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Trois suspects arrêtés après le décès suspect de Soochayah Mulliah - Ashwin : «Zot inn touy mo frer akoz so kas»

Cet habitant de L’Escalier aurait été agressé mortellement lors d’une soirée de beuverie.

Selon l’autopsie, Soochayah Mulliah, 37 ans, est mort par asphyxie due à une pendaison. Mais la police a vite fait de mettre cette thèse à mal et a arrêté quatre suspects dans cette affaire. Ils sont soupçonnés d’avoir étranglé leur camarade de beuverie pour lui voler son argent lors d’une soirée bien arrosée. Ashwin, le frère de la victime, revient sur ce drame.

Ses mauvaises fréquentations auraient fini par lui coûter la vie. La police a retrouvé Soochayah Mulliah, 37 ans, mort à son domicile, à L’Escalier, le  samedi 10 avril. L’homme, qui vivait seul, était couché sur le dos dans sa cuisine. Sa dépouille a, par la suite, été transportée à la morgue de l’hôpital de Rose-Belle pour autopsie. Celle-ci, pratiquée par le Dr Jankee le lendemain matin, a révélé que le trentenaire était mort par asphyxie due à une pendaison. Ses funérailles ont eu lieu le même jour au cimetière de Plaine-Magnien où le corps a été incinéré.

 

Toutefois, l’enquête n’en est pas restée à la thèse de suicide ; l’absence de corde sur les lieux du drame ayant mis la puce à l’oreille des enquêteurs. De fil en aiguille, ils ont fini par apprendre que Soochayah Mulliah avait reçu la visite de trois personnes le 9 avril. Il s’agit de Dominique Bacoye, 55 ans, Wilson Laviolette, 46 ans, et Philippe Petit, 62 ans, des habitants de L’Escalier. Ils ont été arrêtés le 11 avril sous une accusation provisoire de murder car la police les soupçonne d’avoir agressé et étranglé la victime pour lui voler son argent lors d’une soirée bien arrosée. Les suspects nient les accusations portées contre eux, bien que les dires du témoin soient damning contre eux.

 

La police a également procédé à l’arrestation d’une femme de 42 ans, le 15 avril. Il s’agit de Natasha Perle, une habitante de La Sourdine, un autre quartier à L’Escalier. La jeune femme fait également l’objet d’une charge d’assassinat. Les limiers ont recueilli les vêtements qu’ils portaient le soir du drame à des fins d’analyses car des traces de coups ont été relevées sur la dépouille de Soochayah Mulliah. Le médecin légiste avait privilégié la thèse du suicide par pendaison car l’homme avait des marques de ligatures au cou. Ce n’est que plus tard qu’il a indiqué aux enquêteurs qu’il y avait une possibilité de foul play. La déposition d’un témoin oculaire a abondé dans ce sens, anéantissant la thèse du suicide.

 

Soochayah Mulliah avait sombré dans l’alcool depuis sa séparation de son épouse. Cette dernière a quitté le toit conjugal il y a deux semaines et ne donne plus signe de vie. «Li abitie ale vini. Plizir fwa linn kit lakaz mo frer li ale apre li vini. Me sa kout-la, li pann retourne», souligne Ashwin, le frère du défunt. Il avance que le couple a trois enfants ; deux garçons de 13 et 11 ans, et une fille de 6 ans. «Mo mama ek mwa ti fini pran bann zanfan-la kot nou depi desam», précise Ashwin.

 

Le jeune homme affirme avoir déjà croisé son frère en compagnie des suspects Bacoye, Laviolette et Petit. «Monn deza trouv zot ansam dan sime. Zot abitie bwar ansam. Mo frer pa ti ena okenn rezon pou swisid li. Zot inn touy mo frer akoz so kas. Ti ena zis bann coins dan so portfey. La polis inn fini pran sa ek mwa pou lanket. La polis finn ousi amenn sa dimoun ki ti trouv mo frer ek sa trwa sispe-la pou rekonstitie seki li ti trouve sa swar-la. Seki mo finn aprann sa trwa-la ti dir sa dimounn-la pa res dan le paraz parski zot ena enn zafer pou fer. La polis ti retrouv mo frer mor ver 4er tanto. Landime ki dimounn-la inn al denons zot la polis kan linn aprann lamor mo frer», précise Ashwin, le cœur rempli de chagrin.

 

Il précise que son frère allait fêter son 38e anniversaire bientôt, soit le 27 avril, et qu’il n’avait pas de travail fixe. «Seki donn li, li bate. So sel problem, seki li ti pe bwar boukou», regrette Ashwin. Hélas, cela a fini par lui coûter la vie, même si c’est indirectement.