout le monde a fait un travail incroyable. Il y a aussi les sponsors sans qui rien n’aurait été possible. Maintenant, je travaille sur la promotion du clip pour qu’il soit le plus vu possible par les Mauriciens d’ici et d’ailleurs.»

 

Surmonter les difficultés

 

Julia Drack tient cette joie de vivre, cet enthousiasme, ce besoin de se surpasser surtout de sa famille, notamment de son père, Bernard, sa maman Helen, son frère Adrien et sa sœur Anne-Sophie qui sont, dit-elle, sa plus grande source de motivation. «J’ai une famille formidable qui n’a jamais eu honte de mon handicap, qui, au contraire, m’a toujours poussée à faire tout ce que je voulais malgré ma condition physique.  Souvent, les gens portent sur vous des regards indiscrets qui peuvent vous blesser, mais ça ne me touche pas. Grâce à l’amour des miens, je peux affronter ces regards et vivre ma vie.»

 

Même si la maladie lui impose au quotidien des difficultés que seules les personnes atteintes de dystrophie musculaire connaissent, Julia Drack fait tout pour les surmonter. «Il y a pas mal de soucis, que ce soit au niveau de ma scolarité ou de mes déplacements. À un moment donné, à cause des douleurs, j’avais même été obligée d’arrêter l’école en primaire. Heureusement, ça ne m’a pas empêchée de bien travailler par la suite. Les déplacements sont aussi toujours très compliqués parce que je ne peux pas utiliser les transports en commun et que les trottoirs ne sont pas adaptés aux fauteuils roulants.» D’ailleurs, à chaque fois qu’elle doit aller se produire sur scène pour des événements, le problème se pose.

 

En attendant de trouver une solution pour pouvoir vivre pleinement sa vie d’artiste, Julia Drack poursuit son bonhomme de chemin avec des rêves plein la tête. «J’aimerais pouvoir me produire le plus possible sur scène, ici ou ailleurs. Je veux continuer à travailler pour partager ma musique et mes messages. J’ai déjà plusieurs autres chansons que j’ai écrites et que j’aimerais produire.» Lancer son propre album serait, confie Julia Drack, un autre rêve qui se réaliserait.